lundi 27 juillet 2009

Je suis officiellement un alien dans la ville de Louiseville-Ville. Les gens me dévisagent. Juste en marchant sur la main, une famille complète m'a lancé des regards malveillants. Ça commence avec la maman qui pose son regard sur moi par hasard. Elle sursaute, ses yeux s'agrandissent, elle se penche pour parler à sa fillette, qui me regarde à son tour, ahurie, puis le papa, finalement, pose ses oeils de paternel protecteur sur l'horreur que je suis. Non, je ne me laisse pas intimider par une famille de mal élevés. Je les dépasse par la voix rapide (c'est-à-dire la rue, car ils prennent tout le trottoir) et entre dans le Jean Couteux, où on me demande gentiment de laisser mon sac à dos derrière le comptoir. Je comprends très bien la raison de cette consigne et je ne m'en offusque pas, mais c'est la première fois qu'on me dit ça. Et je magasine régulièrement avec un sac à dos.
Bref, je suis louche.
Et pourtant, un golden retriever m'a léché la main sur le chemin de mon retour. Un golden retriever! Si c'est pas un chien trustab, ça! Si un golden retriever m'aime, c'est bien parce que je suis digne de confiance, non? ...
En rentrant chez Patrick, je me suis observée dans le miroir, pour être sûre que je n'avais pas un rat mort smashé dans la face ou un autre truc dégoûtant du genre. J'avais pourtant la même face que d'habitude. Mais cette face-là ne fait pas partie des habitudes de ces habitants, alors ça dérange. On dirait.

jeudi 9 juillet 2009

Conjonctivite

J'avais beau le nettoyer minutieusement, mon œil infecté purulent brouillait ma vision. Il était brûlant et rouge comme l'Enfer, palpitait pour sortir de mon orbite. La secrétaire de mon Médecin Tout Puissant m'a recommandée (sur un ton affectueux) de consulter au CLSC, sans rendez-vous (parce que rendu à cette heure-là, la clinique débordait de mourants). J'ai donc appelé au CLSC, et la secrétaire m'a dit que oui, il reste de la place, non, elle ne sait pas combien de temps je risque d'attendre dans leur salle d'attente infectée, et m'a conseillée d'amener l'œil malade dans un verre d'eau avec de la glace.
J'ai fait ça vite, en marchant courageusement sous la pluie fine, sans parapluie.
J'avais hâte d'être examinée par le beau et jeune médecin sexy. Mais j'avais super peur qu'il ne trouve pas un œil de remplacement à mon goût, du genre un œil démesuré qui me ferait une face d'émoticône ou un œil de poisson mort ou pire, un œil brun ordinaire comme mon autre.
Je crachais de la boucane par les narines tant la salle d'attente était frette et c'est OK parce que ça me donnait l'air encore plus choquée et impatiente. J'ai pensé que peut-être les infirmières, les secrétaires ou même le concierge de la place allaient le remarquer et me faire passer en priorité juste parce que j'ai l'air dangereuse? Tsé, d'un coup que? On prend pas de chance? On lui fait pas confiance à elle? Non?...
Tout le monde est passé avant moi, même le bébé trop heureux de vivre qui méritait juste de se faire cajoler par sa mère encore deux heures (je suis sûre qu'il m'était même pas malade).
AH! On m'appelle! Oui, c'est mon nom et pas le vôtre nanana tassez-vous c'est mon tour!
Le beau et jeune médecin sexy avait pris la forme d'une madame ordinaire en sarrau blanc dont j'ai complètement oublié la face. Elle m'a observé l'œil avec une torche aveuglante en me disant que ça allait chier mon maquillage mais qu'elle n'avait pas le choix han faut bin m'examiner comme il faut. Elle a accusé ce dit maquillage, oui, celui que j'étale sur mes yeux à tous les jours de ma vie, d'être la cause de ma conjonctivite purulente et m'a ordonnée de ne plus jamais jamais me maquiller alors j'ai répondu « Quoi, pour te ressembler? Jamais de la vie, connasse! » et elle a éclaté d'un grand rire hystérique et moi aussi j'ai beaucoup ri, j'ai ri à en pleurer et j’ai pleuré du pus de mon œil droit, et elle m'a dit « Ouvre grand » alors j'ai dit « Aaaaah... » puis elle m'a balancée trois ou quatre comprimés au fond de la gorge. Je ne sais pas ce que c'était mais depuis, je me sens beaucoup mieux.
Au fond, le bout le plus tough a été de me frayer un chemin à travers les zombies pour sortir du CLSC. Une chance que j'avais mon épée Master pour les anéantir efficacement et donner une bonne raison au concierge pour passer la moppe après.
Oh, autre coup de chance : mon bus est arrivé au moment même où je mettais les pieds dehors! Contre-attaque du destin : j'y ai reconnu un humanoïde de catégorie « ancien collègue de travail » et j'ai du socialiser un moment. Je lui ai parlé de la météo, pour le faire chier.

vendredi 3 juillet 2009

Je viens de faire le lien entre la fin d'une chanson de Poésie Noire et le film Possession (Zulawski, 1981). J'ai trouvé ça drôle, mais ce n'est pas si important. Voilà pourquoi j'en parle ici : c'est totalement inutile, mais presque cool de savoir ça.
Et c'est une bonne occasion pour découvrir Pity For The Self, si ce n'était pas déjà fait, et apprécier la performance intense d'Isabelle Adjani (à chaque fois qu'on pense que ça va finir, c'est pas fini).