jeudi 17 octobre 2013

Ma belle brume c'est la plus belle

Aujourd’hui se termine pour moi une longue fin de semaine de six jours (ouais!). Hier soir, c’était le highlight : j’ai enfin rencontré Marie, ma belle brume, la femme de ma vie. Ça fait un an qu’on se parle pis qu’on se flatte les cheveux virtuellement, et je me faisais à l’idée que ça se pourrait bien qu’on se voit jamais parce que je sais qu’elle a peur du dehors, des gens, de plein de choses, et je comprends et respecte ça, mais je lui ai quand même lancé l’invitation : « Ce soir, on passe la soirée chez Jos Dion en basse-ville de Québec, pis demain on remonte à Mourial. Si jamais ça vous tente de sortir… XX » 

Si jamais tu me vois débarquer chez Jos, call The Police, c’est que ça va pas ben… X

Puis elle se ravise.

Heille, ma toune, j’vais peut-être y aller, pour me faire une grosse peur… :D François peut pas parce qu’il travaille, mais j’vais peut-être me faire une grosse peur pis aller vous dire bonjour-bonsoir…

Encore là, j’aurais compris qu’elle choke. Je lui en aurais pas voulu. Mais elle en a dedans, ma belle brume. Du courage pis du nerf. Ça faisait un crisse de boutte qu’elle était pas sortie — t’étais pas née — mais hier elle a rattrapé le temps perdu, si on peut dire ça ainsi. Aujourd’hui, elle a quelques petits blancs, et ma mission c’est de lui rappeler ce qu’elle a oublié, puisque moi j’oublie jamais rien parce que je suis tout le temps saoule.




Ma belle brume,

J’espère que t’étais pas offusquée quand je t’ai pas reconnue en entrant chez Jos Dion. J’ai balayé la pièce du regard pour voir qui de mes amis étaient arrivés, et j’ai cru que Mathieu et moi étions les premiers arrivés. Mais il y avait cette fille en face du comptoir qui me fixait… Pourquoi elle me fixe? On se connait-tu, coudonc? HON. Elle a un t-shirt de Po, on doit bin se connaître… AH MON DIOU C’EST MARIE! *o* Juste pour te donner une idée, je suis sûre que même Zig-Zag aurait pas été aussi énarvée de retrouver ses parents que moi quand je t’ai enfin rencontrée. (Oué, j’ai l’air de ploguer des références pas rapport, mais j’ai revu toute la série de Passe-Partout dans la dernière année pis c’est ça qui vient de me passer par la tête…)

Mathieu trouvait ça drôle de nous voir s’énerver comme des fillettes, pis j’ai eu du gros fonne, cré-moué. On s’est d’abord échangé des cadeaux, pis c’était plus beau qu’à Noël : tu m’as donné le Zinc qui contient une nouvelle de ton frère pis une de Bock, pis une pieuvre gluante à câlisser sué murs. On l’a testée, tu l’as câlissée sué murs du Jos Dion plusieurs fois, pis on trippait solide à la regarder descendre doucement jusqu’au plancher. Je t’ai donné un macaron du Festival de la galette, pis un macaron André & Nicole pour ton frère. Là, t’étais déjà en train de t’excuser parce que t’étais paquet de nerfs. T’as pris ma main pour que je prenne ton pouls dans ton cou, et j’ai pu sentir ton p’tit coeur de gerboise qui pompe vite. Oh! Pas longtemps après, le barman est venu te dire que t’étais demandée au téléphone. T’es partie en sautillant, comme si la fin du monde te courait après, pis moi pendant ce temps-là je cherchais ma médication psychiatrique que j’avais pas encore prise. Tu m’as fait signe de venir te rejoindre, et j’ai couru dans la taverne avec mon pot de penule pour aller dire dans le combiné « Allô! hiiiiiiiiiiiii! » à François (ses tympans sont-tu fâchés?). Mathieu pis moi on trouvait ça überquioute que ton frère appelle pour s’assurer que t’es correcte.

