mardi 31 juillet 2012

Ne jamais refuser une demande d’amour de Po


Parce qu’elle va insister et insister, jusqu’à ce que je perde patience et lui dise : « Po, arrète*! Je te donnerai de l’amour plus tard! » Puis, je vais finir par abdiquer, charmée et prise d’un certain remord, je vais interrompre mon travail tellement important et je vais la flatter. Ohmondiou, comment ai-je pu résister à toi, petite Po complètement adorabe? Aon, tu fais du pain dans les airs? T’es trop quioute, arrète ça! Et pis tu ronronnes beaucoup trop fort pour la taille que tu as! C’est à peine croyable! Aon, tu me présentes ton bedon! Hé, c’est vrai que t’as des belles bottes blanches, je comprends pourquoi Léa trippe autant! Etc, etc.

Je ne pourrai jamais me lasser de m’extasier devant sa quioutitude. Même à 30 ans elle sera encore quioute. Parce que la Po gériatrique, elle est comme un chaton, sauf qu’elle se fatigue un peu plus rapidement quand elle joue et elle ronfle quand elle dort. Mais elle demeure aussi quioute. Vraiment! Je la regarde se tortiller devant et moi et je me rappelle encore très clairement de quoi elle avait l’air quand je l’ai adoptée, toute mini, avec une tite queue de rat. Elle était un peu plus maladroite dans ses premières semaines de vie, c’est entre autres ce qui fait le charme des chatons et autres bébés animaux, mais elle a vite acquis l’agilité et la souplesse des fauves, superprédateurs de la nature. Sauf que Po est tellement dénaturée qu’elle ne chasse même pas les areniers. J’ai fini par réaliser qu’on avait adopté Po et Chechou un peu trop jeunes. Leur maman, qui était une vraie chatte de ferme super chasseuse, n’a même pas pu leur faire comprendre qu’elles étaient des tueuses nées. Alors nos chattes n’ont jamais utilisé leurs pouvoirs de superprédateur. Je me souviens même d’avoir surpris Chechou en train de JOUER avec mes souris. J’avais accidentellement laissé la cage ouverte, et Chechou avait l’air de trouver ça divertissant, ces petits masses qui bougent. Elle les touchait du bout de la pattes, tout doucement, sans même sortir ses griffes. Ça, c’est le plus wild qu’elle pouvait faire. Neuneu, mon premier chat, il BOUFFAIT mes souris. Pis il les rotait dans ma face. Po, elle osait même pas s’en approcher. Je me rappelle aussi que les deux soeurs avaient une peur bleue du petit lapin qu’on a gardé. Un lapin nain. Bébé. À peine plus gros qu’un hamster. Il faisait fuir Po et Chechou, qui grimpaient sur le divan pour se mettre hors de sa portée et l’observer de loin, presque tremblantes.

Autre chose qui a peut-être contribué au caractère exceptionnellement tendre de Po, c’est que je ne lui ai jamais appris à jouer avec mes mains. C’est très tentant d’agacer un chaton avec nos mains, leurs griffes nous chatouillent, leurs dents sont presque molles, on les trouve craquants dans leurs tentatives désespérées d’abattre la proie que représente notre main. C’est moins craquant quand le chat devient grand. Ça peut faire très mal. Et même quand on est résistant à la douleur, on finit généralement par se tanner d’avoir des lacérations aux bras et aux mains. À onze ans, je lisais plein de livres sur les chats. J’ai donc suivi ce conseil que je trouve toujours pertinent : les mains pour flatter, les jouets pour le jeu. J’ai déjà lu « les mains pour caresser, le bâton pour corriger » — c’était un livre sur les chiens — pis j’ai fait fuck you, gros cave, je vais jamais battre un animal. Faut pas croire tout ce qu’on lit. Tsé. Bref, Po ne m’a jamais mordue, griffée, ou agrippé le bras pour ensuite le ruer avec ses pattes arrières (sauf UNE fois, mais ça compte pas parce qu’elle était sur une grosse défonce de cataire).

Pendant que j'écrivais cette note, Po me déconcentrait avec sa quioutitude.

Le boutte triste avec les chats gériatriques, c’est la peur des maladies liées à l’âge. Je la surveille de plus près, j’essaie de remarquer si elle a des douleurs, si ses articulations sont aussi souples, si elle mange bien. Je dois l’amener chez le vet très bientôt pour un examen complet. Ça, c’est un moment traumatisant pour elle. La douce Po va se faire tâter par des mains étrangères dans un environnement étranger, se faire prélever du sang, et perdre un nuage de poils à cause du stress. Et moi, j’appréhende comme jamais cette visite. Non seulement elle risque de se faire prescrire des médicaments pour l’insuffisance rénale, mais en plus je dois faire examiner la grosse pustule qui pousse sur son front. J’espère fort que c’est un kyste bénin. Pour calmer mes inquiétudes, Meulie m’a dit : « Sophy. Tu le sais bin, au fond, que Po a mourra jamais. » J’espère que t’as raison, Meulie. J’espère.


*Je perds pas mon accent de Québec-Vile.

dimanche 29 juillet 2012

J’ai une boutique

Oué, j’ai ouvert une boutique sur Etsy. Pour le moment, j’ai peu d’items, mais le choix de belles gnéseries devrait vite se diversifier! Bientôt!

Autre raison de rester à l’affût : J’ai bien l’intention d’offrir des rabais et bonus à toi mes lecteurs, et à mes plus fidèles clients. Parce que je ne suis pas qu’une sauvage capitaliste qui rêve de fortune et de puissance, j’aime aussi — surtout! — faire des cadeaux. En fait, si mes finances étaient saines, je donnerais tout. Mathieu trouvait d’ailleurs que je faisais pas une bin bonne vendeuse quand je donnais ses macarons au lieu de les vendre.

Va voir mon beau kit de macarons de beubittes! C’est Darnziak qui a fait les dessins!




Now I'm back on my feet

J’ai dit à Patrick je suis pas capable de downloader la trame sonore de Rocky III, faut que tu m’aides. Il m’a envoyé le lien, ça s’est fait en trois minutes, j’ai sacré ça dans mon bébéPod rose, puis je suis partie avec une bouteille d’eau et un Milange du randonneur au fuckolat pour toffer la ronne. J’ai commencé par me rendre au guichet automatique pour retirer l’argent du loyer. Y’avait pas de file, ça s’est fait super rapidement, full fafa, ensuite je suis sortie pour me rendre à la pharmacie d’à-côté. Je suis allée au laboratoire, il y avait deux madames qui semblaient attendre leurs penules, moi je suis allée voir le pharmacien ou l’assistant-pharmacien pour lui demander une boîte de Gravol — c’est fini le temps où on pouvait se droguer au Gravol full facile parce que c’était en vente libre sur les étagères — il m’a dit « on va vous appeler quand ça va être prêt » alors je restais près, je voulais pas perdre mon tour. Mais comme c’est souvent long servir les gens, parce qu’il faut leur expliquer comment prendre leurs penules sans se tuer, j’en ai profité pour aller me chercher des patchs, parce que ça m’arrive, parfois, d’avoir des monstruations de femme, puis je suis allée m’assoir dans la section patience. Je suis super patiente, normalement ça me dérange même pas d’être dans une longue file à picerie avec un vieux monsieur à l’autre bout qui sélectionne soigneusement chaque gratteux qu’il achète, mais cette fois c’était différent, je voulais pas attendre, je pouvais pas. Je lisais des fiches maladies pour me divertir, pour pas penser aux étourdissements, mais il m’a semblé que la lecture ne m’aidait pas à me sentir moins étourdie, alors j’ai remis la fiche sur le porte-fiche, pis là j’ai commencé à filer encore plus mal, pis je me suis dit fuck it, je reviendrai plus tard quand il y aura moins de monde, j’ai remis les patchs sur l’étagère à patchs et je me suis dirigée vers la sortie, et soudainement j’ai commencé à me sentir un peu mieux. Moins de vertiges. Meilleure respiration. Aon. OK, je vais attendre encore un peu. Je suis retournée dans la section patience, je regardais les vitamines, je cherchais ma marque parce qu’il faudrait que je m’en rachète bientôt pour me rockyfier le corps, ensuite je suis allée voir la section des attèles, pour rien, et AON, c’est ça qu’il me faut, ce cossin laitte pourrait m’aider pour mon maudit canal carpien pas content, des fois ça fait tellement mal que je dois prendre un break d’écriture et ça me frustre. « Sophy… ? » C’est moi! Le pharmacien a enfin dit mon nom — tu pensais quand même pas que j’allais faire dire au pharmacien « Lora Zepam? », han? — m’a demandé « vous êtes connue pour ça? » (hein?) j’ai dit oui, c’est écrit à mon dossier que je suis junkie au Gravol. Non j’ai pas la cartèwmaël, merci, bonne journée, bye, baille baille baille.

