lundi 30 juin 2008

Le temps des minous

Aujourd’hui, la journée à été longue. Pas parce que j’ai fait du temps supplémentaire, mais parce que je n’ai pas eu un moment de répit. Pff, on ne m’avait pas prévenue que ça pouvait arriver, des vraies journées pleines. Même pas eu le temps de jouer à Tetris comme j’avais prévu (je ressens un fort besoin de Tetris, est-ce que ça s'explique?).
En revenant, j’ai encore pris une bonne snif de machins pas cool : il y a plein de minous qui volent dehors. C’est pratiquement impossible de s’en sortir, on les aspire si on tient moindrement à respirer. Il y en avait même sur la rue des Braves. Comme quoi tout le monde est pogné pour sniffer des minous.

samedi 28 juin 2008

Bon, après une semaine passée à voyager dans des sona-bus remplis de chrétiens esstrémisses, seule parce qu’Angie attrapait toujours un autre bus que le mien, je me dis que ça va être plus cool cette semaine. Il FAUT que ce soit cool, parce que je ne fais que ça. Si je ne tiens pas compte du temps utilisé pour dormir, travailler et voyager dans les transports en commun, j’ai calculé qu’il me reste environ quatre heures de temps libre par jour. Avec ça, je dois manger, me laver, faire l’épicerie, aller à la buanderie (deux heures dans ma journée, beurk), répondre au téléphone (encore?!), résoudre des mystères (pourquoi j’ai reçu une jupe par la poste? Mon emo est-il mort pour vrai? Patrick prend-il de la drogue à mon insu ou est-il réellement somnambule au téléphone ?), m’acheter des vêtements pour remplacer ceux qui tombent en lambeaux, etc.
Je ne fais plus de ménage.

Comment font les parents pour s’occuper de leur progéniture?

Moi qui voulais profiter de l’été pour lire, regarder des films, jouer à des jeux vidéo, ne rien faire, me lever très tard. Raté.

C'est brun

J’ai reçu un étrange colis. Comme j’attendais des cadeaux de la part de ‘nique (trop chouette!), je l’ai ouvert sans hésiter, tutessitée que j’étais. Une jupe brune. Avec des poils de chats collés dessus. Small, mais un peu trop grande pour moi (beuheu…). Pas de lettre, seulement un reçu de PayPal. Euh, what? Je regarde l’enveloppe de plus près, et je vois que ça provient de l’Angleterre. Intriguée et amusée, j’en parle à Evlyn, ma chère cybercoloc. Elle fait sa drôle : « L’Angleterre? Hum, ça provient peut-être de Prince? »Si c’était lui, il aurait laissé une note, une toune, un sous-vêtement (à lui), quelque chose, non ?
Je vais tenter de trouver mon homonyme sur ma rue, mais si mes recherches ne mènent nulle part, je vais conserver mon nouveau vêtement. Autrement, c’est une employée de Postes Canada qui va le garder!

En tout cas, ça ferait une belle jupe de fonctionnaire.

dimanche 22 juin 2008

Merci Jésus-Christ pour tout l'amour que tu daignes nous donner.

