mardi 29 mars 2022

Mon petit infarctus

 Ce matin vers 8 heures, ce qui correspond drette au milieu de ma nuit, j’ai eu une douleur subite et vive à la poitrine. Je revenais de faire pepi, et en me glissant sous les draps, de côté, j’ai tenté de ne pas déranger Whitney qui dormait en petit pain paisible. A-yoye. Ça a fait supermal. Je suis restée couchée, immobile, avec l’intention d’attendre que ça passe pour me rendormir. J’avais mal, mais j’étais détendue.

Pis là, un petit conflit a éclaté dans ma tête. Voici le dialogue exact qui a eu lieu entre moi pis moi.

— Bah, c’est clairement à cause d’un faux mouvement. Un muscle, un ligament, kekchose a pas aimé ça.

— Ouais. Ou c’est le début d’un infarctus. T’as jamais eu peur de ça, han?

— C’est vrai que ça m’a jamais stressée. Pour deux bonnes raisons : je suis en bonne santé, et je suis jeune.

— T’es quand même de moins en moins jeune. Tu sais que cet argument-là tiendra pu dans pas long?

— Fuck.

— Hé hé.

— Ouais mais non. C’est important que je reste calme. L’anxiété va rien amener de bon.

— Ah, ça c’est sûr. Mais des fois, l’anxiété sert à kekchose, comme genre te sauver la vie?

— Oui mais là je le sais que c’est une douleur due à un mauvais mouvement que j’ai fait en essayant de pas déranger Whitney.

— Imagine mourir dans ton lit parce que t’es trop lâche pour checker tes symptômes lol.

— Ah, tabarnaque.

J’ai fait ma petite crise de panique, je l’ai gérée comme une pro, puis j’ai fait ce qu’il fallait : j’ai googlé mes symptômes. Je suis sérieuse, je pense pas que ce soit forcément niaiseux et inutilement anxiogène de googler ses symptômes, à condition de savoir googler comme du monde. Que des sites médicaux sérieux. Parallèlement à ça, j’ai demandé à Mynou qu’il me décrive ses douleurs cardiaques à lui, pour voir si ça se comparait, mais c’était plus pour le soutien émotionnel. Et j’ai appelé Info-Santé.

L’infirmière m’a demandé de décrire mes symptômes et d’évaluer le niveau douleur sur une échelle de 1 à 10. Je trouve toujours ça assez difficile de choisir le chiffre, c’est tellement subjectif et lié à notre tolérance personnelle. Pour moi, 10 c’est une douleur insoutenable, genre tu perds connaissance. J’ai heureusement jamais connu ça. Mais j’ai peut-être déjà expérimenté le 10 de quelqu’un d’autre? Anyway, au moment où j’ai fait l’appel, j’étais déjà descendue à 1 ou 2. Mais quand ça a commencé, j’imagine que j’étais à 5 ou 6.

Elle m’a dit de mettre de la glace et de surveiller mon état. Que si ça persistait, il fallait consulter mon médecin cette semaine. Que si ça s’aggravait, d’aller à l’urgence. J’avais pas de ice pack, mais j’ai trouvé un sac de sauce Gardein dans mon congélateur, et je peux vous dire que c’est la meilleure compresse froide que je connais.

J’étais déjà rassurée avant même qu’elle réponde parce que la douleur avait diminué, et ses conseils m’ont encore plus apaisée et j’ai pu me rendormir. J’écris ceci à 3 h du matin et je ressens encore une très légère douleur, mais ça me stresse pas.

Je me suis toujours fait niaiser par ma famille dès que j’avais des inquiétudes à propos de ma santé, ça fait qu’avec le temps j’ai fini par sentir que c’était pas légitime de ma part de m’attarder à des douleurs ou des malaises. Excellente façon de devenir négligente.

C’est vraiment facile de traiter quelqu’un d’hypocondriaque ou de se moquer de lui, sauf que c’est inutile et humiliant. Et les gens qui font ça réalisent pas que les pires hypocondriaques peuvent aussi souffrir de maladies graves. Des fois.

D’ailleurs, je suis pas hypocondriaque. Je suis germophobe. Pas pareil. J’ai peur d’attraper certaines maladies, mais j’ai pas non plus le réflexe d’attribuer la moindre anomalie à quelque chose de grave. Je suis attentive à ce que je ressens dans mon corps; je m’attends pas pour autant à mourir chaque fois que je trouve une bosse ou que je ressens un pincement. Oui, je pense souvent à ma mort, mais ça c’est pour d’autres raisons que j’aborderai une autre fois.