Je suis retournée chez moi pour dropper les roupies dans mon coffre fort et mes Gravol sur mon lit, j’ai flatté Po sur la tête et je suis ressortie dehors. OUÉ. Ça fait exactement une semaine que je suis pas sortie, alors là, là, je suis rendue là : être dehors, m’éloigner de chez moi, et bouger. Je vais suivre les conseils de Peupa Darnziak qui m’a dit ce matin : « Après beaucoup de mouvements, le corps est plein d’endorphines (je suppose, entk quekchose qui détend) et l’esprit aussi devient beaucoup, BEAUCOUP plus calme. […] Tu es un peu comme moi, tu as tendance à oublier que tu as un corps. Bref, ROCKYFIE-TOI! »

Oui papa!

Ça fait longtemps que je dis ça, mais là j’ai atteint le stade où je DOIS me rockyfier. Astheure, appelez-moi Srocky. Avant de me coucher, je me suis laissé une note à moi-même dans mon carnet : 

Coïncidence : Au moment où j'écrivais ça, Mathieu s'endormait sur Rocky III, chez lui.

Bon, OK, go, une tite marche. Je suis un peu ankylosée, mais ça va aller, je vais commencer raisonnablement. Je bois beaucoup afin que mon cerveau demeure bien juteux — ça diminue les risques de bogues — et de mieux résister à la chaleur. Ça va bien, y’a pas trop de trafic humain par où je passe, les oiseaux chantent juste et les cigales faussent bien. Je me sens un peu plus légère, mais je veux pas savoir combien je pèse sur la balance. Sur Fabre, y’a même des lions — tsé des lions d’entrée de luxe? — qui m’encouragent en secouant des drapeaux carrés rouges, je dis aux lions je suis pas étudiante, mais c’est pas grave, merci! Go go les lions! « Go Srocky! » Merci! Je prends une tite shot d’eau pis je continue mon chemin, en faisant un détour, même, question de rallonger mon trajet. Je me sens confiante, je suis pas encore pleine de force, mais j’ai pas de malaise, pus d’étourdissements ni de nausée. Yeah. Heille, mon quartier est beau. Mais. Arque. Mourial, je t’aime. Mais crisse que tu pues de la djeule, des fois. Ti problème de reflux? En tout cas. Pas grave. J’endure. Je me rockyfie, tsé.

Je suis rentrée chez moi avec la musique de Punch Out dans mes oreilles (thématique, han). J’ai gagné le premier round.


samedi 28 juillet 2012

Les mots clés, encore les mots clés


J’utilise Google Analytics depuis que je blogue parce que je voulais connaître les mots clés qui faisaient aboutir des gens sur mon blogue. Pour moi, ça fait partie des plaisirs de bloguer. Je comprends même pas Google Analytics, j’ai juste fait le tour vite vite pis je suis même pas sûre de savoir ce que les données veulent dire. Je pense que j’ai 26 lecteurs. Dont quatre que je connais pas. Et je trouve ça  un peu étrange que des gens que je connais pas du tout lisent mes gnéseries. J’en profite pour vous saluer ici, braves lecteurs.

Des mots clés! Y’en a plein, parce que j’étais dedans solide pour des mots clés!

1- smiling spider (Yé, un autre fan des Salticidae!)
2- (not set) (Han?)
3- lorazepam blospot (C’est MOUAH. OK, je trouve ça rassurant d’être numéro trois. Avant, j’arrivais en dixième ou onzième position.)
7- attaqué par merle d’amerique (Je suis sûre que c’est Bertrand Laverdure qui a cherché ça. Juste avant d’apprendre que son agresseur était en réalité un carouge à épaulettes.)
8- carte d’anniversaire zelda (Woah! C’est ma fête! J’en veux une!)
9- ceuthophilus (C’est dur de trouver des informations sur cette beubitte, han? Je sais ce que je vais faire : devenir amie avec avec des entomologistes, apprendre PLEIN d’affaires sur les camélines maculées, puis faire un article le plus complet possible sur la bête. Internet a besoin de ça pis ça presse.)
10- comment retrouver sa concentration (Ici, je m’excuse sincèrement auprès des gens qui cherchaient des réponses. Désolée, la réponse est dans un autre château, ici au Manoir deluxe on n’a pas encore retrouvé sa concentration.)

À partir d’ici, ces mots clés n’ont généré qu’une seule visite et sont donc classés par ordre alphabétique. Voici ma sélection : 

