jeudi 24 décembre 2009

Faim de mois

État d'esprit d'hier : Alien et moi sommes fauchés. Ça va être Noël pis on s'en crisse. J'avais réussi à me convaincre que j'avais hâte cette année, pour faire changement, mais finalement je préférerais m'enterrer vivante ou hiberner jusqu'en juin. Mais ça ne sera pas possible car je n'ai pas réussi à accumuler une couche de graisse respectable.
J'ai faim. Je ramasse tout mon petit change et je pars à l'épicerie, avec les vides qui traînent dans la cuisine depuis si longtemps qu'elles font partie du mobilier. Je reviens avec une boîte de Fins au blé et deux patates (des rouges, je me sens wild). Alien me regarde. Regarde les patates. Me regarde.

Alien : DEUX patates!? Ouin, supersize me, han!
Sophy : Je sais, c'est presque de l'abus... Je suis pas certaine de manger les deux d'un coup, par contre. Kess t'en penses?
Alien : Moi je dis qu'on n'a qu'une vie à vivre : fais-en deux.
(Pff, je ne l'ai pas écouté, bien sûr.)

Bref, on fait dur, la vie est dure, mais je me console avec Trisomie 21 et Vu d'ici, de Mathieu Arsenault (j'aime çââh!).

Ce qui m'a sortie de ma léthargie, ce matin, c'est le cadeau que j'ai trouvé dans mon compte : le Gouvernement a décidé qu'aujourd'hui était une bonne journée pour donner aux étudiants leurs Prêts&Bouses. YÉ! Je peux enfin manger PLUSIEURS patates et payer mes comptes les plus douloureux!

Autre bonne nouvelle : j'ai terminé ma session! J'ai eu peur d'échouer un cours ou deux, mais je m'en sors. Même pour mon cours de gym [gim]! Ok, je fais baisser la moyenne avec ma note poche, mais AU MOINS, je passe et j'ai amélioré certaines aptitudes (suspension à la barre et chaise au mur, yeah!).
Mais la plusse meilleure bonne nouvelle : le retour de Polly dans ma vie. Allons, tous en choeur : AOOOOOOOOOOOOOON!! Elle a vécu des émotions fortes dès les premiers jours de son arrivée (rencontre traumatisante, blessure, visite chez le vet), mais au moment où je tape ces mots sur mon clavier déficient, Po frotte ses joues pleines de phéromones sur mes mains en ronronnant. Ça me rassure.

Photos cutes et anecdotes de chat à venir (ça t'étonne, han!).

mercredi 25 novembre 2009

Electro-trash

Je suis allée à une "soirée électro-trash" il y a quelques semaines. À mon arrivée, j'étais légèrement déçue de ne pas trouver de poêle de seconde main encore potable, mais j'ai quand même passé une excellente soirée à me shaker la fesse avec mes copains. Beaucoup de rythmes entraînants, de confettis (jusque dans ma sacoche), et une poupée gonflable qui flotte au-dessus de nos têtes. Ang et Symon dansaient avec moi, et ça devait bien faire une éternité ou deux que j'étais pas sortie avec ma cousine Chogna L'Excitée, alors imaginez combien je pouvais être tutessitée moi-même.
Afin de ne pas manquer le dernier bus (et parce que mon vieux dos ne veut plus me tenir debout), j'ai quitté tôt, accompagnée de mon cher Symon toute wet d'avoir dansé comme une maniaque-sur-le-plancher toute la soirée. On se rend à l'arrêt le plus près. On attend. Et c'est là que j'ai un doute : y a-t-il vraiment un autobus qui va passer à 1h30? Dans ce lieux désert? Il n'y a pas d'horaire affiché dans la cabine, et le service téléphonique du RTC est fermé (pourquoi tout le monde dort la nuit?). Je suis donc obligée d'appeler Maxym, mon p'tit Rainman du RTC. Il connaît par coeur les horaires de plein de circuits, y compris les parcours spéciaux et les horaires fuckés variables. Sa voix pleine de sommeil me dit qu'en effet, aucun bus ne viendra nous chercher et qu'on doit se rendre à un autre arrêt en moins de 10 minutes.
Aurons-nous le temps??? *bref moment de panique*
Après une course folle dans les escaliers et les pires pentes de la ville (quelle idée!), j'ai dit à Symon qu'il ferai mieux de rentrer chez lui en marchant (il était encore plus wet) et que j'essaierais de pogner mon bus en courant comme une gazelle. À la limite, je prendrais un taxi.
Si j'étais une gazelle, je ne survivrais pas longtemps dans la savane, parce qu'en fin de compte, je suis rentrée à pied. Au froid. Fatiguée. Avec mon vieux dos désuet et douloureux.
Maudit bus de nuit!
Le iPod d'Alien m'a au moins donnée la force de continuer. Avoir de la (bonne) musique dans les oreilles, c'est comme avoir une batterie de secours.
Sur mon chemin, j'ai trouvé un billet de 20$ par terre devant la caisse pop. Très cool. J'ai farfouillé un peu les alentours, question de pousser ma chance. J'ai hésité à sortir mon épée Master pour couper les buissons et ainsi me faire quelques roupies, puis je suis rentrée. Morte de fatigue, mais contente.

dimanche 22 novembre 2009

Une si belle fin de session

Mon système immunitaire est trop cave pour tenir la garde encore trois semaines : je combats une grippe. Je n'ose pas trop me plaindre, car j'ai déjà vu pire comme virus. Je ne sais pas si j'ai attrapé [le fameux virus dont tout le monde est écoeuré d'entendre parler], car le gentil monsieur d'Info-Santé m'a dit que ça ne valait pas la peine de consulter un médecin à moins de sentir que je suis en train de crever de difficultés respiratoires.
Je respire bien. Je guéris. Mais j'ai des quintes de toux de vieille fumeuse dès que je me mets à rire (!), alors le coloc en profite pour tester sur humour douteux sur moi... Et ça marche.