Ce matin, j’étais un peu gênée de composer le 811, mais je pense pas l’avoir fait pour rien. En tout cas, si jamais ça dégénère, je vous mettrai à jour. Je bloguerai à pital.

Ouin, tout ça parce que je voulais pas déranger Whitney qui dormait. Pis moi chu là pis je dis que mes chats apaisent mon anxiété, LOL.


La meilleure gougoune

vendredi 18 mars 2022

Mon top 6 des livres que j'ai lus en 2021

 Mon top 6 de 2021 :


1.  Baby Boy, d’Antoine Charbonneau-Demers

2.  Moi, Michèle, de Michèle Richard

3.  The Big Penis Book, Dian Hanson

4.  La seule chose qui intéresse tout le monde, de François Blais

5.  La collision des étoiles, de Joanie Boutin

6.  Occupez-vous des chats, j’pars!, d’Iris


En tout, j’ai lu sept livres en 2021, mais j’ai juste envie de vous parler de mes six préférés. C’est assurément mon record personnel du plus petit nombre de livres lus en une année depuis que j’ai l’âge de tenir un livre dans mes mains, en incluant les livres muets (ça se dit-tu? Des livres en images, c’est des livres muets?). Je trouve ça difficile d’avoir pratiquement perdu la capacité de lire des livres, alors que ça a toujours été central dans ma vie. J’aime ça, lire. J’aime les livres. De tous les genres. Mais mon attention et ma concentration ont vraiment diminué, et j’ai hâte que ça revienne. Ça fait plusieurs fois que je me fais dire de me calmer le cul avec ça, que ça finit par revenir. Même chose pour mes autres capacités cognitives, comme la mémoire à court terme. (D’ailleurs, je ferai pas de très bons résumés parce que he he heeee.)

J’ai lu ces six livres-là et je suis contente de les avoir lus, parce qu’ils sont bons et parce qu’ils m’ont procuré du plaisir. Je vous les recommande. Et si vous avez vous aussi des problèmes de concentration, j’ose espérer que ces livres-là seront aussi faciles à lire pour vous qu’ils l’ont été pour moi.


Baby Boy 

C’est dans les ténèbres de janvier que j’ai lu ce récit d’un ado gay de région qui s’émancipe, et ça m’a fait du bien. C’est harsh par moments, mais c’est nécessaire, et

j’aimerais tellement ça que ce roman soit largement lu par les ados, et pas juste les ados queers ou en questionnement. En fait, surtout par les straights. Ou qui pensent être straights. [Attention, mode matante Fofé à on] Dans mon temps, là, y n’avait pas des affaires de même, on n’avait pas de modèles. Pis les livres de gays c’était yinque pour les gays et personne aurait osé emprunter ça à la bibli ou lire ça dans l’autobus. Quand le film C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée est sorti, je me souviens que mon cousin avait dit quelque chose comme « si j’étais gay, j’aurais eu besoin de voir ce film-là quand j’étais jeune ». Moi j’aurais eu besoin de lire un livre comme Baby Boy pour mieux comprendre mon orientation sexuelle. Bon je vous parle pas bin gros du livre han. C’est que ça fait plus d’un an que je l’ai lu et je prends pas de notes en lisant, ma job c’est pas de faire des critiques. Je veux juste dire que j’ai eu du plaisir à le lire, c’est un bon livre, et Baby boy c’est un crisse de beau cygne. À lire en écoutant du Björk.


Moi, Michèle 

C’est une autobiographie en photos de Michèle Richard, avec des légendes sous chaque photo. T’es avec Michèle et elle te raconte sa vie en te montrant des photos de son enfance, de sa famille, ses amitiés, ses relations professionnelles ou amoureuses, ses animaux, ses voyages, ses maisons, ses sapins de Noël et évidemment ses shows.

Je suis marquée par sa relation fucked up avec les animaux non humains. Elle dit aimer les animaux, et je pense que c’est vrai – tout le monde qui connait un tant soit peu Michèle Richard a déjà entendu parler de Puppy. Ses animaux occupaient certainement une place précieuse dans sa vie. Mais moi je trouve ça wack de dire voici mon chien préféré et sur la photo d’à-côté tu portes plusieurs renards morts sur le dos, ou encore t’es sur le dos d’un éléphant d’Asie exploité pour le tourisme ou tu poses à côté d’un tigre enchainé et manifestement drogué. C’est wack et pourtant tristement banal.