14- «  chat de 16 ans » (Po est rendu à 17 ans. Prochaine fois que je fais ma compil des mots clés, je veux trouver « chat de 17 ans », OK? Marcé.)
15- « frédéric dumont » terreur (Si tu sais pas que Frédéric Dumont a déjà fait partie de la team de Terreur! Terreur!, tu peux trouver ça drôle (ou te demander « c’est qui Frédéric Dumont? »), sinon, c’est pas drôle, c’est juste aon.
16- « l’oie 78 » swan (Swan?)
17- « patrick brisebois » (Patrick, tu pognes encore!)
18- animal triste (Pour t’éviter des recherches supplémentaires, je te donne la réponse tussuite : c’est le Thylacinus cynocephalus.)
25- bibitte genre sauterelle (Sauterelle c’est pas un genre, yioh.)
27- camelline maculée (Un jour on trouvera des réponses. Patience.)
28- ceuthophilus macalatios (Quoi quoi QUOI? Pas une mutation de Ceuthophilus maculatus? J’AI PEUR.)
29- chambre cyberpunk (Un jour je partagerai peut-être une photo de ma chambre. Peut-être.)
30- ciboulette le chat (On s’en ennuie tous, je sais.)
31- comment fabriquer un cockring (Bon! T’as fini par l’écrire correctement!)
32- comment fonctionne un cocring (Argh.)
33- comment peut on arreter le lorazepam (HAMAH. Même à petites doses je crée une dépendance sévère. Heille, toué t’es spirituelle. Je sais. C’est ma plus grande qualité. Je vois bin ça. Eh! C’est ce qu’on me dit sur Facebook! Es-tu en train d’avoir une conversation avec toi-même, là? Bin oui. Ce qui fait que c’est la même chose pour toi itoo, han. Ah, bin ga donc. OK bye. Bye. Baille baille baille.)
34- demande mariage zelda (C’est beau d’avoir des rêves.)
37- felix et ciboulette (OK, on s’ennuie aussi de Félix.)
38- félix et ciboulette (Euh, tant que ça? T’es sûr?)
40- fille qui fait peur rage meurtrière (C’EST MOUÉ.)
41- fire totonne (C’EST MOUÉ ITOO.)
42- fistfucker (Non, c’est pas moi.)
43- gingivectomie au laser
44- gingivectomie c’est quoi
45- gingivectomie douloureux
46- gingivectomie par laser (Sérieusement, je me doutais pas que c’était si populaire. Ça fait peur à ce point?)
49- illusion penis (Tu connais le truc de la patate? J’ai pris ça dans Les Bougon.)
50- iris phoque (Toué t’étais mieux de pas écrire « fuck Iris »! >:O)
52- j’ai trés faim (Faque tu veux te nourrir de mots? Ou tu veux caller de la bouffe? Peu importe, je doute que tu t’y prennes de la meilleure manière. En tout cas. Bonne chance.)
54- je m’ennuie (Pars-toi un blogue.)
58- le plus beau ticheurte du monde (YÉ À MOUAAAAAH! Quoi, je t’ai jamais montré mon t-shirt de Herbert Léonard?)
59- le plus grand pénis dans le monde (YÉ À MOUAAAAH! Pardon, mais tu comprends que c’était tentant, non?)
61- léa « madame poulpe » (Léa, rouvre ton bloye, please!)
67- mathieu arsenault les dents (HA HA! Aon.)
73- photo de dauphin en action (Euh.)
75- pyramide de chattes (T’as un projet de photo pour Ed Hardcore? Il va être content!)
77- sexe avec ma soeur en gardant les vaches (Pars-toi un blogue pis raconte-nous ça.)
82- tu rentres quand fred dumont ? (Aweille, réponds!)


C’est ça, pis c’est assez. Merci. Bye.

Scutigera coleoptrata dans le Manoir deluxe


J’ai déjà fait l’éloge de la scutigère véloce ici, et je ne reviendrai pas sur mes paroles. Ce petit animal vif a tout mon respect et ma considération. Mais je dois avouer que ça demeure toujours efficace pour faire peur. Je viens d’en trouver une dans ma douche — j'ignore si c’était la touptite que j’ai vue il y a deux ou trois semaines, je sais pas si ça grandit vite, fourrait que je vérifie — et j’ai pas pu m’empêcher de faire un « HHHHHUH! » bien aspiré. J’étais un peu fière de pas avoir crié à une heure du matin, parce que mon appartement n’est pas insonorisé, j’aurais pas voulu déranger ma gentille proprio ou ses enfants. Ça m’a un peu énervée de voir une si grosse beubitte dans ma touptite salle de bain, parce que je suis un vrai paquet de nerfs depuis plusieurs jours, pis en plus j’étais tounue et quand je suis tounue je me sens toujours un peu vulnérable, pis je me suis dit OMG OMG je dois l’attraper, je vais lui donner la dernière pyrale que j’ai trouvée, celle qui m’a confirmé que le règne de Plodia interpunctella n’est pas encore terminé dans mon Manoir. En plus, cette scuti était vraiment belle. Une maudite belle, là, une guerosse, une BEEF, toute brillante, on aurait dit qu’elle venait de muer, elle portait son linge neuf, du beau linge brillant, Scuti Disco Stu, pis elle cherchait comment sortir de ma petite douche. Pas folle, elle a grimpé le long d’une serviette et s’est réfugiée derrière la toilette. Là, je voyais pas trop comment je pourrais me contorsionner pour réussir à l’atteindre. J’ai beau être mèye, j’ai pas envie de m’enrouler autour de ma toilette. Alors je suis allée chercher le balai et un gros pot à jus (c’est tout ce que j’avais sous la main pour la capturer). 

Pis là, la scutigère m’a fait une FACE. Oué. Elle s’est arrêtée, m’a regardée, puis elle a secoué sa tête pour se faire aller les antennes, comme dans une annonce de shampooing.

Au ralenti.

Pendant que j’étais hypnotisée par son move de top modèle, elle en a profité pour déguerpir comme une vraie véloce et je l’ai jamais retrouvée. 

Pis je vais t’dire une affaire, une vraie affaire : j’ai beau l’aimer sincèrement, cette beubitte-là m’a rendue un p’tit peu nerveuse pendant que je me lavais. Pis j’ai bien regardé où je mettais le pied en sortant de la douche.

vendredi 27 juillet 2012

Il est complètement adorabe


J’étais tellement vedge aujourd'hui que je me suis même pas maquillée. C’est très rare que ça m’arrive. C’est pas que je sois superficielle, mais j’aime vraiment ça me beurrer la face quand je commence ma journée, et c’est tellement ancré en moi que je me maquille systématiquement, même si je sors pas, même si je suis malade. En plus, ça fait partie de ma routine, au point où j’ai mis mes penules dans ma trousse à maquillage pour être certaine de ne pas les oublier (j’ai pas la mémoire assez efficace pour prendre un médicament quotidiennement sans faute). Mais aujourd’hui, ça me tentait pas. Fuck it.

Pendant que je joue au Nintendo avec Mathieu, je lui fais remarquer ça. T’as vu? J’ai pas de face! « T’es belle… T’es belle comme le printemps qui se réveille. » Je sens la marde pis les feuilles mortes qui dégèlent? « Ta face est pleine de promesses. » Aon. Un poète.

Mathieu, il est capable de rendre quioutes mes défauts. Comme ma colonne vertébrale apparente que je trouve un peu gênante— je suis mèye — lui il appelle ça ma « crête de dinosaure ». Tout est dans la manière de voir les choses, il paraît. Mathieu a au fond de l’oeil un radar à quioutitude. C’est pour ça qu’il m’envoie en pleine nuit d’autres vidéos d’opossum qui mange des fraises. Il sait que j’aime ça, et il est toujours à l’affût de ces choses-là. Mathieu est capable de me trouver belle quand je ris. Heille, quand je ris, pis là je niaise pas, j’ai quand même un peu la djeule de Jean Chrétien. C’est à cause de mon accident de face, depuis ce temps-là j’ai la bouche un peu croche et ça parait quand je parle et surtout quand je ris. C’est pas très beau. Pis des fois j'viens rouge, rouge pétant sur fond blanc, pis je couine comme une mon-yole, mais le pire c’est quand je me bave dessur, là c’est le boutte de la dégénérescence de la beauté que j’aurais pu avoir, heille c’est pas beau, en tout cas j’ai vraiment pas la face d’une fille dans une pub de fond de teint. À la limite, il pourrait me trouver drôle, et je serais quand même d’accord avec lui. Mais non, il me dit « t’es belle ». Je pense qu’il me trouve belle dans mon intensité d’avoir du fonne solide. Bin moi aussi je le trouve beau quand il rit. Je dirais qu’il rit pas aussi souvent que moi, et là je parle de gros fous rires, mais quand ça arrive, je manque pas d’admirer sa beauté. Des fois on voit presque plus ses yeux, juste ses lunettes, ses sourcils et ses pattes d’oies. Et ses dents! SES DENTS. Je trouve qu’il a des dents de nerd. Et c’est complètement adorabe. Léa l’a surnommé Les Dents. Alors quand j’ai droit à un combo dents + ti yeux, je tape des mains de fonne et satisfaction et émerveillement et plus encore. Le mieux, c’est quand on se fait rire mutuellement et que ça dégénère en mongoleries. Par contre, je deviens trop occupée à rire pour arriver à me concentrer pleinement sur sa face quioute qui rit gros, mais bon, ça fait partie de la patente, c’est un peu comme le 69, c’est l’fonne même si c’est toffe de pleinement donner et recevoir en même temps.