Lundi matin, début de notre première vraie semaine de travail. J’embarque dans le bus et vais me coucher (ou presque) sur un banc au fond, sachant que ma chère amie et collègue viendra m’y rejoindre deux arrêts plus loin. Mais, soudainement (wa !), une foule de sœurs, quelques curés et autres humains portant au cou un cordon orangé emplissent le bus. De toute évidence, ils vont au même endroit et semblent avoir beaucoup de choses à se dire. Fort. Je lis sur un de leurs cordons oranges « Congrès eucharistique international 2008 ». Damn. J’ai un mauvais pressentiment. Puisqu’ils sont plutôt âgés, ils ont peur des courants d’air et ferment TOUTES les fenêtres. L’horreur ! Ça sent le p’tit savon cheap de motel (ou le savon de motel cheap, dur à dire), je suffoque, l’air est humide, il fait chaud, on viole ma bulle territoriale, une madame manque de faire une crise de nerfs parce qu’une autre madame l’a touchée, une autre me dit fièrement « on prie pour vous, les jeunes, vous savez », je ne sais plus où me mettre (et je ne faites pas de vilains jeux de mots, là), une chrétienne a si peur de manquer son arrêt qu’elle sort du bus en COURANT et écrase mon pied (celui qui fait mal depuis des semaines), une autre (une Française) crie (en anglais !?) au chauffeur de freiner brutalement. Bref, toutes les conditions sont là pour faire une crise de panique, que vous soyez agoraphobe ou non.
Mais non… je suis trop Rocky pour ça. Je me dis que c’est un mal temporaire, que j’aurai la paix à mon retour.
Erreur ! En souriant de tout son dentier de porcelaine, une chrétienne m’apprend que le congrès dure une semaine.
Ah, Christ…

samedi 21 juin 2008

L'été, c'est pas fait pour jouer?...

Je viens de terminer ma première vraie semaine de travail. Jusqu’à maintenant, ça me semble très bien. Comme je travaille avec mon amie Angie (Rayne pour les moins intimes), j’ai vraiment du fun entre les appels des citoyens et durant nos pauses qui sont parfaitement synchronisées. Notre formation d’une semaine était pas mal drôle, aussi. J’avais l’impression d’assister à une conférence de Zhom (enfin, je présume que ça ressemblerait à ça s’il en donnait). J’apprends un nouveau langage ! Par exemple, les gens qui nous appellent sont des « citoyens », leurs informations personnelles, des « données sensibles », et j’ai même appris qu’un ordinateur et un téléphone, on peut nommer ça des « individus technologiques ». Wow! J’adore ça, m’essprimer comme ça. Mais il est très important que je sois toujours polie et calme avec les citoyens, que je reste « empathique » sans devenir « sympathique » (oui, nous avons appris à bien faire la distinction entre ces deux termes souvent confondus). Je dois aussi faire des efforts pour articuler. Et je ne peux pas manger pendant que je parle au téléphone (autant que possible, il faut éviter les bruits de mastication, de succion, et de digestion).
Mon épreuve principale est de fonctionner complètement à l’envers de mon cycle naturel de sommeil : je me lève à l’heure où je me couche habituellement. Je trouve ça parfois pénible, mais je vais sûrement m’habituer, quitte à fonctionner comme un robot. Un robot empathique et souriant, bien sûr!
Je suis payée pour parler au téléphone. Quand même, j’vais pas me plaindre

dimanche 15 juin 2008

Deuxième partie de l’entrevue avec Evlyn Moreau

Sophie (avec un avatar de Janette Bertrand) : (Bon. J'espère que ma face de lifting ne va pas te déconcentrer…) Evlyn, explique-moi comment la vie virtuelle procure une certaine satisfaction, et la détresse que ça provoque, en contrepartie.

Evlyn : C’est certain que sur Internet je ne traîne pas mon corps, donc ça aide.

Sophie : Ouais.

Evlyn : Mais en même temps, ça me piège… Comment dire? Ça élève peut-être trop mes attentes, ça me laisse trop me rêver comme j’aimerais être. J’imagine, ce qui arrive, c’est que par la suite je souhaite retrouver la même identité aussi facilement dans la vie réelle. Mais c’est impossible, dans la vie réelle je suis limitée par mon corps. Mais au début, lorsque j’ai commencé à bloguer, ça m'a tout de même aidé. Ça m'a au moins permis d'explorer mon identité féminine plus librement et de me rendre compte que je me sentais bien socialement en fille. Mais par la suite ça m'a beaucoup angoissé.

Sophie : Oh..

Evlyn : Lorsque est venu le temps de rencontrer les gens...

Sophie : Tu avais peur qu'ils soient déçus?

Evlyn : Oui, énormément, je me sentais tellement coupable de ne pas être une véritable fille. Je voulais tellement correspondre à mon image virtuelle. En plus, je voulais être belle pour eux. C'est nono un peu?