Hoooooon! HOOON! Je suis désolée… J’étais ivre pis c’est jamais beau… Hooon… J’espère que tu m’aimes un peu encore pareil… T’es tellement gentille en plus, pis belle pis toute pis toute. Me suis cognée tellement fort que j’ai de la difficulté à marcher… :O
Je serais plus jamais gênée de te voir pis tu diras à Mathieu qu’il est adorable, c’est un gentil gentil garçon… 
Je me souviens plus de la fin, mais je sais que j’ai dansé… Merci pour les photos. XXX

Arrête de t’excuser, j’étais si heureuse de te voir! As-tu eu du fonne? J’veux dire, à part pour les bleus? Moi, ma seule déception, c’était les caves qui ont fait de la peine à Pascale, à commencer par celui qui lui a demandé si elle utilisait les toilettes pour femmes ou pour hommes. J’aurais voulu leur lancer des boules de feu avec mes yeux, aux pas fins qui savent pas vivre. Nous autres, on sait pas vivre, mais on est fins. Même quand t’as grimpé sur le comptoir, t’es restée polie. Le barman t’a gentiment demandé de descendre, pis t’as tussuite obtempéré. Emmanuel m’a dit qu’étant donné que tu t’es retrouvée par terre alors que tu touchais déjà le plancher, c’était peut-être mieux que tu sois pas sur le comptoir. T’étais toute piteuse, comme si t’avais fait une faute grave, alors que grimper sur le comptoir, c’est vraiment la moindre des choses à faire quand ça fait dix ans qu’on n’est pas sorti dans un bar.

Le comptoir du BAR??? Hostie… Je ris, mais j’ris jaune…

Je veux pas que tu t’en fasses, t’as rien fait de honteux, t’as pas traumatisé mes amis, pis Mathieu t’aime aussi. Tu capotes parce que t’as marché sur le pied d’Erika, mais oublie pas qu’Erika est une poète, qu’elle se tient aussi avec des poètes pis que ça lui en prend plus que ça pour être choquée. D’après mes observations personnelles, un poète c’est soit alcoolique, soit toxicomane, soit malade mentale, ou bien un mélange de tout ça. Alors tu peux avoir l’esprit tranquille. Un manné je pense que tu voulais me montrer tes boules, ou peut-être juste ta brassière, mais j’ai dit « NON! Les monsieurs en rut vont te mater! » pis t’as fait :O et t’as redescendu ton t-shirt. On a commencé plein de discussions sans toutes les finir, parce qu’on avait trop de choses à se dire. Deux grosses pies sales. On s’est flatté les cheveux toute la soirée, t’es douce comme Mouffie. On s’est même épouillées quelques fois, parce que je t’avais raconté comment j’ai trouvé et attrapé les puces de Mouffie. J’ai senti ton tsour de bras pis tu puais même pas. Tu dois te rappeler des parties de bras de fer que t’as faites? Tu m’as battue — mais ça c’est rien, c’est à la portée de tout le monde — mais t’as aussi battu Rosa ET MATHIEUSE. T’es donc bin forte! Tu m’as même soulevée. Tu t’entraînes-tu en cachette? Pascale voulait pas se mesurer à toi, elle a dit « moi je fais pas ces affaires-là, dans’vie je veux juste être quioute ». Elle était effectivement très quioute à ce moment-là, mais jamais autant qu’à son arrivée. Je l’avais pas prévenue que tu viendrais peut-être, pis anyway elle m’aurait pas crue! Les faces que vous avez faites au moment où vous vous êtes vues, ça valait plus que de l’or. J’exagère pas. Ma Pascale pis ma Marie qui courent à travers la taverne en sautillant pis en se parlant dans le creux de l’oreille, le gros party d’émotions, mon coeur en aon, osseties que vous étiez belles. Je vous aurais mariées drette-là. 