Je jouais à Dr Mario pendant qu’il jouait à Need For Speed sur sa guerosse surprise. Je dirais que je travaillais plus que je jouais parce que j’étais rendue au niveau 19 et je commençais à trouver ça un peu dur. Voyant mon écran loadé de virus, Mathieu me dit : « Y’a donc bin des virus! Avec qui t’as couché? On dirait que tu reviens du Spring Break. » Mathieu le kekloune.

Quand on le connait peu, il semble tout timide, réservé. Il a l’air d’un nerd (c’est ce qu’il est, aussi). Mais moi j’ai le privilège d’être témoin de ses plus belles gnéseries. Quand il est avec des amis intimes, il peut être tellement à l’aise qu’il se rend même pus compte qu’il dit parfois des guerosses vulvarités. Des fois, ça peut mettre des gens un peu mal à l’aise. Mais moi je trouve ça charmant! Comme la fois où il m’a fait un flash-graine au Café Chaos. Il m’avait vraiment étonnée, et charmée, oui. Je sautillais comme une excitée de folle. Et cette fois, j’étais la seule témoin. C’était juste pour moi. Et c’est pour ça que je fais jamais de flash-boules à personne d’autre qu’à Mathieu*.

Mathieu & Iris, par Iris

*Sauf une fois à Nique, mais ce fut purement accidentel, et elle n'a vu qu'un seul boutte.

vendredi 20 juillet 2012

Ça sent tellement la marde que ça goûte dans mon nez


Je suis tentée de dire qu’elle a senti que je suis de mauvaise humeur aujourd’hui. Depuis ce matin, Po est gossante. Elle miaule pas, elle hurle. Pourtant, notre vie a changé depuis qu’on vit dans notre Manoir deluxe. C’est fini, les longs cris rauques d’ennui profond — je parle de Po, pas de moi. J’veux dire, elle faisait ça, mais moi j’ai jamais fait ça, crier d’ennui, je m’ennuie jamais. Maintenant, on a de l’espace pour nous, on a la crisse de paix, des beaux planchers qui craquent. Maintenant, Po ne me réveille plus le matin juste pour me réveiller pour j’sais pas quoi. Quand elle vient me voir dans mon lit en me chatouillant le bras de ses douces griffes, je la flatte puis on se rendort en cuillère jusqu’à une heure raisonnable. Or, ce matin, elle voulait autre chose. J’ai fini par me lever. Déjeuné avec ce qu’il me restait de déjeunable. Aux côtés d’une Po qui miaule et veut tussortes d’affaires en même temps. Comme elle se tenait sur le bord de la fenêtre, j’ai cru qu’elle voulait aller dehors. Je lui ouvre la porte, elle plisse les yeux. Je laisse la porte ouverte, elle reste à côté de moi à crier. Je vérifie, elle a encore du manger de luxe dans sa gamelle et de l’eau fraîche juste à côté. Je la flatte un peu. Elle continue de crier.

Quand y’a rien qui marche avec Po, je lui donne de la droye. Je vais cherche son pot d’herbe séchée et j’en saupoudre une pincée devant elle. Mais là, contrairement à toutes les fois où je lui en ai donné dans sa vie, elle ne réagit pas. Weyons! T’aimes ça te rouler dans la cataire, Po! Qu’est-ce qui t’arrive? J’ai pas beaucoup de patience, je suis en crisse contre ma vie, mais je veux pas déverser ça sur ma chatte gériatrique d’amour, cette Po chérie qui me réconforte souvent sans même s’en rendre compte. Je me dis OK, je prends un break, j’arrête de penser, de ruminer, pis je m’installe par terre avec Po et sa brosse. Là, elle trippe. Je lui enlève son collier, la brosse en masse, jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus un pouèle mort sur le corps, elle bave à terre, je flatte et brosse, puis je jette les gros minous dans la poubelle et je retourne m’assoir à mon bureau.

Elle se remet à crier.

Je me remets à penser à mes finances de marde. Les factures en retard, les cartes de crédit que je finirai jamais de payer même si je vis longtemps, mon prêt étudiant que je devrai recommencer à payer pour la troisième fois dès novembre, l’argent que je dois à ma mère, l’argent que je devrai lui emprunter pour faire patcher une carie tellement grosse que je peux la voir sans me rapprocher du miroir, je pense aussi qu’il faut que je rachète du manger de luxe à Po dans les prochains jours, qu’il me reste deux rouleaux de papier de toilette, que j’aurais aimé ça m’acheter des bananes pis quèque chose sur lequel mettre mon beurre de pinotte à part mes p’tits bras mèyes pas de viande.

Aujourd’hui, je regrette les mauvais choix que j’ai faits, comme cette idée conne de retour aux études. Avant, j’étais pauvre, mais j’étais pas endettée. Aujourd’hui, je suis pauvre et endettée. J’aurais dû faire comme mon amie qui a financé ses études en vendant de la droye. Ou comme ma soeur qui a dansé tounue. Ou juste laisser faire. Faire eurien. Ou travailler dans une shop. Ou pas devenir malade mentale. Ou devenir tout ça en même temps et finir par faire une grosse crise de nerfs au centre d’achats et me réveiller à pital avec un papier médical pour inaptitude totale dans la vie d’aujourd’hui du 21e siècle qui te demande toute en même temps si tu veux pas être un tas de marde.

Ou j’aurais dû devenir maman au foyer pis passer mes journées à crier après mes enfants que j’ai jamais voulu avoir. Ou vendre leurs organes.

Ou je devrais peut-être recommencer du début. Anyway, j’ai pas d’orgueil, moi. Quand je vivais dans la Vallée du gouffre, on m’a déjà engagée pour travailler au centre communautaire. Parfois on me demandait d’enlever des petites mousses sur des vêtements usagés, et je le faisais. Je faisais le même travail que des déficients intellectuels. Ce travail était supposé m’aider à retrouver confiance en moi. Ha ha! C’est hilarant. Quand j’y repense, je ris en crisse. Je ris tellement que j’en ai les larmes aux yeux.


Ou peut-être est-ce le caca très épicé que Po vient de faire qui me fait cet effet?

jeudi 19 juillet 2012

La surprise


Mardi, Mathieu m’a dit qu’il allait m’amener une grosse surprise en arrivant chez moi le soir. Je dis C’EST QUOI C’EST QUOI C’EST QUOI? Il dit « c’est une surprise ». Gnn. Plus tard, avant de partir de chez lui, il me tweete pour me dire qu’il ne pourra pas m’amener la surprise, que ça va aller à jeudi soir. Bon, OK, le suspense va durer longtemps… Hier, il en rajoutait encore, et j’ai bien essayé d’avoir des indices en le questionnant, et ça a duré jusqu’au lendemain, c’est-à-dire aujourd’hui.



Juste avant qu’il arrive, je filais un peu nauséeuse. Ça m’arrive des fois, surtout ces temps-ci. J’imagine que je suis enceinte de Jésus, encore.

Mais là, là, il finit par arriver, avec plein d’affaires dans les mains parce qu’il est allé à picerie, alors je lui ouvre la porte et je vois son gros paquet, je veux dire par là son gros sac à surprise, avec dedans l’affaire qui m’intrigue le plus au monde. J’aimerais ça avoir l’air aussi énervée que je devrais l’être, mais j’ai juste envie de gerber. Bleh. C’est triste, un peu. Je regarde dans le sac, j’aperçois une boîte de GameCube. Hiiii! Il me sort ça du sac, suivi d’une PlayStation 2. Woah! DEUX consoles? Mais mais! Qu’est-ce qui t’arrive, Mathieusebabe?

Je vais prendre une douche froide, mon mal de coeur passe un peu. Ouh. Ça tourne.

Mathieu n’a jamais voulu avoir de console chez lui. Oh non. Ça serait beaucoup trop tentant de jouer au lieu de travailler. Ne pas voir passer le temps. Quatre jours à jouer sans penser aux contrats à terminer, aux rendez-vous manqués, sans faire l’épicerie, sans se laver, sans sortir les vidanges qui cuisent à broil en pleine canicule. Après des jours (!) de réflexion, il a cédé. Il est allé jusqu’à St-Hubert pour acheter ça. Son compromis? Il laisse les consoles chez moi, pour diminuer la tentation de se perdre la-dedans, de tomber dans l’enfer des jeux vidéo.

J’ai écrit à mon neveu pour lui dire qu’on pourrait maintenant s’échanger des jeux de GameCube. Je lui explique toute la patente au sujet de Mathieu et sa peur de virer junkie de la console. 


Ce à quoi il m’a répondu :


Mon neveu, c't'un kekloune. Sa dernière remarque, c’est à cause de mon papa qui travaille dans une résidence pour déficients intellectuels. Ils sont pas tous autonomes du sphincter, faque.


Mathieu et moi on vient de commencer une game de Animal Crossing (« on va crosser des animaux, OK? »). Présentement, il fait une sieste. Après, sa barre d’énergie va être full pleine. Il sera pus arrêtabe. Il est trop tard pour lui.

Trop

tard.

On va lui acheter de la moulée.

Des couches.


Bye.


Ou, comme dirait Frédéric Dumont : Baille baille baille baille baille.

Comment retrouver sa concentration, deuxième expérience


Fermer l’onglet Facebook. Ne pas faire comme l’autre fois en compensant avec Twitter. Ne pas répondre aux emails. S’intéresser sincèrement à l’histoire du DDT et prendre son étude au sérieux. Se demande qu’est-cé comment ça donc qu’on est en train de lire sur les Fraggle Rock.

Wikipédia, arrête donc, stp. Arrête.

dimanche 15 juillet 2012

Toujours vivante


Manoire deluxe passe le test de la canicule : faut juste pas ouvrir les fenêtres. OK, ça sent un peu le renfermé, mais c'est un moindre de mal.

Ouin, je suis un peu traumatisée parce qu’hier j’ai frôlé le coup de chaleur. Peut-être que je m’étais pas bien hydratée avant de partir, c’est possible, mais en tout cas c’est la première fois que ça m’arrive. Je devais marcher jusqu’au Centre d’affaires pour imprimer des macarons pour Mathieu. Ça m’a pris environ 25 minutes. Je me trouvais pas mal wise d’avoir traîné mon icepack pour me rafraîchir en chemin, mais ma bouteille d’eau est vite devenu tiède. Pas grave, après je vais aller chez Mathieu, je me crisserai la tête dans le congélateur. En marchant, je vois une fille en train de jogger. Je me demande si elle est brave ou inconsciente — et je le sais pas plus aujourd’hui — puis j’arrive au Centre d’affaires, je m’assois devant un ordi et je commence à commander mes impressions. Pis c’est là que le malaise me tombe dessus. Paf. Ouh. Je me sens très faible. La nausée pis toute. Je suis rarement incommodée par la chaleur, mais là je file pas pantoute. Je fais un gros effort mental pour me convaincre de me lever et de pas rester là, surtout que Mathieu peut pas venir me secourir tel un superhéros, vite vite, je dois me débrouiller. Il faut toujours être son propre superhéros, c’est plus facile pour se sortir du trouble. Je tiens encore sur mes deux jambes, alors je me traîne jusqu'à la caisse et je paie rapidement, même si je me rends compte que j’ai commandé des copies en double, fuck it, je sors, entre dans le dépanneur d’à-côté, achète de l’eau vitaminée glacée, et sors pour m’asperger un peu avec l’eau tiède qu’il me reste. Mon icepack est déjà inutile. Je me sacrerais bien en sous-vêtements, mais je file pas pantoute pour avoir du trouble avec la police, ni avec personne d’autre, d’ailleurs. Je veux juste rentrer chez moi au plus crisse, si possible sans mourir. 

Ossetie que le chemin est long, pénible, angoissant. Le monde m’énarve, je cherche les petites rues pour éviter la masse touristique du Plateau qui cause du trafic sul trottoir dix fois ma largeur stu possible de me laisser une tite place pour me faufiler svp faire du slalom en paix?

Je suis hyper soulagée d’arriver à ma porte, plus encore qu’en arrivant à la fin d’un tableau dur du Spécial étoile de Mario World. Je me garoche dans la douche, aaaaaaaah, de l’eau fraîche, je suis vivante, je vis encore. Maintenant, pas question de porter plus de vêtements que des bobettes. C’est pas possible d’en rajouter. Et pourtant, je dois me motiver à me rendre chez Mathieu en soirée, car j’ai encore les impressions qu’il m’a demandées, et je lui ai promis que j’assemblerais ses macarons pour qu’ils soient prêts le lendemain matin. Buuuuuh…

Vais-je trouver le courage nécessaire à cette gigantesque mission? Hamah. Je passerai le reste de la soirée écrapou sur mon lit à regarder des Simpson en bobettes, un pied dans un bassin d’eau frette, le ventilateur dans face. Pis à pas filer. Jusqu’à trois heures, quand le sommeil vaincra le malaise.


Je suis celle qui ne va pas jusqu’au bout, celle qui choke ses responsabilités. Mais j’ai de la chance, Mathieu est fin, il m’en veut pas. Gentil Mathieuse, si doux et fin.

samedi 14 juillet 2012

Comment retrouver sa concentration, première expérience


Avant de se mettre au travail, Mathieu a sa petite routine. Entre autres, il joue à Touhou, un jeu qui lui demande pas mal de concentration (et sur lequel il en a long à dire). J’ai pas Touhou, mais j’ai Tetris. Et il s’avère que j’aime beaucoup jouer à Tetris. Inspirée par Mathieu, dont j’admire l’ardeur au travail (et son travail lui-même), j’ai décidé d’essayer de jouer à Tetris avant de travailler, pour me réparer la concentration. C’est qu’elle est un peu pétée depuis quelques années à cause de tussortes d’affaires : fatigue, anxiété, internet, plein d’onglets sur internet, passer d’un onglet à l’autre sur internet, mauvaise alimentation, pas assez de droye, etc. Alors, même si le niveau requis de concentration n'est pas aussi élevé que pour Touhou, je joue à Tetris.