Je fais tranquillement mon deuil de Chechou, même si elle me manque. Toutefois, une bonne nouvelle me console : Po va venir habiter avec nous! J'ai réussi à convaincre le coloc allergique avec des arguments incluants les mots aspirateurs, shampooings anti-allergies, H2zoo (merci Iris!), coloc préféré, etc. Anyway, ça n'a pas été très difficile de le persuader, il trouve que Po est le chat le plus cool du monde (ils ont déjà été colocs durant quelques mois). Je devrais être en mesure d'aller la chercher d'ici deux ou trois semaines. Pour l'instant, je fréquente beaucoup mes amis humains à l'allure féline, dont un adorable nouvel ami que je n'ai pas pu m'empêcher de surnommer Chechou Jr à cause d'une ressemble comportementale (devenir fous de bonheur et se tortiller dès qu'on leur gratte la tête). J'ai hâte aux vacances des Fêtes, j'ai prévu plein de choses excitantes comme : DORMIR (un de mes fantasmes du moment).

samedi 31 octobre 2009

vendredi 30 octobre 2009

Zelda

Chechou est à l'hôpital vétérinaire de Louiseville-Ville depuis ce matin. Patrick m'a appelée vers 5ham, alors que je venais à peine de me coucher, pour me dire qu'elle semblait très malade. Elle bave partout, elle est prise de panique, tremble, bave, a les poils hérissés, chie par terre, bave, gronde, et bave encore. Habituellement si douce, calme, affectueuse. Évidemment, on a pensé à la rage. La vet aussi. Mais il se pourrait également que ce soit l'hyperthyroïdie, peut-être combiné à un ACV, ce qui expliquerait son était mental (elle n'est pas jeune, Chechou, avec ses 14 ans de vie de chat).
J'ai appelé à l'hôpital pour avoir quelques détails. "J'ESPÈRE pour vous que ce n'est pas la rage, parce que c'est toujours fatal." Inquiète pour Patrick, j'avais déjà fouillé dans les internets un partie de la nuit pour avoir plus d'informations. Selon le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail, "les personnes qui sont venues en contact avec le virus de la rage doivent recevoir des immunoglobulines ainsi que le vaccin contre la rage le plus tôt possible." Mais la réceptionniste (j'ignore si elle est technicienne en santé animale) insiste pour me dire "Madame, la rage est une maladie mortelle." Oui, oui, je sais. J'attends impatiemment les résultats d'analyses, qui devraient nous parvenir demain.

Chechou est seule dans une cage, avec une litière, un bol d'eau et une couverture. Elle ne peut recevoir aucune médication.
Je me sens ultra coupable de ne pas être là, même si je ne supporterais pas de la voir dans cet état. Il y a déjà un moment que je me fais à l'idée que Polly et Chechou approchent de la fin, mais je ne leur aurais jamais souhaité une mort aussi violente, souffrante, et triste.

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Zelda, affectueusement appelée Chechou

Bon, il ne me reste plus qu'à attendre et angoisser jusqu'à demain pour savoir si Patrick et mes trois chattes ne vont pas tous crever d'une shot.


C'est long. :(

vendredi 23 octobre 2009

Tranche de vie niaiseuse pour faire plaisir à ma Do

Je suis retournée chez le dentiste aujourd'hui. Non, pas pour enfin (tenter de) faire patcher ma dernière carie, mais parce qu'il m'est arrivée une autre aventure de dents même pas palpitante. Tout ça a un lien avec manger des barres de randonneurs (au chocolat), de la soie dentaire et un ancien traumatisme de plombage qui tombe inopinément.
Ça faisait mal, j'essayais d'enlever le présumé débris alimentaire d'entre mes molaires, et c'est là que j'ai vraiment eu l'impression que mon plombage ou même la moitié de ma dent allait partir avec le fil de soie dentaire. J'ai cessé tout taponnage buccal excessif et me suis couchée en espérant ne pas avaler ce morceau de dent chancelant (ni l'araignée mutante qui se promenait librement dans ma chambre). J'ai eu mal au moins 24 heures, avec la sensation pas cool qu'il y a eu un changement dans ma dentition.
Mais pourtant, je n'ai rien. L'hygiéniste et Dr Boubou ont testé la solidité de ma dentition, et tout est normal. Bref, c'est un cas d'hypocondrie dentaire (à mon avis). Je me suis donc déplacée pour rien une fois de plus, à la différence qu'aujourd'hui, j'ai eu droit à un avant-goût de l'hiver. Puisque je suis débarquée au mauvais endroit (on ne voit RIEN dans un bus embué!), j'ai dû marcher sur le boulevard un moment, face au vent. Neige, froid, trucks qui splouchent sur moi. La rage meurtrière en moi. Je veux tuer l'hiver.

mercredi 21 octobre 2009

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J'aime ça aller chez le dentiste. Ça n'a rien à voir avec le masochisme, je crois que j'aime ça parce que ça me donne l'illusion que je prends soin de ma carcasse, que je suis responsable (haha!). Même quand ça me bouffe quatre heures dans ma journée, je n'ai pas l'impression de perdre mon temps.
Sauf hier.
Mon addiction au 7Up ayant fait des dégâts considérables sur ma dentition, j'avais beaucoup de caries à faire patcher dans les derniers temps, et il ne m'en restait qu'une...
La chaise est si confortable que je pourrais m'endormir. Toute attentionnée, l'assistante me prête des lunettes fumées pour empêcher les éclaboussures de bave, de sang et de débris dentaires d'atteindre mes oeils (et rendre supportable le spot de théâtre braqué sur moi). Je suis sûre que j'ai l'air très cool. Ma dentiste (appelons-la Dr Boubou) pratique une première injection (je pense que c'est de l'articaïne) et je continue de discuter d'un peu n'importe quoi avec elle et son assistante. Je commence à ressentir les picotements habituels... je suis de moins en moins articulée... de plus en plus consciente que j'ai l'air de Jean Chrétien quand je souris... bref, tout se passe comme prévu. Dr Boubou me tripote la bouche et constate que ce n'est pas encore assez gelée. Elle me fait une autre injection (parce que ce ne serait pas éthique de faire ce genre d'opération à froid). La discussion sur les chaussures pour enfants (!) se poursuit, Dr Boubou re-vérifie l'état de ma yeule : c'est pas gelé. En fait, ma bouche est gelée, la moitié de ma face est gelée, mais pour une raison obscure, ma dent ne l'est pas. N'allez pas accuser Dr Boubou d'incompétence, oh non! Elle est expérimentée, excellente, et fait très bien son travail. C'est mon corps qui est juste... bizarre. Pourtant, je n'ai pas une très forte résistance aux drogues en général, alors je suis la première à être étonnée.
Dès que Dr Boubou ne fait qu'effleurer ma dent avec son marteau-piqueur, j'ai mal dans toute ma mâchoire. Une troisième injection s'impose (une chance que les grosses seringues monstrueuses ne me font pas peur). On attend. J'en apprends un peu plus sur le service à la clientèle chez Browns (pas bon!). Les White Strips (pas tellement moins cher que le blanchiment en cabinet). Les enfants qui grandissent vite (c'est pas créyabe!).
Là, je fais vraiment dur. Non seulement je suis à demi-paralysée de la face, mais mon oeil gauche ne ferme plus. Bleh, ça ne doit pas être beau à voir, aussi bien garder mes lunettes de rockstar. J'ai des tremblements incontrôlables et je sens le besoin de me justifier, de préciser que je ne suis pas du tout paniquée (juré!). Je demande si c'est à cause de l'adrénaline contenue dans le jus de seringue. Dr Boubou me dit que ce n'est pas très fréquent, mais étant donnée ma petite masse humaine, quatre doses peuvent être suffisantes pour provoquer tremblements et tachycardie (oui, j'ai eu une quatrième injection).
Tout ça pour dire qu'en fin de compte, Dr Boubou n'a pas pu compléter son opération et je devrai y retourner très bientôt. Puisque les frais dentaires sont souvent plus élevés que mon bill d'Hydro annuel, j'étais contente de ne pas payer ces anesthésies inutiles. Mais j'étais paralysée pour rien. Avant de quitter, je me suis regardée dans le miroir et j'ai eu l'impression d'avoir un oeil de verre. J'ai sûrement fait peur aux jeunes filles à qui j'ai demandé des infos à l'arrêt de bus...
En attendant, Dr Boubou m'a mis un stuff spécial sur ma dent. Ça libère du fluor, et ça, il paraît que c'est magique.

