Mi-poche mi-meurtre

 

Je pense à Boubeur chaque fois que je prends mon bain. Le skate, c’est pour moi indissociable de Fred D. L’année passée, Nicolas et moi on a fait une petite vidéo pour célébrer notre ami : nous qui dansons sur I will always love you devant une vidéo de skate. Je pense qu’il nous a trouvés niaiseux. C’était fait avec amour.

Je l’aime gros mon Boubeur. On se texte pas mal chaque jour. Des fois on se parle sans phrase. Des mots, des sons, des émojis. Il est bon en emoji acting, il fait du cinéma expérimental. C’est souvent un peu caca-couche. Mais ça me fait toujours du bien. Extrait d’un échange avec des phrases :

— Boubeur : Ben je suis en congé. Juste pas dans ma tête. Ça spin comme un dix roues dans bouette du cerveau de Lucien Francoeur, ma tite dame.

— Moi : On peut s’appeler en fin de semaine si tu veux. On conjuguera le verbe analer.

— Ouais, on s’appellera si chu pas décédé dans bouette.

— Ça pisse dans le troutrou à Lulu?

— Ha ha ha. Ouais.

— Au pire on se parlera su Ouija.

— Aussi. lol. Goth. ctuf*. Tu vas comment toi aujourd’hui.

— Mi-poche mi-meurtre?

— Kessé ça veut dire ça tabarnak. Tu passes de DSM à Claude Gauvreau rapidement.

C’est là que j’ai ri assez pour m’étouffer dans ma bave. Puis je lui ai expliqué l’origine de l’expression.

Ça s’est passé il y a 10 ans (!), ,alors qu’on était chez Kayou et Chantal et qu’on riait de l’expression « mi-figue mi-raisin ». Mathieu trouvait ça super niaiseux comme expression, et c’est là qu’il a juste lancé « mi-poche mi-meurtre », et je me surprends aujourd’hui de ne pas m’en servir plus souvent. Il y a pourtant bien des occasions de dire que je me sens mi-poche mi-meurtre. Ou des situations sont mi-poche mi-meurtre.

Genre, si l’année qui commence est pour être mi-poche mi-meurtre, je vais être contente. Sont là mes attentes.

*ctuf = c’tu fais

Objectif atteint

 [Originalement publié pour mon Patreon]

J’ai une bonne nouvelle : la dette de Fondation Po est entièrement payée! YÉ!

Un gros merci à vous tous·tes qui êtes abonné·es à cette page, c’est grâce à vos contributions que ça s’est fait. Et un merci spécial à mon Ti-Méli, qui en a payé une grosse partie. Tu vas enfin pouvoir économiser pour ton voyage postpandémie bien mérité!

Okay j’ai même eu un surplus de 144,40 $. Puisque je ne garderai pas d’animaux à court terme, j’ai envoyé cet argent à Projet Sphynx.

Initialement, en lançant ce Patreon je voulais payer la dette ET continuer de collecter des fonds pour financer mes activités de sauvetage et d’adoption, mais ce n’est actuellement pas possible de les poursuivre, principalement pour des raisons de santé et d’espace. Deux choses qui ne sont toutefois pas immuables.

C’est SUR que je vais me remettre un jour à aider les animaux non humains qui sont mal pris, parce que je sais que les besoins sont immenses, mais je vais devoir revoir ma façon de faire pour rester efficace sans me bruler. D’ici là, je m’occupe de Frédéric-Démon et Whitney, et je tente d’aider les autres d’une autre manière autant que je le peux.

Je ne sais pas encore comment je vais transformer cette page, mais ça se pourrait que je cherche des mécènes qui voudraient bien me financer MOI MOI MOI, parce que les temps vont s’endurcir prochainement pour ma petite personne. Détails à venir dans un prochain billet.

Mille broulx, vous êtes fantastiques d’être constant·es dans votre soutien alors que mes posts ne le sont pas tout le temps!

Voici une liste (très) partielle des ceux et celles qui sont passée·s par la Fondation Po au cours des dernières années :

Monsieur Bourru, le chaton qui grognait en ronronnant

Bébé Cactus, le p’tit tas de marde qui nous fait couiner de AOOOOON

Jean-Claude, l'intellectuel chat rose

Flashou, le bum attendrissant

Portos, le petit poulet qui s’est fait passer pour un chaton

Morsure, le furet pas du tout professionnel mais très mou

Jon et Jordan, les ratons trop sweets

Tui, le Brésilien qui a marqué mon coeur à tout jamais

Babs Jonhson/Carole Laure, qui vit à Louiseville depuis 4 ans alors qu’un vétérinaire lui donnait 3 mois à vivre (!)

Louis-Hélène, la férale de Laval qui m’a fait confiance et m’a beaucoup émue

Snoopy Peupi Snoop Snoop, la soucisse de Tinder

Monsieur Gnou, mon grand amour qui est mort trop tôt

Janine Suppo, mon autre grand amour, qui a marqué TOUTE UNE NATION

Whitney et Frédéric-Démon, mes premiers rescapés, et premiers foster fails

Po, vers 1997. Quand je l’ai adoptée en 1995, je me doutais pas qu’on ferait si un long bout ensemble. Qu’elle serait comme ma petite sœur, ma moitié fusionnée. Je me doutais pas non plus de son héritage. Merci, Polly.