Sophie : Non, c'est normal de vouloir être aimé.

Evlyn : Oui... Pour raconter toute l'histoire, au début je n'avais même pas mentionné que j'étais transgenre. Je me sentais super coupable de ça. Surtout vis-à-vis des garçons. Mais au début, lorsque j’ai commencé à bloguer, je ne savais même pas comment m’identifier. J’avais peur aussi de m’associer aux images que le mot « transsexuelle » traîne avec lui.

Sophie : Ouais, le mot est fort.

Evlyn : Oui. Et aussi parce que je voulais interagir avec les gens en tant que fille et non en tant que transsexuelle. Maintenant, je ne cache pas que je suis une personne transgenre. Quoi que, en même temps, sur le Web, je ne me tag pas non plus ça sur le visage. J'essaie que ça s'annonce un peu « naturellement ». Je n’ai pas envie d’être avant tout définie par mon identité sexuelle. Je veux que ce soit présent, mais en second lieu, que ce soit une couleur parmi d’autres.

Sophie : Oui, et je souhaite réellement que les gens le prennent ainsi. Parce qu'au fond, tu n'as pas le « devoir » de le dire.

Evlyn : Oui mais ce n’est jamais clair et je dois tout de même faire un peu attention. Je comprends que les gens ne sont pas télépathes et que ce n'est pas facile de connaître mon histoire si on arrive comme cela sur mon blogue. Parfois ça occasionne des malentendus qui me mettent mal à l’aise. Par exemple, Simon pensait que je faisais une blague avec mon blogue. Lorsqu’il a appris que j’étais « un garçon », il a cru que je jouais un rôle pour faire une blague ou que c’était une sorte de concept artisto.

Sophie : Bien des gens s'amusent sur le Web, en se faisant passer pour d'autres gens (voir Evil Brisebois), mais dans ton cas, ce n'est pas un jeu.

Evlyn : Oui, au début j'avais très peur que les gens pensent cela. Je ne voulais pas qu'on pense que je joue à la Suki (c’était bien ça le pseudo de Pat?)!

Sophie : Oui! Et Sue Sansreget, aussi.

Evlyn : En tout cas, tout cela pour dire que lorsqu’il est venu le temps de rencontrer les autres en personne pour la première fois, j’étais terrorisée. Je te jure, je voulais mourir, j'ai passé des soirées paralysées, couchée sur mon lit à fixer le plafond. C’est certain, que c’était de mon côté que c’était angoissant, pour les autres c’était « no big deal », en fait, tout le monde avaient hâte de me rencontrer.

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Sophie : Oui, quand on ne le vit pas, ça peut être facile de dealer avec ça. Moi je peux dire « ah, elle est trans, so what? J'ai pas de problème avec ça. » Mais pour toi...

Evlyn : Oui, bien, c’est comme pour n'importe quoi. Je pourrais dire cela à quelqu'un qui n’a jamais montré ses photos sur le Web, qui ne s’aime pas pour x raisons et qui va rencontrer les gens pour la première fois.

Sophie : Ouais!

Evlyn : Donc, pour revenir à ma première sortie, c'est Ed qui m'a apprivoisée, c’est lui qui m’a permis de faire mes premiers pas et de rencontrer les autres par la suite. Il est vraiment trop super gentil.

Sophie : :) Je sais, les gens qui ne le connaissent pas ne se doutent pas qu'il est adorable! Mais je ne veux pas briser son image de bad, là...

Evlyn : Héhé. Il s'est rendu compte que je n'étais pas une « fille » parce que je ne flirtais pas assez avec lui lorsqu’il m’écrivait des courriels... Tu imagines, si tu résistes au charme Ed... t’es louche là... Héhé. (Je rigole, n’enregistre pas ça!)

Sophie : Hahaha! (T’es sûre?...) :D

Evlyn dit : (Ok, tu peux.) En fait, j'avais pas mal envie de flirter avec, mais je ne le faisais pas parce que je voulais le protéger de la déception, je pensais à lui tsé.