Fait notable : elle capote bin raide sur les sapins de Noël, je pense qu’elle en avait neuf (9) en même temps, mais pas des petits sapins niaiseux, là, des guerros querisses de sapins de luxe qui valent plus cher que la maison de Patrick Brisebois.

244 pages de pure vantardise, j’ai adoré et je recommande chaudement ce livre.

Photo tirée de sa page Facebook.


The Big Penis Book 

Nicolas l’a commandé pis on l’a regardé ensemble. On a aussi lu les textes en introduction. Ouais, c’est un de nos plaisirs, regarder des photos de queues. Et ce petit livre répondait adéquatement à notre besoin puisqu’il contient une vaste collection de queues. Par contre j’avais mal compris le concept.

— Voyons, on dirait que c’est yinque des grosses queues. C’est pas assez photogénique, des pénis moyens ou petits?

— Bin, ça s’appelle The Big Penis Book

— AH! Dans ce sens-là? Okay… me semblait aussi que le livre en soit était pas si gros que ça.

Un beau livre à laisser trainer sur votre table à café si vous en avez une. Moi j’en ai pas alors il traine sur un meuble de salon à côté du divan.


Comme ça j’oublie jamais de regarder des photos de pénis.


La seule chose qui intéresse tout le monde 

J’aime tous les livres de François Blais, et j’avais super hâte que son livre de robots sorte parce que je comptais sur lui pour rebooter la lectrice en moi, pis wow, ça a marché! J’ai embarqué vite, j’ai pas été distraite par internet (sauf quand je voulais googler des affaires; je veux toujours googler des affaires que je lis du François Blais), pis j’ai même réussi à lire son livre dans un poste de police sans décrocher. Ça a l’air de rien mais c’est assez miraculeux pour le niveau de concentration que je peux avoir depuis quelque temps. J’ai ri chaque fois où Patrick Brisebois est mentionné, en disant à voix haute « crisse qu’il est niaiseux! » (Blais, pas Brisebois).

J’en profite ici pour inaugurer la BOURSE D’ÉCRITURE PO, que j’offre à François Blais pour avoir su décrire une utopie antispéciste dans son roman La seule chose qui intéresse tout le monde. (C’est mon ami Emmanuel qui vient de me donner l’idée; merci man.) Vous comprendrez en voyant le chèque que c’est évidemment une bourse symbolique parce que j’ai pas une ossetie de cenne. Mais si à manné j’ai assez d’argent pour offrir des bourses substantielles, je vais me gâter vous allez voir, pis François Blais va vivre dans un château à Charette pis il va avoir au moins 38 chèvres.


La collision des étoiles 

Au début des années 10, j’ai développé une amitié virtuelle – mais réelle – avec une blogueuse que je lisais et qui me lisait. Son blogue a fini par s’éteindre, mais pas son écriture. Joanie Boutin a publié son premier livre l’année passée, et c’est un roman jeunesse qui raconte un moment charnière dans la vie d’une ado introvertie qui vit sa vie dans les livres. Ça m’a rappelé à quel point j’étais moi-même une ado très anxieuse et dépressive, mais sans jamais en parler à personne, sans jamais nommer ces choses-là. Mais le livre de Joanie est pas mal plus lumineux que la jeune gothique de Québec que j’étais, il est beau et il donne de l’espoir.

J’ai eu du fonne à le lire, ça m’a même donné envie d’écrire un roman pour ados mais je sais pas comment écrire un roman. Je vous reparlerai un peu plus de La collision des étoilesbientôt, à suivre!



Occupez-vous des chats, j’pars!

On était déjà rendu en décembre quand j’ai finalement ouvert le livre d’Iris. Je venais de faire une autre crise de panique, je me sentais vidée, et j’avais besoin de réconfort. Iris a toujours su me faire sourire avec ses histoires d’amitié et de chats et ses anecdotes farfelues, elle peut me faire rire aux larmes, et son œuvre renferme pour moi des classiques de l’humour (« Va chier madame », je m’en sers encore de cette phrase-là).

J’ai trouvé dans ses carnets de résidences du réconfort, mais j’ai aussi trouvé une Iris qui vit de la solitude, de l’anxiété, des remises en question, et j’ai voyagé avec elle dans le confort de ma chambre.

