dimanche 14 octobre 2012

Cold turkey

J’ai un ami qui vient de quitter Facebook. Il m’a annoncé ça pis c’était comme s’il rentrait chez les AA. Pour moi, en tout cas. Je voulais pas le décourager, mais j’avais quand même un peu de mal à croire que ce serait permanent. J’ai des amis qui désactivent leur compte pour faire face à leur fin de session, ou quand ils pètent une coche d’ostie d’humanité de marde de crisse de relations sociales, mais qui quittent Facebook définitivement? Bin bin rare.

Ça fait cinq ans que je suis dans la secte Fecebook et j’ai pas encore eu l’envie de fermer mon compte. Je suis consciente que j’ai une solide dépendance à internet, mais je vis plutôt bien avec ça (à moins que je vive dans le déni?). Mon onglet Facebook est presque toujours ouvert, sauf quand je décide de travailler efficacement. Alors oui, ça me bouffe du temps. Mais j’ai jamais voulu fermer mon compte parce que j’ai du fonne, sur Facebook. Vraiment.

Par exemple, l’autre jour, je vois passer cette image dans mon fil d’actualité.

Parle pour toué, Chose.

Les J’aime se mettent à fuser. Et moi, tout ce qui me vient en tête, c’est : « Pauvre lui, ses amis doivent être plates. » Mon Facebook, il ressemble pas à ça. Parce que Facebook, c’est comme tes internets. Tes internets sont pas comme les miens. On visite pas les même territoires, on n’a pas les mêmes intérêts ni les mêmes fréquentations, ni la même vision du monde. Je suis pas en train de louanger Facebook, là, wo menute. On pourrait en parler longtemps, de la Secte. De la supposée confidentialité. Mais c’est pas de ça que je parle. Je parle de mes amis, de mon environnement social virtuel. Mes amis, je les aime, et j’ai beaucoup de fonne à faire des belles gnéseries avec cette gang de monjols. Avant, il y avait les blogues, maintenant, le party est sur Facebook. J’ai jamais vraiment lâché les blogues, même si l’ambiance a changé, mais c’est pus ici que ça se passe. Les blogues, je vois ça un peu comme la fin d’un after. Pis moi, bin j’aime ça, les fins de party. Je suis souvent la dernière à partir, quand les hôtes me crissent dehors ou m’envoient des messages subtiles comme « tiens, on va écouter du Corbach ». Mais y’a personne qui pourra achever la blogosphère avec du Corbach. Non monsieur.

Tout ça pour dire que jeudi soir, j’ai suggéré à Darnziak qu’on prenne des vacances de Fecebook. Pour voir ce que ça donne. Pour pouvoir dire « j’arrête quand je veux! ». Et, dans mon cas, pour avancer dans mes projets, rattraper le retard que j’ai pris durant mon été de marde, entreprendre de nouveaux projets essitants, essayer d'exister un peu plus IRL. Alors on s’est entendus pour lâcher ça durant quatre jours consécutifs. Pour des droyés, c'est pas pire. Pis en plus pour moi Fecebook est une soupape à gnéseries. Alors y’a de bonnes chances pour que ça déborde un peu plus ici avant la fin de mes vacances. C’est pas grave. C’est des choses qui arrivent.

Quand Darnziak est parti deux semaines en Islande, il a choisi de ne pas aller sur Facebook pour toute la durée de son voyage. Ce fut une excellente idée. Il n’avait pas de temps à perdre là alors que tout était à voir autour de lui. On a profité de ce moment pour s’échanger des gueros mails, et on compte bien poursuivre ça.


Faque je suis supposée me reconnecter seulement à partir de mardi matin à 1 heure. Je sais pas si j’aurai plein de messages et de commentaires à lire, de J’aime à apprécier, ou des tumbleweeds à ramasser, je sais pas si mon ami en sevrage aura eu une rechute. Je lui souhaite pas. Je lui souhaite plutôt de se starter un blogue, pour qu’on puisse le lire et admirer ses magnifiques photomontages.

La persistence de Michel Forget, par Emmanuel Pelletier-Michaud

Y’a pas juste sur Fecebook qu’on peut partager de telles merveilles, viarge. Heille, wo.

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