vendredi 27 janvier 2012

Aujourd’hui, j’ai monté de niveau


J’avais une affaire plate à faire, et je l’ai faite. Dans la bonne humeur, en plus! Je me suis rendue, à pieds parce que je voulais profiter de l’hiver à fond, au bureau de Sévice Canada le plus près de mon domicile dans un rayon de 25 kilomètres. En chemin, j’ai croisé mon SDF préféré, j’étais pas du tout étonnée parce qu’il est toujours au même coin de rue, assis par terre avec son beau chien tout chaud. On s’est dit salut, il m’a dit « je te trouve très jolie! » j’ai dit merci, t’es bin fin! pis j’ai dit bonne journée, là! En arrivant au bureau, j’ai vu Patrice Desbiens dehors. Il récitait des poèmes à un attroupement de pigeons. Les pigeons étaient tout poffés d’ébaubissement. Mais c’était le faux Patrice Desbiens; il faisait des fautes dans ses propres poèmes.

Je me suis présentée à l’accueil, le monsieur était souriant. Accueillant comme il se doit, vu le poste qu’il occupe. C’était la première fois que j’allais là. Ça sentait même pas la mort comme dans un Centre local d’emploi. Personne criait. Le monsieur poli m’a demandé s’il pouvait m’aider. J’explique que j’ai rien reçu depuis le 22 décembre, et que j’arrive jamais à parler à un agent même si j’appelle trente fois par jour, et que je m’inquiète un peu pour mon loyer à payer. Le monsieur me demande gentiment mon numéro d’assurance social, les deux derniers chiffres de mon code d’accès, et me demande de patienter un petit moment, le temps de vérifier mon dossier. Il revient avec sa supérieure. Elle me salue, sa voix est douce et calme. Les deux m’expliquent, pleins de regrets, qu’ils avaient effectivement reçu ma dernière déclaration ainsi que mon billet médical, mais que, pour une raison qu’ils ignorent, et c’est ça le pire, ils sont vraiment désolés de pas comprendre de kessé qui s’est bin passé, ma déclaration n’a pas été traitée. Ils me demandent si je peux patienter encore un instant, le temps de réparer l’erreur. Je  dis y'a pas de problème et je m’assois sur un siège dans la salle d’attente. Je suis vraiment étonnée de piger une revue Spirale au milieu d’une pile de brochures gouvernementales et de revues collantes. J’ai même pas le temps de lire un article qu’on m’appelle à l’accueil. Le monsieur me remet un chèque qui couvre tout ce que j’aurais dû recevoir durant le dernier mois, « avec un petit bonus » qu’il me dit en me faisant un clin d’oeil. Aon! Merci, monsieur accueillant! Merci, madame douce!

En quittant la bureau de Sévice Canada, tout le monde me saluait amicalement, c’était beau de les voir sourire doucement en m’envoyant la main, ça me rappelait la fin de Mario 2, c'était pareil mais avec le thème final de Bubble Bobble.


FIN

mardi 24 janvier 2012

Le soir où Mathieu et moi on est allés jouer chez Darnziak


On avait commencé Mario World chez moi, mais on n’a pas pu le finir parce qu’il y a eu une panne de courant, et puis il commençait à se faire tard, et Darnziak n’a pas l’habitude de veiller jusqu’à 5h du matin, alors on s’est dit qu’on le finirait chez lui devant sa nouvelle tévé hache-dé, avec Mathieu si ça lui tente. Mathieu, ça lui tentait.

Le jour de notre soirée de gaming, on est s’est levés tôt, parce que Darnziak n’habite pas dans le même quartier que nous. On savait que le trajet serait long, alors on a décidé de partir tôt, question de bien profiter de la soirée et de pouvoir rentrer avec le dernier métro. On s’est fait des provisions. Des barres de randonnée, des biscuits en forme d’animaux, du jus de dragon, de la bière. Darnziak m’a donné son adresse et m'a expliqué l’itinéraire à suivre. Je suis allée voir sur Google Maps, pour constater la longueur du tracé bleu. C’était intimidant, mais on était déterminés, braves : on voulait vivre cette soirée de gaming avec Darnziak. On a marché. On a pris le métro. On a attendu l’autobus — en file, pas en tas comme à Québec-Vile. En faisant la file, on a croisé des amis de Mathieu, dont un qui ressemble vaguement à Marc-Antoine K. Phaneuf mais avec des moins beaux souliers, puis le bus nous a ramassés. On n’a pas dormi dans le bus, pas une seconde. Je nous trouve toffes! Je dois dire que Mathieu pis moi on peut être des grosses pies sales, quand on part on n’est pus arrêtabes. On a parlé de plein plein d’affaires. « J’ai eu une nouvelle idée de t-shirt!
– Aon! Heille tu t’étais pas rasé avant de partir?
– Oui…
– Ah. Ça paraît pus. »