Le livre contient beaucoup de descriptions de bouffe et je suis zéro foodie. Pourtant, ça m’a pas gossée une fois, c’est dire à quel point Iris sait raconter les choses sans jamais perdre mon intérêt. J’avais même un peu faim des fois. Mention d’honneur pour Highway to Hell, le cauchemar d’émétophobie (j’avais moins faim rendue là). 0_0



PS : Merci de me soutenir en vous abonnant à mon Patreon. Ça m’aide à me rapprocher de deux objectifs : sortir de la précarité financière, et devenir un jour assez riche pour offrir des bourses d’écriture.

lundi 14 mars 2022

Dernier jour de congé

 C’est mon dernier jour de congé. Mon premier contrat est déjà prêt, j’ai failli le commencer ou le faire au complet pour prendre de l’avance, mais ce serait niaiseux de saboter mon dernier jour de congé. Surtout que j’ai pas envie de reprendre la vie d’avant. Je suis encore si épuisée. Ça fait un mois que je travaille pas, mais on dirait que ça fait juste trois jours.

Je me disais que si je me remettais au travail tout de suite, ce serait fait, je briserais la mélancolie du dernier jour de congé. Magie.

Quand j’étais jeune, je filais toujours un peu mélancolique le dimanche soir. L’école qui recommence demain, arf. Encore. Même chose à la fin des vacances d’été. Le soir arrive plus vite, on joue encore dehors jusqu’à tard, mais on sait que le fonne sera bientôt fini. Pis Jean Coutu qui aide pas avec les articles de rentrée affichés dès le mois de juillet. Calvaire. Lâchez-nous estie. Laissez les kids être en vacances d’école, laissez-les être en shorts sales sans leur mettre dans la face vos promotions sur les cahiers Canada pis les Duo-Tang.

Hier à la caisse au Jean Coutu, le gars me demande : « Voulez-vous faire un don à l’Ukraine pour empêcher une troisième guerre mondiale? »

J’ai rêvé que j’allais être exécutée « par bain d’acide ». J’étais dans une pièce qui ressemblait à un dépanneur, avec des frigidaires à bières et à popsicles, et la pièce allait s’emplir d’acide à partir de l’heure de mon exécution. Ça me laissait quelques minutes pour ranger mon portable dans un sac de plastique, écrire dessus le mot de passe afin de le léguer à Mathieu et à Nicolas. Je préparais mon legs en vitesse, l’acide commençait à couler doucement, et c’est juste là que je me rendais compte que j’aurais dû prendre le temps de bien faire mon testament, et de noter tous mes mots de passe de comptes de courriel pour leur faciliter la tâche. Me suis dit fuck it, ils vont être capables de se débrouiller pour les trouver. C’est des gros nerds après tout.

Je me souviens pas de ma mort. Je suis déçue. Non pas que ça aurait répondu à la question qui m’obsède (« qu’est-ce que ça fait, mourir? »), mais quand même. Ça apaiserait peut-être mon angoisse. Mourir en rêve c’est comme faire du sport.

Finalement j’ai pas de bleus sur le cul. Très mal aux fesses par contre. Hier soir j’essayais de me masser, rien à faire, ça prend une job de pro. Je vais juste attendre. Et essayer de faire des choses qui me font du bien durant mon dernier jour de congé, même si des fois j’oublie ce qui me fait du bien. Mais pour ça, j’ai pris des notes : lire dans le bain, jouer à Minish Cap, marcher, jouer avec les chats, écrire.

HEY C’EST L’HEURE D’ÉTÉ!

dimanche 13 mars 2022

Le sport d’hiver

 En faisant ma petite marche ce soir, j’ai traversé le parc La Fontaine et j’ai regretté de pas avoir pris les moyens pour glisser dans les pentes cet hiver. Je suis contente de voir la neige fondre et le beau temps arriver, mais j’aurais voulu aller glisser au moins une fois, sauf que j’ai pas cherché de crazy carpet seconde main ni de traineau pas cher. Too bad.

Pis c’est là que je me dis : hey, je vais juste glisser direct sul tchul. Si Dieu m’a donné des fesses c’est bien pour glisser sur une pente enneigée dans un parc maudit crisse.