Sophie : (Je te préviens, je commence à être gelée par les odeurs de gaz. Tantôt, c’était la colle, et maintenant ça sent le gaz chez moi...)

Evlyn : (C’est louche ton appartement, Monique Pouliot peut bien agoniser tout le temps.) Ok. :P Donc, après avoir rencontré Ed et Mélanie, j’ai osé rencontrer les autres. Ça m'a vraiment aidé dans ma vie. Sinon, je ne sais pas, j'aurais peut-être implosé.

Sophie : Brave Ed!

Evlyn : Oui! Tous les autres ont été supers aussi. Martin, Marie-Ève, Mélanie, Patrick, Marlène, Stéphane, etc… Je pensais qu’à partir de là ça aurait bien été, que je sortirais aisément en publique.

Sophie : Mais? il y a un mais...

Evlyn : Oui. :( On fait « à suivre »? J’ai envie de jaser d’autres choses. Comme, je sais pas moi, de bédé ou de sexe.

Sophie : Si tu veux, oui.

Evlyn : Ok. Je ne veux pas abuser de ton cerveau stoné.

Sophie : Je devrais peut-être sortir, pour respirer?

Evlyn : Oui.

Sophie : Ou écrire à mon jeune emo?

Evlyn : Haha, si tu veux! :p

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mardi 10 juin 2008

Première journée diurne de jour (avec du soleil) de l'été

Ça commence par une belle journée, qui donne envie d'écouter les Beach Boys. Et vers la fin... Quelle pluie démentielle! Comme dirait mon pére : "H'ai hammah vu mouiller d'méééme!!" Bin moi non plus, papa! En sortant du bus, je dois m'empaqueter dans un vivarium embué au coin d'une rue, avec un tas de créatures paniquées. Des branches d'arbres qui jonchent les trottoirs, des sirènes de pompiers qui gueulent pendant une heure, la colère de Dieu qui gronde... ça fait presque peur. Même les zombies du quartier restent cachés.
Ça va alimenter les conversations de bureau demain, ça, oui madame !
*
Cette semaine, il se passe quelque chose de très étrange. Je me lève à l'heure où je me couche habituellement.

lundi 9 juin 2008

Entrevue intime avec ma Evlyn

Là faut pas faire trop d'émoticones dans l'entrevue. Non, les gens les verront pas... Je suis nerveuse! Je commence ma note en disant que tu as étudié l'anthropologie, que tu as ton BAC en bédé, et que maintenant tu étudies l'archivistique? Oui, mais je ne suis pas qu'une estudiante universitaire. Je suis aussi une personne gentille. I know! Et tu es ma bédéiste chouchou! Je me permets d'être une intervieweuse groupie, ok? Je suis pas bédéiste encore…

Sophie : Bon matin Evlyn! Nous, on fait ça tôt, nos entretiens privés! (2ham, c'est le matin!)

Evlyn : Pour moi le matin, c'est à 3ham.

Sophie : Ah, donc, on appellera ça une entrevue nocturne. Je peux te présenter comme ma coloc virtuelle?

Evlyn : Oui. ☺

Sophie : Great! Evlyn, rappelle-moi depuis quand tu blogues.

Evlyn : Je blogue depuis qu’Iris blogue. On se connaissait à cause du Bac en BD, mais à peine. Iris a débuté son Bac un an après que j'ai terminé le mien. Je l'ai connue, au début, sur la liste de discussions du Bac, puis je l'ai rencontrée plus tard lors d'un lancement du Scribe. Mais on s'est réellement connues sur MSN. Ah non, au début c'était sur Yahoo Messenger avec les émoticones laides. Anyway.

Sophie : Haha! Msn en a des pas pire laids aussi... Et nous, on les championnes du emoticone acting! De tous mes contacts, c'est de toi que j'ai le plus contracté d'émoticones...