Bye le cou

 

Pourriez-vous trouver un beau nom pour ce gros poisson d'argent?

 La nuit dernière, je me suis levée pour faire peupi et j’ai vu un beau et gros lépisme argenté (Lepisma saccharinum) sur le bord du lavabo de la salle de bain. Ça a valu la peine que je retourne chercher mon cell dans ma chambre pour l’immortaliser. Checkez les stories que j’ai faites :

J’ai pris le temps de le regarder de près :

(Et moi des fois je sursaute en me relisant, ouf...)

(J’aurais voulu montrer la vidéo parce que c’est mille fois plus mignon mais le format rentre pas ici.)

Après, Whitney est entrée dans la salle de bain, je me suis tournée vers elle pour m’assurer qu’elle allait pas le manger, et quand je me suis retournée vers le poisson d’argent, il avait DISPARU. 

Je sais que vous savez que j’aime les bibittes, mais j’ai un gros faible pour les poissons d’argent. Au point où je m’ennuie d’eux quand je suis chez mon chum (chez lui, y’a surtout des Pholcus phalangioides, et j’ai presque pu peur d’eux!), et je suis toujours heureuse de les retrouver dans ma salle de bain. C’est surtout là qu’ils se tiennent, je les surprends souvent durant mes peupis nocturnes. Et je dois régulièrement faire des sauvetages de lépismes qui se trouvent dans le bain ou le lavabo, sinon ils se noient. Tantôt, j’ai secouru un très petit bébé poisson d’argent, pour ensuite me rendre compte que j’avais mis beaucoup d’effort pour sauver une tite mousse de chandail. C’est des choses qui arrivent.

Lepisma saccharinum a une espérance de vie surprenamment longue pour un insecte : environ trois ans, et je lis que ça pourrait aller jusqu’à huit ans. Ça veut dire que j’aurais pu vivre avec le même poisson d’argent durant tout le temps où j’ai habité dans mon dernier appart. J’espère que mon lépisme amateur de gruau aura une belle et longue vie, je lui souhaite même une vie plus longue que mon bail actuel.

J’aimerais ça lui trouver un beau nom, même si c’est bien possible que je le confonde avec d’autres lépismes du même format. Me semble que je lui donnerais un nom mignon de dessert, comme on fait avec les chiens qu’on nomme Muffin ou les ptits chats racés qui s’appellent Cupcake ou Cream Puff. Mon poisson d’argent pourrait s’appeler Béscuit au gruau, ou Nicole même si c’est pas un nom de dessert. Mais vous aurez surement de meilleures idées que moi.

Une première liste

 Ça fait 10 jours que je suis rentrée chez moi, et ça fait 10 jours que j’essaie d’écrire un petit texte de nouvelle année. Mais j’arrive plus à écrire. Des fois, je marche et j’écris dans ma tête, et dès que je m’assois, je retrouve la brume et j’écris rien.

Je suis encore capable d’écrire des listes. Je peux faire ça, écrire une liste.

La liste complète des activités que j’ai faites durant les fêtes : j’ai travaillé, j’ai joué avec mes chats, j’ai fait la vaisselle, j’ai joué à Divinity, j’ai fait des crises de panique, j’ai flatté mes chats, j’ai écouté plusieurs épisodes de The Office, j’ai fait un zoom avec ma famille, j’ai fait plusieurs pizzettes avec mon petit chum, j’ai mis à jour mon CV, j’ai fait la tendresse, j’ai tué des zombies à Left 4 Dead 2, j’ai pleuré, j’ai mangé plusieurs bons repas cuisinés par mon chum, j’ai écouté de la musique de gothique mais pas juste ça, j’ai fait des muffins aux bleuets et chocolat, j’ai commandé l’épicerie en ligne, j’ai levé des poids, j’ai fait des squats.

Alex est venu me chercher à Varennes le 2. J’avais pris du Gravol en me levant pour calmer la nausée. J’ai souvent mal au cœur ces temps-ci.

Le lendemain, je suis sortie marcher. Ça faisait longtemps. Sur tous les trottoirs je croisais plein d’humains qui respirent, ça me stressait. J’ai décidé de plutôt me balader au parc La Fontaine, hors des sentiers pour laisser la place aux skieuses et pour compliquer ma marche un peu. L’idée, c’était quand même de bouger, prendre l’air, me changer les idées.

La neige me rappelle que ce parc est très fréquenté, y’a plusieurs pistes d’animaux au sol : des humains (jeunes et adultes), des chiens (petits, moyens, gros), des étchureux (toujours gros), des skis, des oiseaux.

Se perdre dans la forêt noire du parc La Fontaine.

Ça m’a pris du temps pour que l’anxiété baisse et que la marche devienne agréable. Faut que je sorte chaque jour, j’ai pas le choix de faire ça si je veux pas redevenir paralysée par l’anxiété. Mais là, à -4000, bof. Je vais passer mon tour.

J’ai le tchul sur un tapis chauffant et je flatte Frédéric-Démon. Bonne année les ami·es, merci d’être encore là.

La baleine seule qui dit AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH en silence

Hey hey, c’est 2022