Tu dois te rappeler qu’on est allées au dépanneur avec Pascale et Rosa (Jovette) au début de la soirée. On est ressorties de là en feignant d’être outrées de pas y avoir trouvé de choutiames. J’aurais voulu que Litchi soit là, elle t’aurait aimée, pis toi aussi tu l’aurais aimée. D’ailleurs, je t’avais demandé si tu la connaissais un peu, et tes yeux sont devenu encore plus intenses : « Oh! Elle est BELLE, elle! » Mets-en qu’elle est belle notre Litchi. Pis j’aurais aussi voulu voir Simon Dou, pis Oli, mais peut-être que mon coeur aurait éclaté d’overdose de aon.

Je me souviens pus de toutes les tounes qui ont joué, mais je peux te dire qu’encore une fois, Mathieu a pris le contrôle du juke-box pendant une partie de la soirée, pis un manné il a dit « Marie fourre le juke-box! » parce que tu trippais sur ses choix de tounes. Quand il en sortait une vraiment bonne, tu criais pis tu sautais comme une gerboise, pis on dansait comme des maniaques sur le plancher de danse. Je t’ai montré la danse de Mathieu, tsé en claquant des doigts? Je sais pas si tu te rappelles. Le gros fonne musical a pas mal commencé avec Danger Zone. Je me souviens qu’on a fait une tentative de chorégraphie sur Vogue, que je t’ai chanté Quand on est en amour de Patrick Norman — tu trouvais ça bin drôle — pis qu’on a chanté en choeur Seul au combat des B.B. Et pendant qu’on s’excitait sur Take On Me, une fille est venu nous voir : « Pouvez-vous me dire comment ça que vous connaissez ça? » J’aurais voulu lui dire que non seulement la musique n’est plus figée dans une époque mais qu’en plus le retour des années 80 dure depuis 15 ans, mais on lui a juste dit notre âge. Elle avait 39 ans, et elle nous pensait beaucoup plus jeunes. Aon. C’est vrai qu’on se conserve bien, han?