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dimanche 4 octobre 2009

Douleur, fatigue, sommeil amoché. Rentrée scolaire. Dernière année au collège (je vais devoir changer le titre de mon blogue!), la présente session s'annonce relativement relax. J'ai tout de suite aimé mon prof de philosophie parce qu'il a utilisé le mot "FOURRER" dans son premier cours. Maxym fréquente maintenant mon collège. On est coloc de casier et on s'écrit des messages sur des post-it en forme de pénis qu'on colle sur la porte. On se trouve bin drôles.

Au tout début de la session, lors du test des capacités cardio-vasculaires dans le cadre de mon cours de gym, j'ai eu un résultat lamentable.
Le plus humiliant, c'est que c'est le prof qui m'a dit d'arrêter... Il ne voulait pas que je meurs dans son cours. Ça devait paraître dans ma face que j'allais peut-être mourir si je continuais à essayer d'avoir un résultat respectable. Ainsi, je suis devenue officiellement la plus poche du groupe. Mes résultats ne sont même pas assez élevés pour atteindre la première catégorie de pochetude. Au moins, j'ai réussi à atteindre le niveau "faible" dans le test de flexibilité (wow!) et, *roulement de tambour*, je suis "supérieure à la moyenne" pour le test de suspension. Je ne pensais même pas être douée pour me suspendre! Évidemment, la raison de cette surprenante capacité est mon absolue maîtrise du GRAVITRON.
D'ailleurs, ce Gravitron ne fait plus peur. Nos duels sont presque devenus des jeux pour moi. Maintenant, mon ennemi du gym, c'est le Papillon de la Muerte. C'est un instrument de torture qui est supposé m'aider à développer les morceaux de viande qui servent à faire des push-up. Et comme j'ai l'intention d'obtenir de bons résultats en fin de session (et d'être plus forte que jamais), j'ai intérêt à souffrir sur cette machine terrible durant les prochaines semaines. Mais j'ai pas peur de rien, parce que j'ai L'OEIL DU TIGRE!!!
*
La semaine dernière, j'ai transformé le salon de ma sœur en studio de tournage pour tout un après-midi. En revenant de l'école, mon neveu préféré semblait légèrement intimidé par l'équipement imposant. Il est demeuré sage comme un sage durant tout le tournage, n'a émis aucun son. Plus tard dans la soirée, alors qu'il ne reste plus que ma sœur, son fils et moi, et que les spots, trépieds, et la caméra sont rangés, j'offre à l'enfant de l'aider à étudier. Il est en 4e année, et sa leçon du jour c'est d'épeler des mots. Je commence à lire la liste qu'il me tend, tous des mots reliés au domaine du jardinage (!). Il est bon! Meilleur que la moyenne des collégiens que je côtoie. Mais, oh! Il se trompe d'une lettre dans un mot!

Moi : Oh, tu as fait une petite erreur ici... Je répète... rhododendron*, prise deux.
Le neveu : ACTION!

Ah, le p'tit vite. Il se tenait bien tranquille dans son coin, mais il nous écoutait attentivement. Et il apprend vite!

*"Rhododendron" n'était pas vraiment dans la liste, c'est juste un exemple qui me vient en tête. Anyway, je suis sûre que mon neveu sait épeler "rhododendron".

lundi 27 juillet 2009

Je suis officiellement un alien dans la ville de Louiseville-Ville. Les gens me dévisagent. Juste en marchant sur la main, une famille complète m'a lancé des regards malveillants. Ça commence avec la maman qui pose son regard sur moi par hasard. Elle sursaute, ses yeux s'agrandissent, elle se penche pour parler à sa fillette, qui me regarde à son tour, ahurie, puis le papa, finalement, pose ses oeils de paternel protecteur sur l'horreur que je suis. Non, je ne me laisse pas intimider par une famille de mal élevés. Je les dépasse par la voix rapide (c'est-à-dire la rue, car ils prennent tout le trottoir) et entre dans le Jean Couteux, où on me demande gentiment de laisser mon sac à dos derrière le comptoir. Je comprends très bien la raison de cette consigne et je ne m'en offusque pas, mais c'est la première fois qu'on me dit ça. Et je magasine régulièrement avec un sac à dos.
Bref, je suis louche.
Et pourtant, un golden retriever m'a léché la main sur le chemin de mon retour. Un golden retriever! Si c'est pas un chien trustab, ça! Si un golden retriever m'aime, c'est bien parce que je suis digne de confiance, non? ...
En rentrant chez Patrick, je me suis observée dans le miroir, pour être sûre que je n'avais pas un rat mort smashé dans la face ou un autre truc dégoûtant du genre. J'avais pourtant la même face que d'habitude. Mais cette face-là ne fait pas partie des habitudes de ces habitants, alors ça dérange. On dirait.