Et qu’est-ce que ça me donne de jouer à Tetris?

Ça me donne encore plus envie de jouer à Tetris. Bonne journée de canicule, babaille.

J'aime ça avoir plein de danseurs juste pour moi.

vendredi 13 juillet 2012

Vendredi 13



La trame sonore de cette note de blogue (je m’excuse d’avance, mais c’est d’même) :







Quand j’étais en cinquième année, j’avais une gang d’amies. On était six filles qui se tenaient ensemble à la récré, on se matchait dès qu’il avait des travaux d’équipe en classe, on s’écrivait des lettres pendant les cours, et on se voyait aussi en dehors de l’école. J’ai eu l’idée de toutes les inviter chez moi pour célébrer un vendredi 13. Je me souviens qu’une fille PAS DE LA GANG avait voulu s’inviter, mais on l’a pas laissée faire. Mon party, c’était pas la grosse affaire, là. On avait quand même juste 10-11 ans, faque on buvait de la liqueur. C’était toffe de choisir la musique parce que moi je trippais sur Nirvana et elles, elles écoutaient des Dance Mix pis ça me faisait chier bin raide. Je me souviens pas comment j’avais réglé ce conflit.

Puisque c’était vendredi 13, on aurait voulu se faire des peurs. Mais c’était un peu un échec, personne voulait jouer à Ouija. Je leur ai montré mes souris, mais elles étaient pas effrayantes  pour tout le monde, même si j’en avais une méchante colonie — j’avais complètement perdu le contrôle depuis que ma mère m’avait donné un couple. Bref, la thématique horreur était un peu ratée.

Durant notre party, ma soeur et notre cousine du même âge, Caroline, étaient ensemble au rez-de-chaussée. Ces deux-là ensemble, ça passait son temps à comploter. Tout le temps. C’est pourquoi j’ai trouvé ça louche quand elles sont montées cogner à ma porte de chambre. Quand j’ai ouvert la porte, il n’y avait personne, seulement un plein bol de pop corn chaud par terre. Je trouvais ça louche, mais je trouvais ça encore plus cool que louche. « Han, ma soeur nous a fait du poffecorne! » On plonge nos mains dedans pis on commence à se bourrer la face. Et là, c’est pas long que mes amies se tournent vers moi, larmoyantes, et me disent, la voix tremblotante : « Yé donc bin fort, ton poffecorne… » « Ah, c’est normal, c’est du poffecorne à saveur "épicé"! » Je continue de me bourrer la yeule, joyeuse. Elles, elles ont l’air traumatisées et pas mal moins enthousiastes à manger que moi. J’avoue que je les ai trouvées un peu fifes. C’était pas vraiment pire que des chips au barbecue, tsé. En tout cas.

Des années plus tard, ma soeur m’a avoué que Caroline et elle avaient fourré de gros grains de poivre dans plusieurs grains de pop corn. J’étais la seule à ne pas en avoir mangé, par pur hasard. Je comprenais maintenant pourquoi mes amies avaient pleuré de douleur. Et je comprenais pourquoi ma soeur m’avait semblée douteusement généreuse à l’âge où on se querellait beaucoup trop.


Ce fut la seule fois de ma vie où j’eu une gang d’amies fermée, et ce fut la seule fois que je célébrai le vendredi 13.

mercredi 11 juillet 2012

Ma fiche sur RéseauContact



J’apprécie la compagnie des personnes gentilles avec qui je peux rire de tout. Je déteste les soupers d'amis, même avec les gens que j'aime le plus au monde. Je mange rien, je suis vegan mais essaie même pas de me trainer dans un resto vegan, j’haïs les restos, encore plus que les soupers d’amis. J'évite de sortir dehors avant 16 heures parce que j'ai peur du soleil depuis que mon dermatologue m’a dit que j’étais très susceptible de faire des cancers de peau. Pis stp, parle-moi pas d'exister avant midi. J'aime le cinéma mais j’ai vu à peu près cinq films dans la dernière année, et c’était des vieux documentaires québécois que personne connait alors je peux en parler avec personne, et je vais à peu près jamais au cinéma. J'aime sortir, mais pas tout le temps, et ça dépend où pis avec qui pis comment je file, parce que je suis un peu agoraphobe. Mon psychiatre m'a prescrit des médicaments pour ça et pour traiter aussi mon TAG (trouble d'anxiété généralisée) et mes variations d'humeur, mais je veux pas les prendre alors je fais de mon mieux pour gérer ça. J'ai aussi un léger trouble obsessionnel-compulsif, mais c'est pas si grave, les gens s'en rendent pas toujours compte au premier coup d'oeil. J'aime le monde, mais à petites doses. Je préfère ma chatte, Po. (Voir photo ci-jointe) Ce que j'aime le plus : rien faire. Oui oui! Ça fait des années que je veux me mettre en forme, mais je déteste le sport, j’ai vraiment aucune habilité physique. Si je suis moins pauvre dans les prochains mois, je vais quand même m’inscrire au gym. Parfois les gens pensent que je suis saoule quand je ris beaucoup, mais je bois jamais jamais, même pas un bon rouge entre amis, pis je prends pas de drogues non plus, même si au moins les trois quarts de mes amis sont alcooliques et/ou drogués, ce qui fait que bien des gens supposent que je suis straight edge mais c'est même pas vrai. Écris-moi et peut-être pourrons-nous prévoir une fin de semaine de canot-camping et lire de la poésie urbaine en mangeant des sushis autour du feu.


Po, ma chatte gériatrique qui reçoit tout mon temps et mon amour.

Des fois, Po oublie de ranger sa langue

Meulie est capable de faire une imitation de Po qui sort sa langue. C'est pareil, pareil.


Pis ça amplifie sa face de cloune. C'est mon papa qui m'a fait remarquer que Po a une face de cloune. C'est vrai qu'elle est un peu maquillée comme un cloune. Mais contrairement aux clounes, Po a le pouvoir de me faire rire et de me rassurer. Par exemple, tantôt j’ai ri quand elle m’a encore fait le truc de la langue sortie après avoir terminé sa toilette. Et cette semaine, elle m’a rassurée après que j’aie cauchemardé solide. Je fais jamais de cauchemars, et quand ça m’arrive je m’en remets assez vite. Après cinq ou dix minutes je dors et je rêve à des affaires profondes comme Maxym Ringuette qui est un pou. Mais cette semaine, j’ai fait le rêve le plus troublant de ma vie, et quand je me suis réveillée j’étais pas loin de la crise de panique. Je me suis levée et j’ai voulu trouver Po. Durant quelques secondes, j’ai eu peur de la retrouver morte. C’est une peur que j’ai depuis que Po est devenu une chatte gériatrique. J’ai peur de retrouver ma Po inerte, sans souffle. Mais c’est pas arrivé cette semaine, ouf, alors j’ai retrouvé Po qui m’a accueillie de son habituel « broulx » et je l’ai flattée et brossée durant de longues minutes. Oui oui, j’ai étiré des minutes. La peur ça peut faire faire bin des affaires pas possibles. Quand je suis consciente que Po peut faire diminuer mon angoisse, je me mets parfois à angoisser sur l’idée que sa présence est temporaire. Qu’elle va mourir. Alors je me dis, égoïstement, que ce serait mieux que je meure avant elle, mais là je me dis que non, parce que même si j’ai déjà pensé à qui va s’occuper de Po après ma mort, je préfère éviter ça. Les chats gériatriques n’aiment pas trop le changement. Déjà que ça fait onze fois qu’elle déménage dans sa petite vie de chatte, je vais faire mon possible pour lui éviter d’autres bouleversements en évitant de mourir avant elle (m’a faire mon possibe).