En tout cas, on s’énervait pas mal autour du juke-box, mais un manné je sentais qu’on était un peu trop entourées de mâles en rut, alors je t’ai proposé d’aller dehors, pis t’étais bin d’accord. On est sorties de la taverne en chantant, pour ensuite s’apercevoir qu’un des dudes nous avait suivies. Pis il chantait avec nous. C’est là que t’as dit une des affaires les plus drôles de la soirée. Tu l’as regardé avec tes grands yeux magnifiques, bin sérieuse, pis tu lui as demandé « pourquoi tu fais ça? ». Avec la face que t’avais, t’aurais pu lui demander pourquoi il venait de faire une bouse sur le trottoir que ça aurait fitté. Là, son ami est venu nous rejoindre. Le dude — et là je dis dude parce que c’était vraiment un DUDE — qui te cruisait fort pis qui avait aussi cruisé Pascale juste avant. Mais il avait pas été bin fin avec elle, si j’ai bien compris. Elle est venu me voir, toute troublée, en se demandant ce qu’elle avait pu faire de mal pour se faire dire autant de conneries par des agrès, parce que juste avant le gars pas de tact lui avait demandé si elle utilisait la toilette pour hommes ou pour femmes. Le dude en rut lui a dit qu’elle était « déphasée » — ce à quoi j’ai répondu qu’il valait mieux qu’elle soit jamais phasée, calvaire — et lui a demandé si elle « faisait ça pour l’argent ». Là, je sais pas si j’ai mal compris ou s’il lui a vraiment demandé si elle était pute, mais ce qui est certain c’est que Pascale se sentait pas bien, que ce dude lui a manqué de respect pour fucking rien. Bref, tu comprends pourquoi je me méfiais encore plus de lui. Ah pis avant qu’on sorte dehors — et là je veux pas te faire peur — vous avez dansé un slow ensemble, pis vous vous êtes même embrassés, mais c’était pas du gros frenchage cochon, juste un petit bec, t’étais pas très entreprenante avec lui. Mais là, une fois dehors tous les quatre, ce dude s’est éloigné avec toi, dans le but évident de mettre son pinis dedans toi un manné dans la veillée. À ce stade-là, j’étais déjà devenu ta chienne de garde. Je l’ai approché pour lui dire de calmer ses ardeurs, mais son ami m’a interrompue dans ma grande démonstration d’intimidation. « Laisse-les faire, tu vois pas qui va se passer de quoi? » Bin justement. Pis toi, tu vois pas que mon amie est un peu saoule? « Bin oui, pis lui aussi. » En bon chum, il voulait aider son ami à scorer. Pis moi, je voulais aider mon amie à pas avoir de gros regrets le lendemain. Ça aurait pu virer en hostilités, mais on s’est entendus sur le fait qu’on surveillait nos amis respectifs. OK, cool. Mais là, il se tourne vers son ami et lui dit : « En passant, la fille avec qui tu parlais tantôt, bin je pense que c’t’un gars. Je regardais sa grandeur, ses mains, ses épaules… pis c’est un gars. » C’est rare que je suis bête avec les gens que je connais pas, je suis généralement assez polie. Mais là. Ossetie. « DUDE. Tu t’es rendu compte qu’elle est trans? Bravo. BRAVO. » Là, il avait l’air mal à l’aise, pis il essayait de se justifier, comme quoi il voulait juste prévenir son ami, au cas où il la frencherait et quoi encore… « Quoi, c’est-tu vraiment grave, frencher une trans? » T’as tout de suite répondu « non. Vraiment pas. »Toi aussi t’étais scandalisée. Mais ton dude décollait toujours pas. Je t’avoue qu’à ce moment-là, j’ai eu un peu peur. Peur qu’il réussisse à te convaincre de partir avec lui. Ou pire, avec lui pis son chum. J’étais seule contre eux, et peut-être que j’aurais pas eu le temps de les mordre à la gorge. Mais tu es revenue vers moi aussi vite que tu t’étais éloignée, tac! comme un aimant, et on est rentrées ensemble dans la taverne. PAPAON!

T’es tombée que’ques fois, dont une grosse fois en dansant avec Pascale à côté de la machine à poffe corgne. On a eu peur que ce soit grave, t’es restée assise une bonne minute, puis tu t’es relevée, toute réparée.

J’me suis vraiment blessée quand Pascale est tombée sur moi… je souffre beaucoup en fait. J’ai le derrière de la tête enflé et mon dos me fait horriblement mal… J’me souviens plus si j’ai pleuré ou si j’ai essayé de cacher la douleur, mais j’pense que c’est là que j’aurais dû m’arrêter…

Aw, ma p’tit gerboise blessée! Je connais pas bien tes limites de boisson, avoir su j’aurais dit à Mathieu de pas te vendre son Captain Morgan. Moi je voulais avant tout m’assurer que tu rentres chez toi avant de quitter le bar. Parce que les deux bucks nous lâchaient pus. Au départ tu me disais de pas caller de taxi, que t’allais t’arranger, mais je vous ai convaincues, Pascale et toi, de venir l’attendre dehors avec moi. Après une tournée de becs, je vous ai accompagnées au taxi comme une maman poule. J’espère que le reste de la soirée s’est bien passé, que Pascale et toi avez fini le party en beauté, pis que François était pas trop traumatisé de vous voir maganées ce matin.

J’ai mangé une frite pis Pascale une poutine, mais quand François a dit les mots Captain Morgan, j’ai vomi toute ma bouffe en disant, la tête dans la toilette : « François, j’vais mourir, j’vais mourir, j’pense que chu en train de mourir. » J’ai tellement peur d’avoir manqué de respect… J’me souviens pas du tout du monsieur qui me cruisait, aucune idée. J’ai retrouvé son number dans ma sacoche…

Je peux pas te dire quoi faire, mais je pense pas que tu l’aurais laissé t’approcher si t’avais pas été saoule. Vers la fin de la veillée, tu m’as glissé à l’oreille que tu cherchais à l’éloigner de Pascale. Serais-tu une chienne de garde toi aussi?