jeudi 9 juillet 2009

Conjonctivite

J'avais beau le nettoyer minutieusement, mon œil infecté purulent brouillait ma vision. Il était brûlant et rouge comme l'Enfer, palpitait pour sortir de mon orbite. La secrétaire de mon Médecin Tout Puissant m'a recommandée (sur un ton affectueux) de consulter au CLSC, sans rendez-vous (parce que rendu à cette heure-là, la clinique débordait de mourants). J'ai donc appelé au CLSC, et la secrétaire m'a dit que oui, il reste de la place, non, elle ne sait pas combien de temps je risque d'attendre dans leur salle d'attente infectée, et m'a conseillée d'amener l'œil malade dans un verre d'eau avec de la glace.
J'ai fait ça vite, en marchant courageusement sous la pluie fine, sans parapluie.
J'avais hâte d'être examinée par le beau et jeune médecin sexy. Mais j'avais super peur qu'il ne trouve pas un œil de remplacement à mon goût, du genre un œil démesuré qui me ferait une face d'émoticône ou un œil de poisson mort ou pire, un œil brun ordinaire comme mon autre.
Je crachais de la boucane par les narines tant la salle d'attente était frette et c'est OK parce que ça me donnait l'air encore plus choquée et impatiente. J'ai pensé que peut-être les infirmières, les secrétaires ou même le concierge de la place allaient le remarquer et me faire passer en priorité juste parce que j'ai l'air dangereuse? Tsé, d'un coup que? On prend pas de chance? On lui fait pas confiance à elle? Non?...
Tout le monde est passé avant moi, même le bébé trop heureux de vivre qui méritait juste de se faire cajoler par sa mère encore deux heures (je suis sûre qu'il m'était même pas malade).
AH! On m'appelle! Oui, c'est mon nom et pas le vôtre nanana tassez-vous c'est mon tour!
Le beau et jeune médecin sexy avait pris la forme d'une madame ordinaire en sarrau blanc dont j'ai complètement oublié la face. Elle m'a observé l'œil avec une torche aveuglante en me disant que ça allait chier mon maquillage mais qu'elle n'avait pas le choix han faut bin m'examiner comme il faut. Elle a accusé ce dit maquillage, oui, celui que j'étale sur mes yeux à tous les jours de ma vie, d'être la cause de ma conjonctivite purulente et m'a ordonnée de ne plus jamais jamais me maquiller alors j'ai répondu « Quoi, pour te ressembler? Jamais de la vie, connasse! » et elle a éclaté d'un grand rire hystérique et moi aussi j'ai beaucoup ri, j'ai ri à en pleurer et j’ai pleuré du pus de mon œil droit, et elle m'a dit « Ouvre grand » alors j'ai dit « Aaaaah... » puis elle m'a balancée trois ou quatre comprimés au fond de la gorge. Je ne sais pas ce que c'était mais depuis, je me sens beaucoup mieux.
Au fond, le bout le plus tough a été de me frayer un chemin à travers les zombies pour sortir du CLSC. Une chance que j'avais mon épée Master pour les anéantir efficacement et donner une bonne raison au concierge pour passer la moppe après.
Oh, autre coup de chance : mon bus est arrivé au moment même où je mettais les pieds dehors! Contre-attaque du destin : j'y ai reconnu un humanoïde de catégorie « ancien collègue de travail » et j'ai du socialiser un moment. Je lui ai parlé de la météo, pour le faire chier.

vendredi 3 juillet 2009

Je viens de faire le lien entre la fin d'une chanson de Poésie Noire et le film Possession (Zulawski, 1981). J'ai trouvé ça drôle, mais ce n'est pas si important. Voilà pourquoi j'en parle ici : c'est totalement inutile, mais presque cool de savoir ça.
Et c'est une bonne occasion pour découvrir Pity For The Self, si ce n'était pas déjà fait, et apprécier la performance intense d'Isabelle Adjani (à chaque fois qu'on pense que ça va finir, c'est pas fini).




lundi 29 juin 2009

La Deuxième Chronique du bon manger du Coloc - Le Bien-être jaune-orange


Salut les prestataires douteux!


Cette semaine au menu, le bien-être jaune-orange.

Prenons un bref moment afin de remettre en question nos valeurs de société. Après plusieurs heures passées à regarder sur Youtube la vidéo du gars qui se pète la yeule en skateboard et répondre aux choix difficiles s'offrant à nous sur Facebook (j'aime, je n'aime plus) ou à la lecture de blogues passionnants, quel temps avez-vous à consacrer à la confection d'un délicieux Kraft Dinner, cette merveille qui sauva le quartier Hochelaga-Maisonneuve de la Grande Famine de 1982? Pas assez, évidemment. Les traditions et les plaisirs de la table se perdent.

Heureusement pour nous, sans nom® s'est penché sur le sujet et nous offre le macaroni au fromage dans une sauce savoureuse au fromage (oui oui, c'est écrit sur la boîte), à petit prix. Tout ça, prêt à consommer en moins de quatre minutes!

L'emballage stipule "sert 1 personne comme plat principal". Comme je ne suis pas trop porté sur le cannibalisme, je me contenterai de bouffer les pâtes. Le résultat est surprenant : il est tout à fait possible de manquer cette recette élémentaire. C'est fade et incolore. Le contenant de plastique chauffé procure néanmoins un certain parfum qui fait défaut au contenu, alors évitez l'utilisation d'un bol ou d'une assiette.



En entrée : Deux tartines au Cheez Whiz
En digestif : Une Craven A King Size

Sevrage de bulles

Ça fait maintenant sept jours que je n'ai pas consommé un seul 7up. Pour une accro comme moi, c'est un record, et je suis surprise d'avoir réussi mon sevrage* aussi rapidement. Je ne suis pas dotée d'un niveau de persévérance supérieur à la moyenne, bien au contraire. C'est mon dernier rendez-vous chez le dentiste qui m'a convaincue de stoper net de boire du sirop de bulles. À cause de l'abus de sucre liquide, mes dents souffrent, ainsi que mon budget**. Je vais bien finir par apprendre...
*
En tout cas, à défaut de m'occuper de ma santé mentale, je m'occupe de ma santé physique. C'est moins cher, ça semble plus simple, et les résultats se font sentir plus rapidement. La preuve? Après ma troisième séance de gym, je suis moins démolie qu'après la toute première. Je développe une endurance! OK, j'ai quand même mal un peu partout, à des endroits inusités. Je me découvre des nouveaux muscles!
*
Le coloc pointe sa face dans l'embrasure de ma porte de chambre.
Alyn : Pis?
Sophy : QUOUAAAAH?! (On a pris l'habitude de se crier après, pour rien.)
Alyn : Bin, comment ça s'est passé au gym?
Sophy : Correct. J'ai clanché le Gravitron, encore.
Alyn : Me semble, oui...
Sophy : Mais j'ai mal aux genoux et à mon coude droit. Ça fait comme des "pétillements"...
Alyn : Tu vois bin que t'es en manque de 7up!
Sophy : (lol)

Ouin. Fuck you, l'coloc.