Quand même, je dois reconnaître que Po s’est vite adaptée à sa nouvelle vie au Manoir deluxe. Normal, tout est mieux ici. Elle a de l’espace pour galoper quand elle a des crises de vouloir jouer à la cachette, elle a des fenêtre pour sneaker, je lui fais pousser du gazon pour mâchouiller et faire des ti renvous, et je la sors dehors. Sous surveillance, quand même. À son âge, je crains qu’elle manque de prudence. Elle serait du genre à accepter des bonbons d’un inconnu louche. Et puis ses réflexes ne sont plus aussi vifs qu’avant. Alors je l’attache et je m'installe dehors avec elle, ou bien je laisse la porte ouverte et je reste  tout près. Maman poule, oui. La première fois qu’un chat est passé devant son champ de vision, elle a hurlé comme un démon, je suis sortie en courant, et je l’ai trouvée toute poffée, puis elle s’est lancée sur le pauvre chat. Elle a brisé son beau collier du Douleurama. Clac! Une furie. Voyant mon énervement — ce qui faisait deux énervées — elle est rentrée en courant au lieu de poursuivre l’intrus. Et c’est comme ça à chaque fois qu’elle sent que ses huit pieds carrés de territoire sont menacés par un autre Felis catus

Cette semaine, Po a pété sa corde en courant après un chat ennemi. Une vraie bête. Je l’ai un peu chicanée*, juste pour la forme, mais au fond j’étais fière d’elle. Elle renaît, la p’tite crisse! Et surtout, je trouve ça beau : Po pète sa corde.

Po, à l'aise comme jamais, ose maintenant la sieste dehors. Du jamais vu.


*Chicaner, ça veut dire à peu près : « Po! Rentre en d’dans! Aweille! » Sur un ton semi-autoritaire.

mardi 10 juillet 2012

Maxym Ringuette est un pou


Hier soir, je lisais sur les poux. C'est pas que c'était pas passionnant, mais je me suis mise à cogner des clous dans mon livre, faque je me suis couchée, et Maxym Ringuette est venu me rejoindre plus tard, après sa date avec un maniaque. Je me suis rendormie puis j’ai rêvé que Maxym était un pou. Oué. Aussi fou que ça. Tu sais ce que ça veut dire? Ça veut dire qu’un manné je vais écrire un texte sur les poux.

Juste pour vous dire


... que les Tendre Fourre sont présentement en spécial chez Métro.

lundi 9 juillet 2012

Héberger le Brisebois


Patrick est venu chez moi en fin de semaine. À chaque fois qu’on jase, je regrette de pas noter toutes les gnéseries qu’il dit. Des fois c’est tordant, quoique pas toujours drôle pour ceux qui ne le connaissent pas.

Tsé ma maudite voisine fatigante qui crie tout le temps? Bin j’étais dehors pis on dirait qu’a s’est mise à crier encore plus fort quand a m’a vu. A parlait au chien « HÉ L’PTIT CHIEN YÉ FATIGUÉ HAN LE P’TIT CHIEN » pis là a l’a lâché un gros rot. A l’a juste dit «  OUPS, SCUSEZ » pis a s’est remise à crier. A criait tellement qu’elle pouvait même pas retenir son corps! Elle doit faire des gros broumph de derrière. Ostie que je l’haïs, j’aimerais ça qu’elle meurt. Oh, je pense que je viens de lui lancer un sort.

Là, je ris tellement que je passe proche de me baver dessur. « Attention pour pas perdre le contrôle de ta bouche! T’en as juste une! » Après ça, il me montre ses nouveaux pantalons du Tigre Géant. « Heille des fois mon linge est tellement usé… Quand j’ai une couille qui sort, svp, dites-moi-le! »

Patrick est allé à L’Échange pour vendre des livres. Il a trop de livres, pas assez d’argent. Il revient pourtant avec une nouvelle pile. Il s’est un peu fait avoir au Colisée du livre. Pas grave, il est content de son butin et me montre les quatrièmes de couverture.

Les écrivains, en général, on est pas beaux. On a toute une face de vieux gland. Tchèque, ça c’est moi plus tard [il me montre Clifford D. Simak]. Ah non, c'est plutôt Mathieu Arsenault, parce qu'il a des dents, pis moi j'ai des tites dents. Tchèque, ça c’est Jean-Philippe Morin [Edmond Hamilton]. Mais oui c’est lui, regarde, il a les lèvres aussi sensuelles que celles de Jean-Philippe!


Un écrivain vieux, c'est supposé avoir l'air de ça.


La première fois qu’il a dormi dans mon Manoir deluxe, je lui avais laissé pour lui tout seul et j’avais dormi chez Mathieu. Quand je suis rentrée le lendemain après-midi, Patrick était encore couché.

- T’as dormi la lumière allumée?
- Oui.
- T’avais peur?
- Oui.
- T’allumes la lumière mais tu barres pas la porte. T’as peur pour vrai, han.
- J’ai peur des fantômes.

Bin oui. Tu peux bin nous faire peur avec tes histoires d’enfants morts pis de manoir hanté.

samedi 7 juillet 2012

Wipet


Mes parents ont hérité d’un bébé veau. Il avait trois jours quand le voisin leur a donné. J’ignore pourquoi le pauvre bébé n’a plus de mère, mais mes parents le nourrissent à la bouteilles deux fois par jour. Il est tout brun et s’appelle Wipet. J’aurais aimé voir des photos, mais ma mère ne sait pas comment transférer des photos dans son ordinateur. Ce qui veut dire que le plus simple pour moi serait de me rendre là-bas plutôt que lui expliquer au téléphone comment fonctionnent ses bidules du futur. Là, je suis vraiment tuténarvée. Je veux aller voir le bébé veau, mais j’ai pas d’argent pour voyager en ce moment, et je veux pas laisser Po toute seule durant des jours. Je veux le voir parce que j’ai un kick pour les bovins, et parce que je veux convaincre mes parents de jamais tuer Wipet. Je sais qu’ils sont capables de faire ça, ils ont déjà engraissé un cochon pour le manger. Ouin.

Ma mère me parlait de ce cochon quand j’étais petite, et ça me fascinait, je regrettais de pas être née plus tôt pour l’avoir connu. Il s’appelait Arnold, comme le cochon dans Les arpents verts. Comment tu peux élever un cochon, un cochon qui s’appelle Arnold, pour ensuite le tuer et le manger? Moralement, je trouve ça plus acceptable de manger un animal élevé sur une petite ferme que d’acheter un morceau de chair sous cellophane, mais je trouve ça plus troublant. OK, l’animal n’a pas connu la misère de l’élevage industriel, mais tu lui as donné un nom et tu le manges? Ew. C’est comme si je mangeais Po. Heille, pas question! Elle est sur moi présentement, toute vibrante. Ça me rend encore plus émotive de parler de consommation de viande, tsé. Mais bon, je veux pas que Wipet subisse le même sort qu’Arnold, et j’ai une raison toute personnelle de m’émouvoir ainsi. C’est que j’ai une eu une relation spéciale avec un bovin, moi. Oui oui. Non, pas question de bestialité ici, je sais que ça te démange de me faire des jokes dégueuses, mais c’est vraiment pas mon genre. Tchèque bin.