Au moment où je commençais à trouver le siège presque confortable, Mathieu a dit « c’est notre arrêt! » donc on s’est levés, on a débarqué du bus, ouf, j’avais les jambes ankylosées, on a dit « ouin c’est vrai qu’est laitte l’église », on a marché un peu et, deux ou trois salons de coiffure plus loin, on arrivait chez Darnziak. J’avais hâte de revoir le Chi! Pas vu depuis avril 2006. Et là, il me semblait géant! Un long calico un peu poffé. C’est rare, un calico mâle. Le Chi était un peu timide, il ne me reconnaissait sûrement pas, même si Patrick et moi on avait dormi avec lui la fois où on l’avait vu, et il connaissait pas du tout Mathieu. Mathieu peut facilement se faire aimer des chats. Il est touptit, tranquille, il a une voix douce. Mais le Chi se méfie. Il nous regarde de loin, avec ses zoeils tout ronds. Darnziak nous fait visiter son grand appart. J’ai perdu l’habitude de voir de grands apparts à Montréal, alors je suis impressionnée. Avoir un appart comme ça, je courrais partout. Je le sais parce que c’est ça que j’ai fait quand je suis déménagée de mon studio à mon 4 1/2 quand je vivais à Québec. Après quelques jours, je me suis rendue compte que je me déplaçais tout le temps en courant, même si j’étais pas pressée. C’est parce que tout cet espace me rendait fofolle telle la pouliche qui sort de son box au printemps. Je me suis quand même retenu de galoper dans l’appart de Darnziak, on a fait le tour comme des gens civilisés, puis on s’est installés au salon. Un salon! Avec un divan! Et une tévé! Une guerosse tévé! Oooh, ça va être magique! *_*

Notre hôte nous montre un extrait du dernier Zelda, Mathieu lui montre son Touhou, puis on se garoche sur le dessert : nos vieux jeux chéris de kek bits. On fait un bout de notre game de Secret of Mana, mais à trois. C’est donc bin l’fonne, un RPG à trois! C’est ça l’idée que je me fais d’un threesome intéressant. Oué.

On enchaîne ensuite avec un autre jeu de Super Nin qu’on peut faire à trois (et avec L’Ordinateur) : Super Bomberman. J’ai jamais joué! Je sais qu’Angé aime ça, parce que c’était son avatar sur MSN pendant un bout de temps. Les gars connaissent le jeu et me jurent que c’est vraiment l’fonne. Eh bien je peux vous dire qu’il sont dignes de confiance, parce que ce jeu est maintenant certifié 100% fonne par moué. J’aime ça, mais j’arrive pas à éviter les bombes et je meurs tout le temps. Mais c’est pas grave, j’ai déjà assez de fonne de même, et puis je suis un peu fatiguée, alors je me force moyennement. C’est donc bin drôle! Oh, il faut que je fasse attention de pas trop avoir de fonne sinon je mets à crier, surtout quand une bombe me pète en pleine face. Concentration, Sophy. Concentration. Espérant me donner une chance de mieux performer, je me garoche sur tous les items. Hum, ça marche pas toujours… « Sophy, non, faut pas que tu touches aux squelettes. Quand tu vois un symbole de tête de mort, ça veut dire qu’il faut pas toucher. Tu savais pas? » Eh, hé hé, ouin… Pas fou. Darnziak pis la logique, tsé. Quand Mathieu devient trop bon, il vire fou raide et finit par se faire exploser accidentellement. Ça l’amène à cette énorme réflexion : avoir trop de pouvoir nous fait perdre la tête et on en meurt. C'est jamais à off, ce ti cerveau-là. Darnziak trouve que je suis pas un grand défi : « Je peux même pas aller tuer Sophy, elle se tue elle-même! » Le jeu me fait déjà rire, mais le pire est à venir… On essaie un autre tableau, où il y a des warp zones qui permettent à ton bomberman d’apparaître à d’autres endroits de façon aléatoire. Des genres de tourbillons. Je regarde ça aller, en jouant, pis je me mets à rire. Nos ti bonhommes ont juste l’air de se faire flusher dans des toilettes. Au ralenti. En regardant en l’air. Et là, je trouve ça vraiment boucoup super drôle. Et je sens que je suis en train d’atteindre un point de débilité riante parce que je pleurs, je sens mon mascara fond sous mes larmes. Bon, ça prendra moins de temps me démaquiller avant de me coucher. « Sophy? Voyons, tu ris donc bin! » Je sais que c’est pas aussi drôle pour eux, mais dans ma tête, la chose la plus drôle du monde se trouve sur l’écran de 38 pieds devant moi. Et je peux pas m’arrêter de rire. Mais quoi de plus inefficace que d’essayer d’être sérieux quand on rit aux larmes? En tout cas, les endorphines m’auront laissée sur un bon mood jusqu’à ce qu’on quitte pour attraper le dernier métro.