*Je ne devrais pas crier victoire si vite...
**Surtout que je n'ai même pas les moyens d'avoir un budget.

mercredi 24 juin 2009

Sophy : Tu veux regarder un firm de zombies avec moi?
Alyn : (Soupire) Je te vois à tous les jours...
Sophy : Hehe. Ok. Bonne réponse.

Je vais donc regarder mon film de zombies TU'SEULE. Hum... je choisis... celui de Tom Savini, l'homme de ma vie [insérer Coeur de l'Amour©].

mardi 23 juin 2009

Hum...

(En fin de compte, mon combat contre la Machine a été vain, puisque j'ai fait mon cardio en rentrant chez moi à pieds (une grosse demi-heure de marche). Pas parce que j'en avais envie, mais parce qu'il y a vraiment un gros tas d'humanoïdes qui fêtent un événement spécial(?) ce soir, donc les autobus sont trop pleins pour y embarquer ma petite personne. Avoir su.)

La Machine : 1. Sophy : 0.

Aujourd'hui, j'ai traversé ma première vraie séance de gym.
Pour débuter en douceur et éviter les blessures de débutante, j'ai utilisé des charges modestes. Écouter de la musique violente et/ou entraînante durant la séance peut donner un peu trop envie de se dépasser, alors j'ai dû me contrôler pour éviter des blessures de débutante. J'ai réussi à faire tous les exercices qu'on m'a gentiment prescrit la semaine dernière et j'en suis fière.
Voulant faire encore un peu de cardio durant quelques minutes pour finir en beauté (juste pour dire), j'ai eu le courage de tester une Machine inconnue. Celle-ci nous oblige à faire des mouvements de jambes comme si on monte des escaliers, mais sans escaliers, sans décor qui bouge, sans endroit où aller (que c'est aliénant!)... Ça donne l'impression d'essayer de ne pas s’enliser dans des sables mouvants, c'est terrible car tu crois que ta vie va s'arrêter si tu ne montes pas les marches assez vite, et comme tu as peur tu sues deux fois plus et ta fréquence cardiaque augmente encore plus vite, et là la Machine risque de te péter dans la face parce qu'en mode débutant tu n'es pas supposé atteindre ton objectif aussi vite, non, sasspeupa! Mais moi, je suis si nulle avec ces Machines de gym que j'ai passé presque tout mon temps à tenter d'ajuster la force et la vitesse et les autres options que je ne comprenais pas. Je me battais avec la Machine. C'est un peu humiliant. Au moins, j'ai atteint assez vite la fréquence cardiaque voulue. Par contre, la Machine m'a dit que mon pouls est à zéro. Ah? Bin coudonc.
Je prends ma revanche dans deux jours.

La Chronique du Bon Manger du Coloc

Après un long parcours dans les cuisines raffinées à t'impressionner les papilles, Alyn le Chef, aussi connu sous le nom du coloc, revient aux sources : manger, criss! Je lui laisse la parole ici pour sa première chronique culinaire.


Salut les épicuriens cheaps!

En cette fin de mois, je teste pour vous un produit de Puritan. Entre vous et moi et la femme d'à côté, le nom évoque une lotion de bronzage, d'la bouffe à chat ou bien un regroupement d'extrémistes religieux.

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Que nenni! Puritan est la marque de ce Ragoût Irlandais en boîte (410g.), ma trouvaille de la semaine. Le Irish Stew, plat savoureux de la verte Érin, acheté au Douleurama pour un huard sonnant et trébuchant!

La particularité du Irish Stew, c'est évidemment les cubes de viande de mouton. Les ingrédients ici indiquent "viande formée (boeuf et/ou mouton)". Hé oui, nous avons droit à de la reconstitution. De beaux cubes viandés et filandreux crées (sans doute) avec les parties les plus tendres de l'animal (j'opte pour les sabots).
Dans la loterie que semble être le "boeuf et/ou mouton", j'ai gagné le boeuf car à ma grand déception, rien ne goûte le chandail de laine mouillé tant espéré. J'imagine que c'est pareille frustration qui a poussé Cromwell à brasser d'la marde en ce beau pays.

Le reste du contenu est plutôt générique: pommes de terre, carottes, pois et quelques dés de poivrons rouges, le tout dans une sauce gluante beige-brune. Bien qu'il y ait mention "d'épices", je ne distingue rien. Il n'y a d'irlandais que le nom, et les céréales Lucky Charms pourraient détrôner ce ragoût comme plat national.

Bref, je le recommande!

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En apéro: S'appeler O'Flanagan pis boire trois pintes de Smithwick's.
En digestif: Sortir et commencer une bagarre au pub du coin.

À bientôt!

Alyn

jeudi 18 juin 2009

Retrouver le Rocky en soi

Je trouve ça triste d'être déjà une vieille chose à mon âge. J'ai le souffle court, les os poreux, le dos en souffrance et les muscles atrophiés. Je dois m'activer pour me ressusciter un peu et chasser cette face de phase terminale que j'affiche depuis trop longtemps. Je reprends donc mon programme de rockyfication entrepris à l'hiver 2008 (et abandonné au printemps 2008) en m'abonnant au gym [gim]. Cardio sur vélo stationnaire et musculation sur machines de torture de la mort seront maintenant mon pain quotidien (ou bi-hebdomadaire...) et je n'aurai pas peur de suer, oh non madame. Et je laisse mon orgueil au vestiaire, car je sais que je risque de faire rire les gros sportifs de la place avec mon incompétence évidente. Moi pis mon allure de junkie qui peinent à soulever des poids de 5 livres ou à pédaler plus de 5 minutes… Mais bon, je suis mindée pour ça, je n'ai pas peur du ridicule, et je suis armée du BébéPod de Lyn.
Dans quelques heures, j'ai un rendez-vous avec un péssialisse du sport actif physique. Je suppose qu'il va me poser des questions sur ma santé en générale (zéro), ma forme physique (en dessous de zéro) et ma motivation à m'entraîner (c'est ça ou une longue mort souffrante). J'ai peur. Mais je vais le faire quand même.