J’avais un peu moins de deux ans. C’était l’été où mes parents ont acheté leur terrain boisé dans la Vallée du gouffre, mon premier été à la campagne. Mes souvenirs sont bin vagues, mais j’en ai. À cette époque, on n’avait pas de chalet, on dormait dans une tente pis on se nourrissait de pizza en pourde et de bluets — à cet âge, je comprenais « bluets », jusqu’à ce que j’apprenne mon erreur et constate que ça a tellement donc bin plus de sens de s’appeler « bleuets ». Bleu, bleuet, bleu, bleuet : MALADE!. J’apprenais plein d’autres affaires : 
- Les fourmis rouges, ça mord fort.
- Le D15, c’est vraiment plus dérangeant que les moustiques.
- Un ours, ça peut faire des cacas bleus.
- Éplucher une truite, c’est facile mais ça glisse.
- Les chats aiment beaucoup manger les dedans de truites.
- Une tête de truite, c’est très crounchant.
- Plumer une dinde, c’est chaud pis ça sent bizarre.
- Baie bleue ≠ bleuet.
- Une tête de merle, ça prend pas de temps à se décomposer.
- Plein d’autres affaires capotantes.

J’ai passé presque tous les étés de ma vie à cet endroit, mais le tout premier est marqué par mon amitié avec la petite génisse du voisin. Elle était seule dans son enclos et j’allais la voir pour lui parler à travers la clôture. Je lui racontais ma vie, je passais des heures à lui jaser ça. Faut croire qu’après seulement quelques mois de vie j’avais déjà plein d’affaires à dire. La vachette devait s’en câlisser que l’crisse, mais elle restait devant moi, immobile, comme hypnotisée par mon flot de paroles. Mes parents trouvaient ça bin drôle pis quioute, mon oncle Robin m’avait même photographiée en plein flagrant délit de parlage avec ma vache, pis les mains dins tchulottes à part de t’ça (je trouvais ça doux et frais, des fesses de bébé). Qu’est-il arrivée à ma petite vache? Parce qu’elle était pus là, l’été suivant. « Bin, ils l’ont tuée pis mangée », ai-je appris des années plus tard, quand j’ai osé poser la question.

Les voisins ont eu quelques bovins durant quelques années, et j’allais toujours les voir à chaque été. J’aimais ça les flatter et leur donner du foin, je les trouvais plus l’fonne que les poneys. Pis je vais te confier une chose que peu de gens de la ville savent : une vache, ça sent bon. Ouimadame. Ça sent le foin semi-digéré, sucré. Avoir été Jésus, j’aurais trippé fort de me faire réchauffer par un boeuf. Un âne, je sais pas trop, je me souviens pas de l’odeur. Bref, j’aimais les bovins et je comprenais mal pourquoi on les plaçait pas dans la même catégorie que les chiens et chats ou, à la limite, des chevaux. Je les trouve très attachants, et je pourrais pas en garder un en sachant qu’on va le tuer et le manger. 



Bon, ma mère vient de répondre à mon email. 
La maman de Wipet c'est une vache laitière, alors ils ne gardent pas les veaux, ils les donnent. Yvon  l'a eu et nous l'a donné. Ton père le nourrit matin et soir. Mais on ne pourra pas le garder longtemps, tu sais, c'est pour la viande, je suis désolée.

Finalement, je sais pus si je veux aller voir Wipet. La campagne, c’est trop violent pour moi.

Lora Zepam à l'état larvaire, en pleine discussion avec son amie génisse.

vendredi 6 juillet 2012

Mes colocs


Tantôt, j’ai capturé une toute petite larve dans mon armoire. C’est possiblement une pyrale indienne de la farine (Plodia interpunctella), il y en a plein dans mon Manoir deluxe, elles vivent ici depuis bien plus longtemps que moi. Je suis en train de les étudier, sur le terrain et dans les livres, afin de leur montrer la porte définitivement. J’ai beau aimer les beubittes, je trouve ça quand même gossant d’avoir à enfermer à deux tours tous mes aliments dans des contenants hermétiques. Je suis pas mal obsédée par la salubrité alimentaire, faque. Mais cette larve que j’ai trouvée, je l’ai mise dans un pot avec de la farine et une cachette. Je vais l’observer pour voir comment elle évolue. Curiosité. Fascination. Il y a quelques années à peine, j’aurais été un peu paniquée d’avoir à gérer une infestation d’insectes chez moi. Mais depuis que j’ai fait le voeux de respecter les arthropodes et d’apprendre à les connaître, je vois ça autrement. Ils veulent juste vivre. Et moi, j’essaie de les pousser à aller vivre ailleurs, du moins ceux que je trouve dérangeants, et j’essaie de faire ça intelligemment. Faute avouée à demi pardonnée : j'ai aspiré trois P. interpunctella avec la balayeuse, un jour où j’étais excédée par leur présence récalcitrante. M’excuse. Astheure, je fais pus ça. Je les attrape au vol et je les querisse dehors. Et tantôt j’en ai donné deux au scolopendre que j’ai capturé hier soir (bin quoi, il fonçait droit sur moi, sur mon lit en plus!). C’était beau de le voir chasser et manger une pyrale, om nom nom nom nom. OK, je pense que je vais essayer de calfeutrer ma porte d’entrée.




Bon, je viens juste de mettre à la porte un mini coléoptère qui grimpait sur mon épaule. Ça pourrait ressembler à un complot de leur part, mais l’affaire, c’est que c’est l’ÉTÉ. C’est juste ça. Pis l’été, c’est MA saison, parce que j’aime ça la chaleur, oh oui, amenez-en des canicules, j’ai même pas peur, j’aime les nuits chaudes où tu peux sortir marcher en jupette, même pas besoin d’enfiler quatre couches de vêtements pour mettre le nez dehors, ah! liberté! spontanéité! C’est parfait comme ça! La seule affaire qui me dérangeait avec l’été, c’était les beubittes. Au chalet, c’était un peu l’enfer pour moi. Mais, oh, kessé, c’est quoi le temps de verbe utilisé? Pourquoi donc, han? Eh bien, parce que je suis une nouvelle Sophy, maintenant! J’ai même dépassé le stade de la tolérance, je VEUX voir des beubittes, je veux les surprendre dans leur vie de beubittes qui font des affaires de beubittes, j’ai même hâte de revoir des hannetons, j’ai hâte de le prendre dans mes mains pour me prouver que c’était pas un événement isolé, que j’ai vraiment aimé ça faire la paix avec eux, j’ai hâte d’en reprendre un juste pour le fonne, parce que je les trouve beaux.


Dans mon habitat artificiel, les pyrales sont pas aussi l’fonne à observer. Je les regarde d’un oeil méfiant, je comprends pas encore tout à fait leur cycle. J’ai scellé pas mal tous mes aliments, je sais pas comment elles font pour survivre avec rien. Elles savent des choses que je ne sais pas.

jeudi 5 juillet 2012

Cinq bonnes raisons de manger des céréales au fuckolat



1- Ça fait monter ta barre de HP.
2- C’est bon pour l’environnement.
3- C’est très nutriscient.
4- Ça finance la WWF.
5- C’est bon dans’ djeule.
6- Même pas besoin de cuisiner.

Par contre, il faut toujours sceller le sac afin de finir un jour par en venir à boutte c’est tu possible crisse d’éradiquer ça les pyrales indiennes de la farine.