Mais Dieu n’existe probablement pas, ou alors il a pas pensé à me faire des fesses qui matchent avec les pentes parce que c’était pas vargeux comme descente. :(

Et pendant que je me donnais des élans pour glisser tout en ramassant de la neige dans mes tchulottes, j’ai vu qu’il y avait un petit traineau rouge abandonné en bas d’une pente. La chance que j’ai, wow!

Je le prends, je regarde autour : personne n’a l’air attaché à ce traineau. C’est drôle. Est-ce un traineau communautaire? Les usager·es du parc le laissent là pour que tout le monde puisse avoir du fonne pour gratis?

Anyway. Pas le temps de réfléchir, j’ai du Atari dans les oreilles et ça boost mon mana. Je monte la pente avec le traineau, m’assois dedans pis woooooouh.

C’était pas comme dans mes souvenirs du Village des sports. Un traineau de 2 mm d’épaisseur peut pas protéger mon dardjére comme une chambre à air. En tout cas. J’ai laissé le petit traineau communautaire où je l’avais trouvé. Il est juste à côté de l’étang près de Rachel, si jamais.

Sondage important : pensez-vous que demain je vais avoir des ecchymoses sur les fesses?

jeudi 3 mars 2022

Un poème pour Frédéric Dumont

 Tantôt en parlant de mes options de carrières avec Boubeur, il m’a suggéré de devenir poète « pour être riche ». Sauf que je sais pas écrire de la poésie alors je lui ai demandé s’il voulait être mon professeur (c’est quand même mon poète pref, ça prend du front demander ça), puis on a continué à dire des gnéseries, et après j’ai fait un petit poème à partir de choses qu’il a aimé que je dise durant nos échanges. Je vous préviens, ça contient des insides, mais je pense que c’est normal en poésie?

Voici mon poème :


7 $ pour 5 avocats?? coudonc c’tu de la COCAÏNE??? imagine faire une banque tu fais une banque mais tu ressors de la banque avec un reer pis un vieux chien t’es maintenant riche d’un chien et d’une banque parce que tu penses qu’un reer c’est une banque mais en fait c’est un souper de FAILLE t’es pas juste riche t’es aussi FANTASTIQUE tu domines wow la vie est belle comment ça se peut? coudonc c’est tu arrangé avec Le Gar des VUS????????????????

mercredi 2 mars 2022

Mille yasseahs

 Quand Lili, 6 ans, veut voir une vidéo drôle, il dit « vidéo drôle » à la télécommande et YouTube lui montre une série de vidéos de Français·es qui se pètent la gueule en skate. Parfois, il raffine ses recherches (« gros caca dans un gros cul »).

Moi, ce qui me fait rire aux larmes, c’est mes ami·es. Sauf je les vois pu trop. Et les vidéos drôles me font pas souvent rire, parce que mes critères sont trop serrés pour « funny videos » : les gens qui se font mal, ça me fait pas rire, des animaux terrifiés, ça me fait pas rire. Ça élimine peut-être les trois quarts des vidéos drôles. :(

Wow, j’ai l’air de faire du gros boudin. Mais j’aime rire! J’ai le rire facile! La vidéo de la pelle, là : summum de l’humour. Tantôt, j’essayais de penser à ce qui me fait rire. Pis je me suis rappelé les shreds que je regardais en 2012 avec des ami·es. On avait du gros fonne.

Peut-être la vidéo que j’ai le plus écoutée il y a 10 ans.

Je viens de la revoir et j’ai ri aux larmes, je pense que mon corps est perplexe parce que ça m’arrive pas souvent ces temps-ci.

Sinon, des vidéos que j’aime regarder mais qui sont pas forcément hilarantes, c’est des animaux qui détruisent des choses. Plus particulièrement, des animaux sauvages qui détruisent des choses fabriquées par les humains. L’un des champions en la matière est assurément ce cacatoès à huppe jaune qui arrache des pics antioiseaux (ces pics sont installés pour empêcher les oiseaux de nicher sur les bâtiments, ici on en voit partout pour nuire aux pigeons). Je le trouve TELLEMENT BEAU ET BON. Bravo bel oiseau, bon travail. Ça me fait penser au documentaire que j’avais vu sur les kéas (Nestor notabilis), des perroquets néozélandais super curieux, intelligents et destructeurs. En plus ils TRAVAILLENT EN GANGS.

Pour finir sur une note quioute avant le dodo, voici trois corbeaux qui jouent dans la neige. Bonne nuit!