Oh lala que je suis donc déterminée!!
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vendredi 29 mai 2009

La semaine dernière, quand on a reçu nos nouveaux circulaires, Alyn est arrivé en sautillant, pour qu'on se garoche sur la littérature de quincaillerie. Nos favoris : Canac-Marquis Grenier et Canadian Tire. C'est notre moment funny de la semaine*. On se plie en deux, on braille, on se cogne les rotules sur la céramique (là où il n'y a pas de viande).
Il m'interrompt. "QUOUAH? Trois paquets de soucisses Hygrade pour 5$!? C'est les plusse meilleures soucisses à hot-doï. faut pas manger des Lafleur. Faut manger des Hygrade. Hey tabarnak, Sophy. C'est comme si t'en avais un de gratis... Pis la liqueur est à quatre pour cinq piasses! Et la pizza Delissio est à six piasses. Ostie! C'est pas des marques maisons! Hey! Ah tabarnak, Sophy! Toute la cochonnerie est en spécial!" Etc, etc. Fallait pas qu'il tombe sur la circulaire du Provigros.
Bon. Retour à notre littérature d'outils virils.
Alyn est déçu du Canac-Marquis Grenier de cette semaine. C'est qu'il commence à devenir critique, là! Heureusement, Canadian Tire nous en sort des pas si pires pour sauver notre fun ("Une perçeuse qui IMPRESSIONNE")
Vive Alyn, car je me roule par terre tous les jours grâce à lui (et il me trouve conne parce que j'ai super mal aux côtes depuis trois semaines et chaque fou rire est douloureux).
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Des pantalons qui tiennent debout tu-seuls.

Maintenant que j'ai un horaire de bureau bin bin straight, je ne peux plus vivre de nuit. Je trouve ça triste et je ne sais pas combien de temps ma vieille carcasse pourra supporter ce train de vie hors norme. Je n'ai presque plus de temps pour glander sur le Net en soirée! C'est dommage, j'ai l'impression de passer à côté des choses importantes de la vie. Je n'ai même pas fêté ma fin de session. MAIS! Ce soir, je vais sortir avec mon LesboTeam™, car c'est la fête mon adorable et bien-aimée Angé. Je vais lui donner un Chant pour enfants morts dédicacé (elle ne le sait pas encore, c'est une supriiiise!).
CHU PARTIE!

* On en a plusieurs, mais celui-ci est en train de devenir une messe hebdomadaire.

lundi 11 mai 2009

Ça sent la fin

Le coloc veut qu'on fasse notre Top 100 Meilleurs albums à vie. J'ai dit oui, mais je regrette quasiment. C'est pas facile, choisir! Anyway, c'est loin d'être mon premier soucis. Il me reste trois jours d'examens (et mon animation Flash en espagnol...) et je pourrai enfin me considérer comme une étudiante en vacances d'été. Bien sûr, je vais travailler, mais ce sera un travail assez légume pour que je puisse mettre mon cerveau à off un moment, et je pourrai (je l'espère) lire durant les moments morts au bureau.
Par contre, les trois prochains jours seront les plus tough, car je dors très peu et je crains de ne pas survivre à ma dissertation de quatre heures. À 8ham, je suis beaucoup trop zombie pour être efficace. Je vais faire ce que je peux, mais je sens que mon statut d'étudiante modèle est encore très fragile. On verra bien ce que je pourrai encore extraire comme jus de cerveau.
Pour le moment, je suis heureuse parce que j'écoute du Violent Femmes et le dernier Sonic Youth (que j'aime) et je me plie en deux à lire les circulaires de quincaillerie avec Alyn (c'est mourrant de rire, essayez!). Ensuite, vous aurez la chance de découvrir ce que mon coloc et moi aimons comme musique. Mais non, vous ne vous en câlissez pas tant que ça, voyons.
À bientôt, chers.

mardi 5 mai 2009

Ministry, lycoses et bonheur de fin de session

Il est 7ham. J’écoute l’album Psalm 69 de Ministry. Alyn et ses cheveux bleu-vert-gris-mauve arrivent et me demandent “Tu ne peux pas faire comme tout le monde et écouter Christiane Charrette, le matin?” “Non. Pas de Christiane Charrue. Le matin, c’est trop agressant.”
*
Hier soir, le fameux coloc m’a fait remarquer que je ne sais pas compter en chiffres romains, alors j’apporte les corrections. Il m’a aussi fait remarquer qu’il nous manque une autre araignée. On a cru qu’Adrian XVII l’aurions probablement mangée (elle avait l’air trop heureuse de vivre et ça, c’est toujours suspect), mais je crois l’avoir retrouvée (et capturée, gnac gnac gnac!), à moins que ce ne soit une toute nouvelle araignée.
J’espère au moins que nos araignées, résidentes permanentes, vont s’occuper des fourmis géantes estivales. Sur quelle équipe pariez-vous?
*
Mon bonheur de la semaine : j’ai un sursis pour effectuer mon travail sur Flash, la date de remise est la semaine prochaine, finalement. Ouf. PARTY TIIIIIIIIIIIIIME!!!
(Bin non. Je vais étudier. Travailler. Dormir. C’est tout ce que je mérite.)

lundi 4 mai 2009

Sophy voudrait vous introduire ADRIAN XIX


Sophy : J'avions hammah vu une araignée aussi grosse que ça dans nos contrées. Et je pense que c'est une p'tite mére, comme dirait mon père.
Alyn : Elle s'est promenée sur ma bouche toute la nuit.