Les items sont pas faciles à comprendre, gnnn.


Dans le bus du retour, on est passés devant la caisse populaire Desjardins ukrainienne Keca. Petite pensée pour Fredoune. Après on a vu des coquerelles à la station Beaubien, et j’étais vraiment émerveillée, je dirais même un peu attendrie parce que j’avais jamais vu de coquerelles IRL. Touptites! Avec des antennes bulubulubulu! Aon. Elles se tenaient tout près des bancs, occupées à siphonner une substance non identifiée. J’aurais voulu les observer plus longtemps mais le métro est arrivé. Mathieu m’a dit que je pourrais organiser des expéditions d’observation entomologique dans le métro.

Plus loin, on passe devant la caisse populaire du Plateau Mont-Royal. Tchèque, regarde ça. « Oui? » Ça c’est une caisse plate.

En arrivant, on s’est installés au lit pis on a regardé les meilleures vidéos de minous du monde. Ce fut une journée parfaite.


FIN

dimanche 22 janvier 2012

Lorazepam s'ennuie de Maxym Ringuette


« T’es ma meilleure amie, ma soeur, ma mère, mon vahin qui vibre, ma paire de boobs préférée.
‒ Pis ton meilleur ami? 
‒ Mais t’as un vahin.
‒ Oui mais j’ai aussi un gros pénis.
‒ Oui, c’est vrai, yé gros pis il tire de l’eau. Yé un p’tit peu veineux. C’est le meilleur achat que t’as fait. »

[Rewind de trois ans]
Mynou pis moi on magasinait à Place Fleur de Lys avec mes mères. Pendant qu’elles farfouillaient dans des boutiques pas intéressantes, Mynou pis moi on est allés faire un tour à la boutique érotique. J’y ai acheté un fusil à eau en forme de pénis. C’était laid, cheap, vulgaire, bref, tout ce qu’il faut pour nous faire ricaner comme des fillettes. 

L’objet est vite devenu une sorte de trophée farfelu qui régnait le plus souvent sur ma tévé semi-utile. Bien sûr, toute ma gay crew de Québec-Vile a mis ses empreintes (digitales) dessur. Avec Oli, on voulait même en acheter d’autres dans le but de faire une bataille devant le couvent pour avoir l’air de se craire rebelles.

Je dois faire attention de ne jamais parler de mes problèmes financiers à mes soeurs. Par exemple, si je dis que je pourrai pas aller voir les parents avec elles parce que j’ai pas d’argent pour me déplacer, je me fais assurément répondre : « Bin là, t’avais yinque à pas dépenser toute ton argent sur des fusils en plastique! »


Je me suis ruinée

avec un

pénis en

plastique

et je ne le regretterai


HAMAH.


samedi 21 janvier 2012

Avec Frédéric Dumont on trouve comment se fabriquer un beau fessier

Avec Frédéric Dumont on trouve comment se fabriquer un beau fessier en fouillant les internets.