Evlyn : Hey, on avait dit qu'on ne parlait pas d'émoticones!

Sophie : Oui, on doit parler de choses sérieuses! Ton opinion sur la peine capitale?

Evlyn : Et tu en attrapes des bien plus louches chez tes autres contacts!

Sophie : Lui? [pénis dansant]

Evlyn : Bon. C'est là que je me lève, outrée? Et que je quitte le plateau??

Sophie : Oui, mais après réflexion tu reviens, parce que tu sais bien qu'on va avoir du fun! Et tu es trop curieuse de voir la suite des questions. Parce que j'aimerais qu'on parle de sujets plus sérieux, comme les bédés, les trans, tes chats sans abris, ta passion pour les bonbons japonais et les fruits bizarres...

Evlyn : Ça dépend qui est assis à coté de moi, tsé. Dans un talk show, il y a d'autres invités. Il y a l'animatrice et trois sièges.

Sophie : Non, c'est une entrevue "intime".

Evlyn : Ok, comme Janette Bertrand.

Sophie : [émoticone de Janette]

Evlyn : AH! Ça lui ressemble, c'est ça le pire!

Sophie : [mdr] Ok, on garde notre sérieux... Hum-hum! Ev, la plupart de tes lecteurs savent que tu es trans, mais pas tous. Tu voudrais faire le point sur ça? (Ou ça s'enchaîne mal après Janette?)

Evlyn : Non, c'est le genre de sujet que Janette adore. Mais elle me demanderait aussi si ça me fait souffrirrrr.

Sophie :Tu es née de sexe masculin, mais tu sens depuis très longtemps qu'à l'intérieur, tu es une fille. Tu te rappelles ça remonte à quand?

Evlyn : Depuis que je suis toute petite, je ne sais pas l'âge exact, mais ça se mélange avec mes premiers souvenirs. Je crois que je pensais que j'étais comme ma mère, mais c'est flou. C'est difficile à dire avec ce genre de souvenirs très éloignés. Je me souviens nettement, entre autres, d'un après-midi où j'étais couchée sur le lit de mes parents et que tout était orangé à cause du soleil, et je n'arrêtais pas de penser au linge de ma mère. J'avais l'impression que c'était du linge comme ça que je devais porter. J'ai une scène de souvenir aussi où j'étais dans le bain, mais c'est très vague. Très candidement, je crois que je ne comprenais pas pourquoi mon sexe n'était pas correct. C'est-à-dire comme celui de ma mère. Mais là je me demande si je n'aurais pas construit ce souvenir. Ou ajouté des morceaux.Tu as cette impression, parfois, de remixer tes souvenirs ? Moi j'ai parfois l'impression de remixer certains souvenirs.

Sophie : Oui, moi aussi! Je comprends ce que tu veux dire... Ça ne doit pas être évident de mettre le doigt sur le moment précis. On comprend que l'identité sexuelle se définit très jeune, certains disent même avant la naissance.

Evlyn : C’est étrange les souvenirs de la petite petite petite enfance!

Sophie : À un an, je tripais sur les kiwis, et ça me prenait 10 secondes en manger un. Ma mère capotait. Je m’en souviens encore clairement.
(Les fruits, là...)

Evlyn dit : (Sophie qui dévore de gros oiseaux en 10 secondes.)

Sophie : [mdr]

Evlyn : Je devrais me faire hypnotiser! Je serais curieuse de savoir d'où cela origine consciemment. Quoi que c'est supposément lié à la formation du cerveau dans l'utérus… les hormones… faudrait aller relire sur Wiki.

Sophie : Ouais, c'est pas clair. Mais une chose est sûre, on ne décide pas soudainement de changer d’identité sexuelle. En général, On le sait, de façon claire ou floue, depuis longtemps. (On mettra des liens. Les gens ne doivent pas confondre identité et orientation sexuelle. Hey, on va faire de l'éducation, yé!)

Evlyn : C'est tout un méli-mélo

Sophie : Oui! Transsexuel(le), transgenre, travesti. On s'y perd facilement.

Evlyn : Oui, tu n'as pas idée à quel point c'est difficile de comprendre où se classer. Moi, ça m'a vraiment fait rusher à l'époque. Surtout alors que je tentais de trouver de l'aide. Je ne savais même pas où m'adresser par rapport à quoi.

Sophie : Oh, c'est pas évident à trouver?

Evlyn : C'est pas évident, et il faut savoir aussi ce que l'on recherche. Tu te poses des questions et tu as peur de cogner à la mauvaise porte et de te faire dire « ah non, c’est pas ici qui faut s'adresser. ». Comme le terme « transsexuelle » ce n'est pas évidant de savoir quand ça s'applique. Tu es trans si tu as débuté les hormones? si tu es opérée? ou simplement si tu désires changer de sexe?

Sophie : Ça devient encore plus difficile de se définir...

Evlyn : Selon certaines définitions, si tu n'es pas en processus de transition tu n'es pas transsexuelle. Moi je trouvais cela violent. Ça fait un peu « tu n'es pas une vraie trans ». J’avais l’impression que les groupes d’aide pour transsexuelles s’adressent avant tout aux personnes qui sont déjà en transition, et que si tu n’es pas rendu là, ce n’est pas vraiment ta place.

Sophie : Ouch. Déjà que se faire dire « tu n'es pas une vraie femme »… là, c'est une autre claque.

Evlyn : Et quand tu es trans, tu es tellement "insécure", le moindre signe de rejet fait vraiment peur. Et ce qui est chiant, c'est que ce n'est jamais clair. Même aujourd'hui, je ne sais pas à quel type de soutient j'aurais droit ou non. Dans mon cas, je veux changer de sexe, mais je ne suis pas en processus de transition, donc ça fait quoi de moi? Une transgenre, une transsexuelle pré cheminement?

Sophie : C’est peut-être en partie pour ça que bien des gens dans ta situation décident de refouler leur véritable identité sexuelle.

Evlyn : Selon la définition officielle, une personne transgenre est une personne qui s'identifie à l'autre sexe, mais qui ne désire pas changer de sexe. Tu vois comment ça devient compliqué. Dans mon cas, aucune des définitions ne s'applique vraiment comme il faut. Si je dis « transgenre », ça implique tel truc pour certains, tel autres trucs pour d'autres, même chose pour « transsexuelle ». Personnellement, je trouve transgenre plus joli comme étiquette, transsexuelle c'est très coloré comme mot.

Sophie : « Transgenre » devient presque un terme fourre-tout?

Evlyn : Oui.

Sophie : « […] les personnes dont le genre - l'identité psychique et sociale reliée aux concepts d'homme et de femme - rentre en conflit avec le genre que la société leur assigne à compter de leur sexe physique. » (Wikipédia)

Evlyn : Oui, mais les transsexuelles l'utilisent pour définir ce qui n'est pas transsexuel. La communauté transsexuelle a besoins de différencier les personnes qui désirent changer de sexe des personnes qui ne font que s'identifier à l'autre sexe. Mais j'ai trop l'impression que la frontière est floue et peut être changeante d'un individu à l'autre. Selon moi c’est très délicat d’utiliser de tels catégories. Mais je comprends tout de même pourquoi elles sont utilisés, tout groupe cherche à se définir, c’est normale.

Sophie : Pourtant, ça pourrait être secondaire, non? Je veux dire, à partir du moment où tu t'identifies à un sexe, tu l'es, point. Opérations ou pas. C'est un peu simpliste, peut-être...

Evlyn : C'est tellement compliqué tout cela. Il y a un éventail fou de personnes qui s'identifient « trans-quelque chose » et qui vivent et ressentent un éventail de choses très différentes.

Sophie : Oui! Au fond, on ne peut pas mettre tout ce monde dans le même panier avec un simple terme.

Evlyn : Mais en même temps, ça nous prend des mots pour discuter de ce que nous ressentons. Comme je disais, c'est normal aussi que plusieurs cherchent à se définir. Moi-même j'aimerais cela avoir un mot pour me définir!

Sophie : Oui, personne ne veut être étiqueté, mais ça aide à être plus clair.

Evlyn : Ça permet d’éviter certains malentendus.

Sophie : Et tu arrives à te définir, en quelques mots, à défaut de trouve LE mot?

Evlyn : Je suis peut-être une fille transgenre wannabe transsexuelle.

Sophie : Hihi, ouais, ça pourrait être une définition. On l'ajoutera sur Wikipedia.

Evlyn : Haha, mais non, c'est pas adéquat. Je suis une transsexuelle peureuse peut-être. Chicken shit.

Sophie : Tu crois que c'est la peur, ta principale barrière?

Evlyn : Ça joue un rôle important, oui. Je suis très peureuse en général.

Sophie : (Ah, tu exagères! T'écoutes des films de monstres sans avoir peur!) On ne passe pas d'un genre à l'autre en claquant des doigts...

Evlyn : (Haha, mais j'ai peur des films de fantômes! Ou des films avec le Diable…) Moi, ce sont surtout les conséquences sociales qui m'effraient. La transition physique, ça, ça m'inquiète moins.

Sophie : Attention, tu peux rêver au Yhâbe cette nuit, tu as mangé des bananes avant de te coucher...
*danger*

Evlyn : Mais si c’est le Diable québécois, c’est ok. Il n’est pas épeurant.

Sophie : Il porte une chemise à carreaux pis il sacre, mais il est sympa?

Evlyn : Mais non, il est habillé en monsieur… genre riche… Tsé, les monsieurs riches ça fait peur aux paysans!

Sophie : Hahaha! Tu m'en feras un dessin, que je mette mon imaginaire à jour...

Evlyn dit : Tu vois, c’est logique.

Sophie : Oh oui!

[On part sur un léger délire d’emoticone acting]

À suivre...


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Un fruit bizarre
Ses archives

Mon emo

Je pogne pas. Je veux dire, je ne me fais pratiquement jamais cruiser. Exception faite de quelques monsieurs nostalgiques de leur jeunesse, ou des filles un peu saoules. Pourtant, ce printemps, une chose inhabituelle m'est arrivée. Je débarque du bus, et un jeune homme me suit. Un emo, avec le toupet et le maquillage et tout, il a entre 15 et 18 ans environ. Il m'aborde en souriant, et je m'attends à devoir lui fournir une quelconque indication, mais non! "Je trouve que ton style est trop malade, là! [lol]...". Il me dit qu'il a débarqué du bus cinq ou six arrêts plus loin juste pour me parler. Il est très gentil et tout, légèrement timide, et il me laisse son adresse email.
Ça a mis du bonheur dans ma journée. J'ai trouvé ça charmant. Je me suis juré de lui écrire, même si je n'ai pas l'intention d'entretenir une correspondance ou de le voir. Simplement pour le remercier du compliment, et l'encourager à aborder les filles de façon polie et courtoise. C'était cute! Le hic, c'est que ça fait plus de deux mois que je me dis que je vais lui écrire un mot. Depuis ce temps… il n'est peut-être même plus emo. Enfin, j'espère qu'il ne croit pas que je l'ai oublié ou ignoré. Je ne voudrais pas être responsable de ses futurs problèmes relationnels avec les filles, ou d'une timidité excessive engendrée par le rejet ou l'indifférence. Je vais le remercier pour ses compliments, et lui dire que ça prend quand même du courage, à son âge, pour aborder des inconnues comme ça. Je lui ai écrit, il y a deux jours, et je n'ai pas eu de réponse. Evlyn pense qu'il s'est peut-être suicidé, et qu'il va me répondre demain.
À suivre ?

vendredi 6 juin 2008

Aujourd'hui, j'ai trois raisons de célébrer :
1) C'est l'anniversaire de ma coloc vrituelle adorée, ma Evlyn préférée!
2) Mon amie Rayne a décroché un nouvel emploi! La maudite, elle va être payée à ne rien faire, grrr. Je vous laisse deviner ce que c'est...
3) J'ai presque peut-être trouvé du travail moi aussi. Je vais savoir ça lundi.