dimanche 3 mai 2009

Adrian XIX

Je crois en avoir déjà parlé ici, mais juste au cas : sachez, entomologistes en herbe et amateurs d'art contemporain, que je collectionne les araignées depuis presque un an, déjà. La première que j'ai mise sous cadre vitré s'appelait Adrian (en l'honneur de la femme de mon maître spirituel), et toutes les autres qui ont suivi sont de la même lignée.
Il y a quelques mois, je me suis réveillée en pleine nuit à cause d'un chatouillement sur la bouche. J'ai eu le réflexe d'ouvrir la lumière, pour découvrir une magnifique Adrian #wathever sur mon oreiller. Et hop, dans le cadre! (Bin contente de ne pas dormir la bouche ouverte, han!) Je racontais cette anecdote à mon coloc lorsqu'il m'a fait remarquer, la semaine passée, qu'il y a beaucoup d'araignées dans notre méga-bunker. Eh bien le LENDEMAIN MATIN, il m'est arrivée exactement la même chose! Méchante coïncidence. À croire que les araignées ont décidé que ma face c'est ZE SPOT pour chiller* la nuit. Cette fois, par contre, je n'ai pas réussi à l'attraper, j'ai dû attendre qu'Alyn se lève. Il a soulevé le matelas de mon lit, et on a capturé l'énorme monstre. Mais LA grosse prise, ce fut hier. C'était gros comme ta tête! Énorme! Viandée! Transgénique! Je l'entendais marcher! J'ai crié pour qu'Alyn vienne m'aider (pas parce que j'avais peur, non non, parce que j'était tutessitée), on a fait ça rapidement, comme des pros que nous sommes devenus, et on était pas mal fiers. Ouan. Adrian XIX, c'est quelque chose.
Celle qu'on a attrapé ce soir a causé toute une commotion (quoique Alyn dirait qu'il y a juste moi qui s'est énervée). En voulant la mettre dans le cadre, il y en avait tout le temps une qui s'échappait, et il fallait être agile pour ne pas les écrapoutre. On a perdu la plus petite (Adian XVIII), mais Adrian XIX est si belle et si racée qu’on ne s’en plaindra pas trop.
Bref, il y a tellement d'action ici que je n'ai même pas le temps de faire mes devoirs! Alors 'nique, cesse de me harceler pour que je redevienne une vraie étudiante modèle, c'est impossible car JE N'AI PAS LE TEMPS.

*Je n'utilise jamais ce mot, mais là, je crois que c'est de mise. Même si c'est laid.

Flash

Je me fais chier sur un travail de fin de session. Je dois faire une animation avec Flash et je suis pourrie avec ce logiciel. La seule version pour Mac que j'ai trouvée est en espagnol... Et je suis encore plus pourrie en espagnol qu'avec Flash. Comme je viens de réaliser que je dois remettre ce travail cette semaine, alors que je croyais que la date de remise était la semaine suivante, je me sens doublement nulle. Heureusement, SymonDou va me dépanner avec sa version de Flash en franfais (merci!!), mais en attendant, j'essaie de faire ce que je peux à l'aide du fabuleux outil de traduction Babel Fish.
Je ne suis pas si nulle, je sais bien que plusieurs mots sont évidents à deviner, mais je ne prends pas de risque et cas de doute, je traduis. Un exemple? "Ejecutar comandos". Bon, spontanément, c'est simple, comme n'importe quel francophone je pense à "éjaculer sur commande" (et ça, on sait qu'il y en a qui sont bons là-dedans), mais Babel Fish me traduit ça par : "exécuter des commandos". Heille, wooo! Je veux seulement faire une animation suuuper simple, question de passer ce cours maudit! Ayoye...
Je suis en train de peser le pour et le contre, à savoir si ça vaut la peine que je fasse ce travail. Peut-être ferais-je mieux d'accepter, sereinement (ou pas), d'échouer un cours pour la première fois. Ça m'enlèverais un poids et me laisserais plus d'heures de sommeil, si précieuses en cette fin de session toute pleine d'examens (et de festivités).

samedi 2 mai 2009

Je montre à mon coloc* mon nouveau flacon de crème hydratante à saveur de grenade tropicale.

Sophy - Moi je trouve que ça sent le shampooing à saveur de shampooing. Sens.
Alyn - Ouais, c'est vrai... (mais il s'en câlisse)
Sophy - Écoute ça : "Hydratants naturels... technologie de LIBÉRATION des vitamines..." Heille, des vitamines libérées, si c'est pas de l'évolution, ça!...
Alyn - Technologie? Mets-le à terre! METS-LE À TERRE!!
Sophy - Han? Oh!

Je dépose le petit flacon par terre. Et voilà. C'est cyberpunk.


*Eh oui, je vis maintenant avec un colocataire! (Légèrement plus interactif que Monique Pouliot.)

Rapport de plantage

Tel que demandé avec insistance par 'nique, voici le Rapporteur de plantage Mozilla :

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mercredi 29 avril 2009

Vous avez installé la dernière version de Firefox

Je viens de mettre à jour Firefox. J'ai pogné le fixe devant l'écran, pour faire changement, et quand j'ai repris conscience, je me suis bêtement demandée pourquoi on y voit des colombes qui sortent d'un tuyau.

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mardi 28 avril 2009

Premier matin. Je vois une canne de jus de tomates Aylmer au sol, dans ma chambre.
Moi : Des cannes de tomates? Qu'est-ce que ça fait à terre à côté du lit?
Poule : Bin, C'EST CYBERPUNK.

Plus tard, Patrick lit mes notes* et commente : "C'est pas du jus de tomates, c'est de la PÂTE DE TOMATES".

Pff. On s’en sacre, c’est la même bouette.

*Je note maintenant ses grandes citations pour ne pas prendre le risque d’en oublier.
Plus tard, Patrick est encore sous le choc d'avoir feuilleté chez sa soeur un album de photos de famille et me raconte l'enfer de sa laideur adolescente. Il me décrit avec émois sa maigreur, ses lunettes rondes trop grandes pour sa face, son énorme toupet, son petit "cou de poule" (il était déjà prédestiné à porter son surnom). Bref, il faisait pitié, il était mal dans sa peau, il ne pognait pas avec les filles et jouait à Donjons et Dragons avec ses amis de la rive sud. "Dans ce temps-là, ça n'existait pas les emos, ça fait qu'on était juste laites."

Je l'aurais quand même aimé, j'en suis convaincue.

lundi 27 avril 2009

Cyberpunk

Des détails ont changé depuis la dernière visite de Poule, trop lointaine pour que je n'ose m'en rappeler avec exactitude. Par exemple, les tentacules de fils qui jonchent le sol de ma minuscule chambre à coucher se sont multipliées. Au total, il y a : le modem, le téléphone long-fil, une boîte pour connecter le téléphone (dont je doute de l'utilité), ma précieuse lampe rococo volée dans un entrepôt par mon oncle et son collègue trop saouls pour travailler dignement, et le nouveau routeur sans fil (pour me promener partout librement dans l'appart avec mon bébé). Enfin, tout un tas de fils, bien situés pour qu'on se pète la yeule en entrant. À côté, la tour du Gros Mac (qui remplaça Bébé durant son coma de plusieurs semaines), une laveuse (oui oui), un PlayStation, un NES et un Super NES, des manettes (encore des fils!), une petite télé enfouie sous des piles de cd et dvd. Directement au sol, mon lit. Et, dessus, le clavier, la souris et l'écran du Gros Mac. Poule admire le tout et m'avoue que plus jeune, il souhaitait trouver une fille, LA fille cyberpunk de son cœur. Et que tout ça, c'était très cyberpunk. Il est content, je dirais même qu'il vit un petit moment de bonheur. Lorsque je lui demande en quoi un paquet de traîneries dans une chambre trop petite et mal rangée font de moi et de ma chambre l’incarnation full cyberpunk dont il rêvait dans son adolescence, il se contente de me répondre : "Le cyberpunk, c'est de la haute technologie, mais à terre."