vendredi 20 janvier 2012

Beubye 2011


Séisme, gros stress laitte, bébé code rose, maux de dos, maladies dégueuses, amie qui pleure à pital, séparation douloureuse, reconnexion douteuse, recettes manquées, la peur d’aller au dépanneur tusseul, divorce, voisin bipolaire psychotique qui crie, enterrer son frère, enterrer son fils, penser à sa propre mort, ne pas savoir comment couvrir les frais de ses funérailles, Guichet de Services en Santé Mentale, la famille, attendre, attendre, attendre, feuilleter Martine déménage, se graisser les doigts de coliformes fécaux, perdre ses cheveux, crises de panique, des parents qui pleurent, commander un troisième chargeur pour le portable, aller chez le vétérinaire, aller chez le dentiste, suicide, les matins d’envie de pleurer, les matins de pleurs, être infertile, tromper sa blonde, violence psychologique, pollution atmosphérique, jeter le fumier direct dans rivière, couper tous les arbres autour, mettre du Raid dans la chambre du p’tit, se faire étrangler par un ectoplasme.

Puis.

Avoir le chum le plus fin, le plus compréhensif, le plus doux, le plus drôle, le plusse derôle, le plus adorabe, le plus beau, le plus quioute, le plus sexy, le plus sexé, le plus génial, le plus farfelu, le plus talentueux, le plus anguille, le plus itiligent, le plus gnéseux, le plus fourrabe, le plus attentionné, le plus l’fonne, le plus amourabe. Le plusse bon. Le meilleur.

Aon? Aon.

mercredi 18 janvier 2012

Sophy-Soucise en kilt pour Angèle

Tantôt, Angèle m'a appelée "ma tite saucisse en kilt". Oué, on aime ça se donner des mots doux bien viandés, elle et moi. Angèle se doutait pas, en me disant ça, qu'autrefois j'étais une saucisse. Plus précisément : une soucisse (parce que c'est comme ça que j'ai appris à parler). J'étais une soucisse et tous mes proches étaient des soucisses quand je les dessinais. C'est que mes premiers dessins représentant des êtres humains étaient soucissoïdes. Ma maman trouvait ça bin drôle. "Aon, t'as faite un autre bonhomme-soucisse?" Je me souviens pas avoir eu de phase de bonhomme-allumettes - que j'ai longtemps cru être des bonhommes à lunettes - je pense que je suis passée direct aux bonhomme-soucisses, avec des pattes d'oiseaux et quelques cheveux fous sur la tête. Étant donné que 90% de mes souvenirs d'enfance sont entreposés chez Patrick, j'ai tenté de refaire un bonhomme-soucisse à la manière de Sophy, 3 ans - ou peut-être moins? À partir de quel âge un enfant peut dessiner et parler de façon intelligible? Je dois préciser que j'utilise présentement l'ancien PC de Mathieu, qu'il me prête gentiment parce que mon troisième chargeur de portable a cramé après quelques jours d'utilisation, alors là je ne suis pas du tout dans un environnement familier. J'ai même un peu peur de ce vieux portable qui a l'air tanné d'exister. "Arf, ça me tente pas de taper toutes les lettres... Bof, je t'en donnerai plus la prochaine fois. Ah! Beubye! Ciao! [OFF]" Ça m'a pris une semaine trouver le "ù". Je trouve toujours pas les guillemets français. Je peux ouvrir un seul onglet à la fois. Et NON, je peux pas les voir vos vidéos de minous! Enfin, l'important étant que je puisse encore écrire et avoir des internets vingt-quatre heures par jour, je me plaindrai pas trop, quand même. Je suis juste un peu exédée parce que toutes mes machines pètent en miettes. Mais là, je suis pas mal fière parce que j'ai réussi à utiliser le Paint pour Linux que je trouve bin bizarre, et j'ai fait une Sophy-Soucisse en kilt pour mon Angé. Et pour toi aussi, si tu veux l'imprimer, tu pourras dessiner le kilt parce que moi je suis pas capable de faire ça (ce qui fait que je suis juste modérément fière de moi).

