dimanche 15 juillet 2012

Toujours vivante


Manoire deluxe passe le test de la canicule : faut juste pas ouvrir les fenêtres. OK, ça sent un peu le renfermé, mais c'est un moindre de mal.

Ouin, je suis un peu traumatisée parce qu’hier j’ai frôlé le coup de chaleur. Peut-être que je m’étais pas bien hydratée avant de partir, c’est possible, mais en tout cas c’est la première fois que ça m’arrive. Je devais marcher jusqu’au Centre d’affaires pour imprimer des macarons pour Mathieu. Ça m’a pris environ 25 minutes. Je me trouvais pas mal wise d’avoir traîné mon icepack pour me rafraîchir en chemin, mais ma bouteille d’eau est vite devenu tiède. Pas grave, après je vais aller chez Mathieu, je me crisserai la tête dans le congélateur. En marchant, je vois une fille en train de jogger. Je me demande si elle est brave ou inconsciente — et je le sais pas plus aujourd’hui — puis j’arrive au Centre d’affaires, je m’assois devant un ordi et je commence à commander mes impressions. Pis c’est là que le malaise me tombe dessus. Paf. Ouh. Je me sens très faible. La nausée pis toute. Je suis rarement incommodée par la chaleur, mais là je file pas pantoute. Je fais un gros effort mental pour me convaincre de me lever et de pas rester là, surtout que Mathieu peut pas venir me secourir tel un superhéros, vite vite, je dois me débrouiller. Il faut toujours être son propre superhéros, c’est plus facile pour se sortir du trouble. Je tiens encore sur mes deux jambes, alors je me traîne jusqu'à la caisse et je paie rapidement, même si je me rends compte que j’ai commandé des copies en double, fuck it, je sors, entre dans le dépanneur d’à-côté, achète de l’eau vitaminée glacée, et sors pour m’asperger un peu avec l’eau tiède qu’il me reste. Mon icepack est déjà inutile. Je me sacrerais bien en sous-vêtements, mais je file pas pantoute pour avoir du trouble avec la police, ni avec personne d’autre, d’ailleurs. Je veux juste rentrer chez moi au plus crisse, si possible sans mourir. 

Ossetie que le chemin est long, pénible, angoissant. Le monde m’énarve, je cherche les petites rues pour éviter la masse touristique du Plateau qui cause du trafic sul trottoir dix fois ma largeur stu possible de me laisser une tite place pour me faufiler svp faire du slalom en paix?

Je suis hyper soulagée d’arriver à ma porte, plus encore qu’en arrivant à la fin d’un tableau dur du Spécial étoile de Mario World. Je me garoche dans la douche, aaaaaaaah, de l’eau fraîche, je suis vivante, je vis encore. Maintenant, pas question de porter plus de vêtements que des bobettes. C’est pas possible d’en rajouter. Et pourtant, je dois me motiver à me rendre chez Mathieu en soirée, car j’ai encore les impressions qu’il m’a demandées, et je lui ai promis que j’assemblerais ses macarons pour qu’ils soient prêts le lendemain matin. Buuuuuh…

Vais-je trouver le courage nécessaire à cette gigantesque mission? Hamah. Je passerai le reste de la soirée écrapou sur mon lit à regarder des Simpson en bobettes, un pied dans un bassin d’eau frette, le ventilateur dans face. Pis à pas filer. Jusqu’à trois heures, quand le sommeil vaincra le malaise.


Je suis celle qui ne va pas jusqu’au bout, celle qui choke ses responsabilités. Mais j’ai de la chance, Mathieu est fin, il m’en veut pas. Gentil Mathieuse, si doux et fin.

Aucun commentaire: