mardi 30 novembre 2010

Ma beauté intérieure

Aujourd'hui, je suis arrivée en retard au bureau pour la première fois. Je devais me rendre à la clinique pour un rendez-vous avec le corps médical en personne et cette rencontre a duré beaucoup plus longtemps que je ne l'aurais cru. Vous êtes d'accord qu'un corps médical, c'est toujours pressé, non? Ça te regarde pas dans les yeux, ça se trompe de nom, ça te barbouille une prescription pis ça te sacre dehors, non? Je généralise, bien sûr. Mais c'est quand même du commun. Sauf que moi j'ai eu la chance de tomber sur une madame qui, en plus d'aimer son travail, recevait une stagiaire ce jour-là, ce qui me donnait droit à une entrevue encore plus détaillée, avec toutes les questions et tous les détails et toute l'empathie médicale mais en PLUSSE gros. Plusse de sourire, plusse de dents, plusse de yeux doux et rassurants, plusse de voix calme et posée. En tout cas, j'avais pas prévu dans mon horaire un examen gynécologique (argh). Elle n'était pas du tout insistante (ça aurait été trop violent de sa part), mais tant qu'à être là, j'ai accepté d'enfiler la belle jaquette bleu pâle derrière le rideau et me suis installée sur la table d'examen. Parce que oui, pour ceux qui ne savent pas comment ça se passe un examen de dedans de femme, sachez qu'on vous permet de vous changer en toute discrétion derrière un rideau pour ensuite vous explorer l'intérieur avec une lampe pis une loupe pis une pioche. Et moi qui avais vraiment envie de rire… Je suis couchée, écartée, je regarde le plafond, pendant que le corps médical me farfouille et fait ce qu'il se doit tout en essayant d'entretenir une conversation banale ("Alors tu comptes poursuivre tes études à l'université bientôt? À Montréal ou à Québec?" etc etc). T'AS LES MAINS DANS MON VAGIN. C'est assez dur pour moi de me concentrer sur autre chose, tsé.
La madame est tellement aimable et douce, ça me donne encore plus envie de rire. Pourtant, je sais que ce sont des qualités primordiales pour effectuer cet examen qui traumatise bien des femmes et des adolescentes. Ça doit être parce que je trouve ça drôle d'être devant un cliché du parfait gynécologue plein de précautions apaisantes. Mais non. Ça me fait rire parce que je suis une gamine énervée.
Pendant que je me fais palper, j'apprends que normalement on ne sent pas les ovaires, mais que je suis "assez mince" (ish!) pour qu'on puisse toucher les miens (ah bon!?). Mais le clou de cette rencontre, que dis-je, de cette journée :


CORPS MÉDICAL
(Beaucoup trop enthousiaste)
T'as un beau col. Rose et sain.

SOPHY
(Toujours couchée et écartée)
Ouais, je sais. On me le dit si souvent.

Mais non. J'ai pas dit ça. De toutes manières, kessé que tu peux bien répondre d'intelligent à ça? J'ai simplement fait un sourire qui se voulait un harmonieux mélange de satisfaction, de soulagement, de fierté et d'émoi.
J'ai un beau col, criss.

dimanche 28 novembre 2010

C'était ma vraie fête

La semaine dernière, c'était mon anniversaire. J'arrive au bureau et...

COLLÈGUE
Hey, c'est la fête à Sophy!

COLLÈGUES EN CHOEUR
Bonne fête Sophy!

MOI
(sourire gêné)
Merci!

VOIX D'UN CUBICULE VOISIN
C'est qui Sophy?

LOL.

Puisque je ne ressentais pas une envie de folle de célébrer la journée qui me rappelle que le temps passe et que je pourrais le remplir mieux que ça cibole, je n'ai rien fait de particulier pour mon anniversaire. Par contre, j'avais grandement besoin de me divertir le samedi suivant alors je suis allée à Mourial avec mon cher Oli qui partageait ce même besoin. Ce fut une véritable tournée, on n'a pas trop eu le temps de prendre racine nulle part. On a eu le privilège de voir Vincent Simon le top modèle étudiant ultra occupé et son amie Kalee qui nous a montré des photos du plus gros pénis de l'univers. On a dansé au Passeport avec Saël La Gazelle. J'étais tellement tuténarvée d'enfin pouvoir me shaker la fesse sur de la musique que j'aime que j'ai failli fesser Andrew Eldritch et plein d'autres danseurs darques parce que je ne sais pas danser avec élégance. On s'est ensuite rendus chez Ambi, qui recevait quelques amis dont Vid0c, chez qui on dormait. J'aurais aimé apporter un cadeau tripant pour la fête d'Ambi, mais il a eu un CUISEUR À RIZ. Comment je pourrais accoter ça??

Bref, ce samedi soir fut très agréable, et quand j'ai ouvert les yeux le lendemain midi j'ai constaté qu'Oli avait été remplacé par une petite chatte grise complètement adorabe surnommée Chouchou (ooh! presque Chechou!). Chouchou est tellement in que Mélasse et Courgette devaient faire des efforts pour éviter de se sentir trop has been. Mélasse, malgré sa shape de petit monsieur pas de cou, est encore capable de faire des longueurs de couloir pour attraper un pointeur laser. Et Courgette pose dans une boîte à chaussure comme une vraie top modèle.

Oli est revenu de son déjeuner (!) avec une amie, puis on est partis voir une autre de ses amies. Celle-ci nous a accueillis dans sa ruelle avec son petit chien noir mutant. J'avais un peu peur qu'il perde ses yeux, mais ça ne m'a pas empêché de lutter sincèrement avec lui pour lui prouver que je suis bin plus forte. J'ai gagné. En plus je voyais Xena à la télé en arrière-plan, ça me donnait juste envie d'être une guerrière gagnante. Ce fut notre dernier arrêt avant de retourner à Québec-Ville.

Au bout du compte, on a passé près de la moitié du temps en voiture. Et je ne m'en plains pas, car je dois préciser qu'on voyageait dans un char de luxe du futur. Oui madame. Parce qu'Oli c'est mon fif qui tripe sur les chars, et il a pris la peine de nous trouver une super bagnole. Je ne partage pas du tout sa passion, je n'ai absolument aucun intérêt pour les voitures, ces choses que j'identifie par grosseur et par couleur, mais CE char, WAW. J'étais déjà comblée par les sièges chauffants (quoi que des fois c'est embêtant parce que tu te demandes si tu t'es pas pissé dessus*), nos choix musicaux et la possibilité de naviguer sur son MacBook, alors quand Oli a découvert sur le chemin du retour que les sièges avaient une fonction MASSAGE, j'avais la yeule à terre. Masse-cul et masse-dos. Et pas de simples vibrations qui engourdissent, nenon, un vrai taponnage relaxant. On essayait de comprendre les boutons pour s'organiser un super massage de la mort, et Oli y tenait tellement qu'il s'est arrêté sur le bord de l'autoroute pour voir ça de plus près. Une chance qu'il ne s'est pas fait ramasser par les 2-3 trucks qui l'ont frôlé, j'aurais trouvé ça un peu poche de mourir juste pour se faire masser le cul. En tout cas, ce petit roadtrip était si réjouissant qu'on a décidé de rouler jusqu'en Argentine. Fuck le reste.

Ah pis Oli, c'est la seule personne à qui je permets de danser pendant qu'il conduit.


*Bin voyons, c'est même pas vrai, c'est juste une BLAGUE URINAIRE.