Un jour, ma phase soucisse a passé et j'ai évolué, je faisais des dessins pas pires, j'ai même gagné deux (2!) concours de dessin en maternelle. Tout au long de mon primaire, mes parents, mes profs et même mes camarades de classe m'ont encouragé à dessiner. Mes amis me demandaient souvent de faire leurs dessins à leur place. J'ai de la chance, je suis tombée sur des profs qui savent que c'est important que les jeunes se sentent valorisés, qu'on les encourage à développer leurs talents. Pas comme ma soeur qui a pogné Nicole Veillette en maternelle, la méchante prof qui empêchait ses éleves de six ans d'aller à la toilette en dehors des pauses, la grosse conne qui a laissé ma soeur se faire humilier durant toute une récréation au mois d'octobre alors qu'elle était pleine de peupi parce qu'elle avait pas eu le droit d'aller à la toilette. Notre barbie la plus laitte avait les cheveux coupés très courts, elle avait des yeux de zombie et on l'avait un peu barbouillé au feutre. Ma soeur l'avait appelée Nicole Veillette et on lui faisait subir toutes sortes de tortures. Personne voulait jamais jamais choisir Nicole Veillette comme barbie principale, quand on jouait avec c'était toujours pour représenter une grosse conne qui fait chier tout le monde mais qui finit par manger de la marde à la fin.

Après une série de petits traumatismes qui peuvent sembler tellement, tellement insignifiants pour les adultes, ma soeur a développé une phobie scolaire. Elle a lâché l'école à 12 ans.

Moi, à 12 ans, j'ai décidé que je voulais pus dessiner parce que j'étais "pas assez bonne". Pas assez bonne pour qui, ça je sais pas, mais j'ai cru que c'était une raison valable. Même si j'aimais vraiment ça dessiner. J'ai quand même continué à faire de cartes de fêtes illustrées et personnalisées, c'était presque toujours un hit, mais ça aussi j'ai arrêté d'en faire après quelques années. Je sais pas pourquoi.

Maintenant, je suis grande, j'ai pus 12 ans, je suis encore un peu une enfant, mais je sais que je veux continuer à faire des choses que j'aime même si je suis pas assez bonne.


Ah pis : Fuck you Nicole Veillette.

Deux bonnes nouvelles

Je suis pas mal essitée de vous annoncer que Terreur! Terreur! accueille un nouveau collaborateur, le Mathusalem des blogues Darnziak! Wouhou!

Scutigera coleoptrata qui t'aime avec des coeurs de l'Amour

L'autre bonne nouvelle, c'est que j'ai écrit, sur Terreur! Terreur!, une autre chronique sur un arthropode qui a une place spéciale dans mon coeur : la scutigère vélocevvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvv (je jure que cette série de "v" n'était pas prévue, c'est mon clavier qui est tutessité), superbement illustrée par Cédric aka Evlyn. Une scuti d'amour! Je la trouve si belle et amourabe que j'en ai fait un macaron.



SOYONS HEUREUX EN MAJUSCULES.

vendredi 6 janvier 2012

C’EST ENCORE TELLEMENT MA FÊTE, GENRE! D:


Le 25 décembre, en direct de Rimouski, Mathieu me tweete : « Ma soeur m’a donné des cadeaux, mais on dirait qu’ils sont exiprès pour toi. Tu croiras pas à ça… O_O »
Meh! C’est quoi c’est quoi c’est quoi? « Une manette Nintendo USB… et une ferme de fourmis! » NON ÇA S’PEUT PAS! Sa soeur devrait être ma marraine, ou ma marraine, ou  mon Père Noël personnel. Mathieu sait que je veux un formicarium, je lui ai cassé les oreilles avec ça durant des semaines, je veux m’en fabriquer un géant, j’ai des projets, j’arrête pas de le gosser avec ça, pis j’ai hâte à l’été! Lui il trouve ça semi-intéressant, pas plus. Il m’a proposé d’installer la colonie chez nous. Moi je voudrais m’acheter des ant farms Uncle Milton pareilles comme la sienne (mais la version en OR MASSIF)! Pour qu’on se fasse une mégacolonie! Hiiiiiiiiiiiiiiii!