Ça fait deux semaines que je suis gelée au Gravol*. Pour enlever la nausée que m'occasionne un médicament que je viens de commencer à prendre. C'est supposé aider mon acné. Non, en fait, ça ne l'aide pas, ça l'éradique. J'espère que ça va fonctionner, cette fois. Je n'ai pas pris de Gravol aujourd'hui parce qu'il ne m'en restait plus. Et je n'ai pas envie de gerber! Yé! Ça me fait donc une quatrième raison pour célébrer!
M'en vais tuer des monstres avec Rayne! Dans la vraie vie, ouioui.

*Le Gravol™, ça me rend stone. Je prends pourtant des doses pour enfants...
Ma mère s'inquiète de mes longues marches nocturnes dans la méchante Ville aux mille périls. Comme je suis consciente qu'il y a des dangers partout (même à B5P), je prends mes précautions. Je traîne un parapluie et je m'habille convenablement. Et si un(e) vilain(e) ose seulement me demander l'heure, pas de chance à prendre : je vais le(la) poivrer sans hésiter. Tssssssssshhhhhhhhhh.
- Aaaaaaaaaaaarrrrghhhh!
- T'en veux encore? Tssssssshhhhhhh.
- hhgghhhheeegghhhh.

Mais le poivre, c'est accessoire. Comme je me rockyfie toujours plus, je dégage tellement la puissance et la confiance en moi que personne n'ose croiser mon regard quand j'arpente les rues à 3h.

jeudi 5 juin 2008

J'ai un peu chatté avec l'administrateur du bar virtuel, en face à face à la table Duran Duran. Il est un fan fini des années 80 et a organisé des soirées sur cette thématique. Un vrai passionné, quoi. Je commence par m'excuser d'avoir fait exploser son bar pour cause d'abus de danses déchaînées, mais il me rassure en disant que ce n'est pas nécessairement la raison, que ça arrive de temps à autre. Ouf. On peut donc continuer à se trémousser (sans effort) all night long!
J'en ai profité pour lui faire quelques suggestions de nouvelles danses : Rick Astley (quoi que la danse "débutant" ressemble beaucoup à la sienne) et Pat Benatar (dans le clip de Love Is A Battlefield). Et pourquoi pas quelques zombie moves de Thriller?

J'ai maintenant 70 032 crédits. Je m'en vante, mais il paraît que je devrais avoir honte.

dimanche 1 juin 2008

Ma descente dans l'enfer de la danse en ligne

Je pense qu'on a un peu abusé du bar 80. Ce matin (enfin, quand je me suis levée...), il était impossible de se connecter.

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On l'a fait péter! Je me sens coupable... Evlyn trouve ça bin drôle, elle pense que je vais ressentir un grave manque ("Tu me le diras si tu vois des bébés marcher au plafond...")... eh non! Vid0c a trouvé un espace virtuel pour combler le vide. C'est beaucoup plus élaboré comme univers, mais le truc le plus hot (mis à part le look Miami Vice de Vid0c), c'est la danse de Thriller que je peux faire.

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C'est trisse que le bar soit inaccessible mais, au moins, j'ai réussi à me hisser à la première place du top 10 des crédits!!

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Ma vie nocturne virtuelle est un peu prenante, heureusement je me réserve du temps pour les loisirs. Exemples : ma recherche d'emploi qui avance tranquillement (j'ai de l'espoir), manger, ou encore voir des gens in real life.
Question de la semaine : Est-ce possible d'écrire une lettre de présentation convaincante (pour joindre au CV) sans avoir l'air téteux?
Avis important : Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de ma chère Doparano! "Bonne fête ma Dope chérie!" (Si j'en avais un, je porterais un chandail "J'aime ma Dope".)