Ok. Ça va, je vois. Je suis cyberpunk. Nous sommes cyberpunk.
Poule est venu me visiter la semaine dernière. Saoul d’absinthe et de vin, il est arrivé chez moi vers minuit. Par ma plusse meilleure belle-sœur fut livré le Patrick, accompagné d’un cadeau bonus : un nouveau chargeur pour mon portable, cadeau de mon plusse meilleur beau-papa. Je pense qu’à ce moment-là, la face de joie que j’ai fait spontanément n’était même pas à la hauteur du bonheur que je ressentais. Je n’utilisais plus mon bébé Mac depuis des mois, et je n’avais pas vu ma poule depuis un bail… Quel 2 pour 1 fantastique! J’aime ça, moi, des cadeaux comme ça.

Des roux des roux des roux

Comment demeurer insensible à une marque d'amitié aussi touchante?
Malheureusement pour moi (et pour le prof qui corrige mes travaux), je devais remettre ce devoir scolaire d'école la semaine dernière, alors je me suis contentée de roux beaucoup plus fades que ceux-là.
'nique, je te remercie du fond de mon coeur.

dimanche 1 mars 2009

Je sais bien que le temps des Fêtes est loin derrière nous. Que je n'ai pas enlevé les lumières multi-couleurs de mon fessier (blanc comme l'hiver éternel). Que j'écris de moins en moins, même si je n'ai pas moins d'anecdotes insignifiantes à raconter ici.
C'est simplement par paresse et manque d'intérêt, je vous l'avoue.
Je m'enfonce dans des problèmes de survie vitale. Je dors moins, je mange moins, je ris moins. Je dois toutefois continuer à travailler et faire honneur à ma réputation d'étudiante modèle. Eh bien j'ai une triste nouvelle à vous apprendre.
Assis-toé, ça sera pas facile. (Oui, maintenant je te tutoie, parce que je trouve que ça devient pas mal intime, là.)
...
JE NE SUIS PLUS UNE ÉTUDIANTE MODÈLE.
Oh non. J'ai commencé à m'absenter en classe dès la première semaine (quelle horreur!), je remets presque tous mes travaux en retard (ah, vilaine!), et, attention, t'es bien assis, là? j'ai eu mon premier C+ (trois flacons d'Effexor®, svp!) de toute ma carrière de collégienne.
Bon. C'est bien triste, ça me fait de la peine (à toi aussi, j'en suis sûre), mais ce n'est pas mon premier soucis.
Oh non. Je dois d'abord régler mes problèmes monétaires d'argent.
Pour payer le loyer, les comptes qui pleurent de douleur, le dentiste, Visa, Mastercard, toi, toi, et toi. Ensuite, manger des bonnes choses pleines de vitamines et de calories pour chasser mon teint gris et couvrir un peu plus mon squelette. (Et je dois aussi m'acheter un nouveau tube de mascara très bientôt. Parce que le mascara, c'est la base de mon maquillage, c'est ce qui fait ma face. Pus de mascara=pus de face. Le but, c'est de faire encore plus de vent que Maxym Ringuette™ et ses méga-cils en ailes de chauve-souris.*)
Tantôt, en allant chercher mon Yasmin® à la pharmacie, prise au dépourvue du fond de ma sacoche vide et totalement désespérée, j'ai menacé ma pharmacienne : "DONNEZ-MOI DES PILULES OU J'OVULE!!"
Mais non. Tu commences à me connaître, tu sais que je n'aurais pas pu faire ça. Je demeure toujours polie avec ma pharmacienne.
Je vais maintenant tenter d'en faire autant avec tous les gens qui me sont chers, malgré mon humeur de [place ici un mot pas beau de ton choix]. Je vous remercie pour votre patience et votre présence réelle et/ou virtuelle.

*Oui, j'ai réussi à plugger le p'tit criss encore une fois!

mardi 10 février 2009

La journée était bien mal partie. Je savais qu'elle allait être longue, et j'espérais ne pas travailler après mes cours. En commençant le premier, je me connecte sur Facebook et Poule me dit que Lux Interior est mort. J'y crois pas. Il m'envoie un lien vers un site de nouvelles. Je regarde mon CD dans ma sacoche A Date With Elvis. Je commence à y croire, et ça me rend trisse. En sortant de la classe, je mets le CD dans mon lecteur (qui achève mais tient la route), et je pèse sur PLAY. Après deux ou trois tournants de couloir, je m'aperçois que tout ce que j'ai dans mes oreilles, ce sont des bribes des hosties de conversations plates des autres étudiants. Je vérifie sur mon lecteur, pèse à nouveau sur PLAY. Ça indique "no disc". WHAT? Je l'enlève, l'observe. Il semble tout beau. Je l'insère à nouveau (wow), et je lis toujours "no disc". ARGH! J'essaie alors un autre CD quelconque, et ça fonctionne. Étrange...
[...]
Je viens de comprendre. Lux Interior est mort, et TOUS les disques des Cramps sont morts avec lui. Ah, pas étonnant : c'est tout un estie, lui. Je l'aime.
[...]
Je force la porte jammée dans la neige et j'entre dans mon méga-bunker. Je mets Stay Sick! dans le même lecteur. Ça joue (yesse!). Ma théorie de la mort de la discographie des Cramps est donc foutue. (Je n'aurais jamais dû en parler ici, j'ai l'air encore plus épaisse. Au moins, je suis contente et je me shake la fesse.) Anyway, moi je sais bien que Lux n'est pas mort. C'est une crosse, weyons. Un canular à la Elvis. Les Cramps ne peuvent pas mourir. Ils sont comme des vampires, le temps n'a pas d'emprise sur eux.
***
Évidemment, mes vacances sont finies depuis des semaines. J'étais absente en partie parce que mon bébé est tombé dans un coma creux. Je viens de ravoir un ordinateur*, pour me ramener enfin dans le vrai monde, et je viens d'apprendre que Bébé est ressuscité**! W00t!

*Merci Beau-Papa!
** Merci merci merci, Beau-Papa!!!