Tu m’as demandé plusieurs fois au cours de la soirée si je te trouvais folle. Bin mets-en. Pis c’est correct de même. T’es une belle folle, t’es folle dans plotte, pis je l’aime, moi, ton intensité, même si elle me fait un peu peur, parce que ça fait toujours peur se faire chatouiller ou mordre, mais c’est une peur le fonne. Je sais pas si tu comprends ce que je veux dire? Cette intensité nous garde vivants. Tant qu’à vivre, aussi bien être vivant en crisse, tu penses pas?

Merci pour la soirée pis toute, ma belle brume.

Ton Vila XX

Péesse : Je me trouve poche rare d’avoir oublié mon Zinc sur une table, mais j’ai confiance que je vais finir par le retrouver, Emmanuel pis Alicia doivent bien connaître 95% des clients chez Jos Dion.

Souvent je me retrouve avec du monde qui travaille fort pour être pas sortable
mais chez jos dion ce soir je suis juste avec des gens extraordinaires
agoraphobe
transgenre
obsessionnelle compulsive
langue de porc 
grosse laurentide et rivotril
la sœur de François Blais est partie au dépanneur avec mon coat de pimp

— Mathieu Arsenault, poème écrit chez Jos Dion par un beau soir d’octobre 2013






mercredi 9 octobre 2013

Voir que je vais attendre le 1er janvier, heille wo

J’avais un peu peur qu’elle me chicane, qu’elle me fasse des yeux sévères qui jugent, ou qu’elle me ponde une longue liste de recommandations, mais la nutritionniste que j’ai rencontrée ce matin était super fine et encourageante. Par exemple, au lieu de simplement me traiter de crisse de folle, elle a ri quand je lui ai dit que je mangeais des patates au beurre de pinotte presque tous les jours. Et je lui ai tout dit. Que ça fait des années que je néglige mon alimentation, que je mangerais de la moulée si ça existait, que j’aime pas la salade. Je lui ai aussi dit que je voulais me mettre en forme, devenir aussi forte que Rocky. Et elle ne m’a pas servi l’habituel speech sur les protéines, parce que tsé, j’ai pas encore décidé de devenir culturiste. En gros, j’ai retenu que je devrais manger du tofu pis des graines de lin, que je pouvais pas me nourrir exclusivement de petits poudignes de soya à la vanille française, que je pouvais manger des noix à volonté (mais ça s’applique pas au fuckolat, pis ça c’est triste), que je mesure 5’5’’ et demi, pis que j’ai pris sept livres.

SEPT LIVRES.

Bien sûr que je me suis vantée sur Facebook drette en arrivant (« Tu dois être enceinte! »). Que j’ai tweeté Mathieu (« T’as mis beaucoup de maquillage avant de partir, t’es sûre que c’est pas ça? T’as bien enlevé tous les dépôts en te brossant les dents? »). Pis que j’ai visité trois (3) gyms. Je sais que j’ai peut-être l’air d’être en hypomanie, mais je pense que je suis vraiment dedans pour m’occuper de ma carcasse. Sinon, c’est elle qui va s’occuper de moi, pis ça, ça me tente pas pantoute.



Mon seul obstacle, c’est mon budget. Si je peux continuer d’attraper des contrats de révision et de vendre des belles gnéseries sur mon Etsy de boutique, je devrais bientôt être en mesure de me payer un abonnement au gym. Sinon, je demande ça comme cadeau pour mes dix prochaines fêtes à venir (en supposant qu’il me reste au moins dix ans à vivre). Je travaille fort, promis.


J’ai quand même envie de me plaindre un peu : c’est pas toujours facile, devenir une grande personne.