Le 25 décembre, c’était aussi la journée où j’avais le droit d’ouvrir le cadeau que Mathieu avait déposé dans ma Dropbox. Ça, c’était vraiment intrigant. Un album rare? Un nouveau design de macaron? Une photo de lui en tounu?
C’était un fichier .avi. Un film? Oh, on dirait un documentaire… Mais un documentaire sur quoi? Oh! Non!
MEH! C’est LE RETOUR DE NOS IDOLES! Maudit mongol de fou dans plotte! *o* « Je veux le regarder avec Meulie pis toi! »

Deux jours plus tard, juste avant que j’aille le rejoindre chez lui, Mathieu m’a dit qu’il avait d’autres cadeaux pour moi. Encore?! Ça devient gênant! J’arrive, il me tend le cadeau que ses parents m’offrent. Sont donc bin fins! Donner un cadeau à la bru absente! Je le tâte, le brasse, le sent, je devine même pas. Je déballe : UN BOULET! Yé! Avec Zviane dedans! Trois Zviane! Bôôô!


En me montrant ses cadeaux, Mathieu m’a fait un cadeau à moi aussi, indirectement. Je taponais sa manette Nintendo USB avec émerveillement quand il m’a proposé de l’essayer sur mon portable. J’ai jamais réussi à faire fonctionner une manette sur mes Mac. Même avec l’aide d’Alin, mon Dr Mac, ça n’avait rien donné. J’avais acheté des manettes Plug and play. Je pouvais les plug, mais je pouvais pas play! Quelle tristesse! Mais là… MAIS LÀ. Ça marche? ÇA MARCHE. J’en revenais tellement pas que j’arrivais pas à trouver une réaction à la hauteur de mon bonheur. Je pense que je réalise même pas encore toutes les heures de gros fonne qui m’attendent… 

Mais là, mais là, je suis rendue au dessert! Le gue-ros cadeau qui fait que c’est ma fête et non pas celle du Jésus! C’est le plus beau cadeau du monde de la galaxie du cosmos de l’univers! Un chandail, que dis-je, LE chandail que je veux depuis si longtemps : 

Pour ceux qui aiment les pix de chix dans le miroir

C’est fou, han? Ça faisait des mois que je voulais me faire un chandail de Herbert Léonard et le porter au show Le Retour de nos idoles. J’hésitais entre ça pis Sur des musiques érotiques. Finalement, ça sonne mieux Pour le plaisir, mais ce qui est encore plusse turbo mieux, c’est Pour le pliaisir. S’il arrive à Mathieu de laisser un coquille par-ci par-là dans ses textes, jamais il ne laisse passer des trucs comme ça quand il fait du graphisme. OK, c’est vrai qu’il a déjà collé une lettre à l’envers en faisant le chandail Vote for Pedo pour mon coloc, et il en était terriblement gêné. Par contre, moi j’avais trouvé ça hilarant, et Alin trippait encore plus fort sur son t-shirt grâce à cette erreur adorable. Et c’est un peu pour la même raison que ce chandail de Herbert m’est précieux : je serais très étonnée que Mathieu fasse à nouveau ce genre d’erreur. Le pire, c’est qu’il s’en est aperçu seulement à la toute dernière étape du processus de sérigraphie, alors qu’il était un peu beaucoup trop tard pour corriger et recommencer. Oh oui, je vais garder ce chandail jusqu’à ma mort.

Porté avec une réelle fierté par l'ostie de coloc sale

Et moi, comment je le remercie? Je pète l’adaptateur de son portable. Ouan. Je dormais sur le côté dangereux de son lit, son dangereux lit juché au plafond tel un nid de grands rapaces diurnes, quand j’ai fait un mouvement fatal pour son chargeur : PLAC! J’ai juste grogné un « gnnn » puis je me suis rendormie. Le lendemain matin, vers 13h, Mathieu me dit qu’il entend un son étrange dans la chambre. Il fouille, puis il se rend compte que c’est son chargeur qui a l’air brisé. Je prends son pouls, j’écoute son coeur, et tout ce que j’entends c’est un triste son de poussin à l’agonie. Piou piou piou piou piou... Hon non, c’est de ma faute… À quelques heures de son départ pour Trois-Rivières, je sabote son outil de travail. Argh. Mathieu a beau me dire que c’est pas de ma faute et que c’est pas grave, ça m’empêche pas de me sentir mal. Moi ça, l’enfant gâtée bourrée de cadeaux.


C’est comme ça, tsé : on dit qu’on fête pas Noël, qu’on veut pas de cadeau et qu’on n’en donnera pas, puis on en reçoit pareil. Comment ne pas être touché, veux-tu bin m’dire?

dimanche 1 janvier 2012

Comment fistfucker Noël sans pleurer


Je voulais pas que ma soirée ressemble à Noël. Donc, pas de lumières multicolores, pas de Bottine souriante, pas de sapin fake, pas de cadeaux suremballés, pas de cadeaux du tout en fait, sauf le droit de faire ce qui me tente durant les Fêtes. J’aurais pu devenir mélancolique, me repasser mentalement mes plus beaux souvenirs de Noël avec nostalgie, me demander pourquoi mes cousines ne m’ont plus donné de signes de vie depuis la dernière chicane de famille qui me concerne même pas. Mais j’ai pas eu une seconde pour penser à tout ça.


Au début de la journée, j’étais inquiète à l’idée d’entendre Gaston soupirer bin fort toute la soirée. Ou pire, il aurait pu venir cogner à ma porte juste pour voir si j’étais pas une triste orpheline de Noël? Aaaaaaaaaaaah, noooooooon! Mais non. J’ai eu de la chance, mes inquiétudes se sont pas concrétisées. Le Louis m’a appelée, live de Vancouver, où il vit sans famille. Puis on a passé une bonne partie de la soirée sur Skype, le téléphone du futur - c’est comme si t’étais là pour vrai! La maman de Louis lui a avoué qu’elle a un peu pleuré en regardant King Kong. J’ai trouvé ça très drôle et charmant, ne pouvant m’empêcher de penser qu’elle fait assurément partie de l’association des Hypersensibles du Québec.  Luc Chicoine n’avait pas envie de quitter son nid douillet, et je le comprends totalement, moi qui ai laissé tombé l’idée de rejoindre des amis au Boudoir. Trop loin, trop frette, gnnn, je reste chez moi avec Po. Alors j’ai un peu tchatté avec Luc Chicoine, puis j’ai fait quelques courses Dino Run.

J’ai même pas eu le temps d’avancer à FFIV! J’avais si hâte de poursuivre mon aventure, je pensais juste à aller impressionner tout le village de Mysidia avec mon nouveau statut de paladin. Au lieu de ça, j’ai poursuivi mon party virtuel, pendant que Tom Jones et Herbert Léonard s’occupaient d’installer une ambiance confort et sensualité. J’étais bin confortable et d’humeur joyeuse. Mathieu m’a envoyé une surprise dans ma Dropbox en me défendant de l’ouvrir avant le 25. Je peux l’ouvrir à minuit? « Non, demain! » Hiiiiii, ça va être long! J’étais déjà tuténarvée parce que le Mathieu, quand il me fait une surprise, il se trompe jamais. 

Plus tard, Maxym Ringuette est venu me parler sur Skype, puis il a ajouté Vincent-Simon à la conversation, mais je pouvais pas le voir parce que j’ai pas fait de mise à jour de Skype et je veux pas en faire mais je me souviens pus pourquoi. J’aurais aimé ça voir le nouveau chaton de Vincent-Simon. Il a plein de pouces (le chaton) et il s’appelle Sir William Osler. Je pense que Vincent-Simon est beaucoup trop influencé par ses colocs étudiantes en médecine. Je suis sûre qu’il joue au patient avec elles. L’espèce de Vincent-Sessuel. Étrangement, je le vois beaucoup moins souvent depuis qu’on habite à Montréal tous les deux. Faut dire que plus on vieillit, plus on devient occupé. Dans mon cas, c’est pas vrai pantoute, mais je peux dire sans mentir que je suis plus ermite qu’avant. Alors je m’ennuie de lui, et d’autres amis que je vois peu. Je m’ennuie même de mon coloc, tsé. Ce détritus malodorant.


Sir William Osler, un chaton propre de sa personne


J’ai pas osé laisser du lait pis des biscuits pour le Père Noël, c’était trop risqué. Pis anyway, le Père Noël est à pital pour un pontage aorto-coronarien. Mais faut pas s’inquiéter pour lui, il va s’en sortir. Il est comme Jason : pas tuabe, le crisse.