lundi 17 décembre 2012

Samedi au Salon Nouveau Genre


Le samedi matin, j’ai obéi à mon cadran et je me suis levée à 8:30 pour être sûre d’avoir le temps de m’habiller, de manger, de bien me beurrer la face et surtout, de sortir un peu des vapes. Mathieu s’est réveillé genre huit minutes avant qu’on parte. Yé pas compliqué, lui.

On est sortis dehors habillés comme si on allait grimper l’Everest. Mathieu transportait ma grosse valise remplie de stock Doctorak, pis moi je traînais mon caddy à roulettes cheapo tout plein de belles gnéseries (et de manger et de kleenex). 

Ostie de ville en pente. Je te rappelle, mes chers lecteurs, que l’Auberge Litchi est en Basse-Ville. L’église St-Jean-Baptiste, où a lieu le Salon Nouveau Genre, est en Haute-Ville. Je me trouve chanceuse de pas avoir de maladie cardiaque, je serais bin morte dans la côte Salaberry. Consolation : Québec étant tatouée de jolies pouliches, j’en ai spottée une drette en haut des escaliers.


Aon.

Rendus sur place, Mathieu et moi étions pas mal contents d’avoir une table près de l’entrée, tout contre le mur. Un spot parfait. On était un peu loin de Carl et Sara, mais ça nous a pas empêchés de se visiter mutuellement pour jaser et s’acheter des beaux cossins. J’ai acheté deux autres Dans l’cul, sachant à qui j'allais les offrir.

Avoir eu un budget respectable, j’aurais acheté un ou deux foulards que notre voisine vendait. C’était pas des foulards ordinaires, c’était des foulards muppetisés! Des genres de Fraggle Rock monstrueux quioutes!

Parmi les premiers visiteurs, je remarqué une fille dont le visage me semblait familier. Apparemment, c’était réciproque… Ah! C’est Marika! Tu sais pas c’est qui Marika, c’est normal parce que j’en ai jamais parlé, c’est pas vraiment une amie. C’est une fille super sweet que j’ai connue durant un voyage Québec—Montréal. Au début de la ride, on s’était dit qu’on dormirait tout le long, pour finalement jaser comme des pies sales durant trois heures. J’étais contente de la revoir! On s’est échangé nos cartes d’affaires — elle est massothérapeuthe, pis moi, euh, je suis une femme d’affaires, oué — pis elle m’a montré des photos d’elle quand elle était une ado punk, pis m’a raconté ses histoires d’entomophagie en Asie. Paraît que les criquets frits, ça goûte un peu le poulet graisseux.

Plus tard est passé François, aka Maphto, qui bloguait pas mal durant l’Âge d’or des blogues. On s’était jamais vus! Il est sympathique, le Maphto. Mathieu trouve qu’il ressemble à Patrick, mais moi je sais pas comment Mathieu peut trouver que quelqu’un ressemble à quelqu’un d’autre puisqu’il est incapable de reconnaître un visage humain. François-Maphto pis moi on a jasé de beubittes, de chats et tussortes d’affaires, puis il est reparti avec son exemplaire de La punaise de lit

Oh! Moment quioute de la journée : un garçon de six ans s’approche de ma table, suivi de sa maman. Il regarde mes aimants en beads, et s’ensuit une conversation sur les jeux vidéo rétro.

— Lui je le connais, je l’appelle le champignon volant. Il faut le tuer deux fois : une fois pour tuer ses ailes, pis une fois pour le tuer, pis là y devient tout aplatit.
— Oui, en plein ça! Son vrai nom, c'est Paragoomba.
— Lui aussi je le connais, la grenouille, mais j’ai jamais joué avec parce que je me suis pas rendu assez loin.
— C’est le suit de grenouille dans Mario 3! On peut juste l’avoir dans le monde deux.
— Lui non plus je le connais pas.
— Ah, c’est normal, le tanooki on le trouve dans le monde cinq. C’est comme le raton laveur, mais il peut se transformer en statue.
— Lui aussi je le connais, je l’ai déjà vu.
— C’est le Shy Guy! Il apparaît pour la première fois dans Mario 2. Connais-tu aussi Birdo, le trans qui crache des oeufs? Yé dans Mario 2 aussi.
— Hum, non.

J’étais impressionnée. L’adorable petit garçon était tout content de partager ses connaissances, mais il a pas cherché à avoir l’air de tout connaître. Pas frais chié une crisse de seconde. Pis sa maman savait même pas qu’il en savait autant.

Autre visiteur trippant : SIMON DOUVILLE! J’étais heureuse de le voir, parce que j’ai pas assez souvent ma dose de Simon depuis que j’ai quitté Québec. Mathieu pis moi on sait que Simon va finir par déménager à Mourial. J’ai hâte.

Des nostalgiques du 8-bits, j’en ai vus toute la fin de semaine, et à chaque fois ça me fait plaisir de voir un gamin de 35 ans repartir avec un aimant de Megaman ou de Contra, le sourire jusqu’en ardjére des oreilles. Et avec les 27 000 beads qui viennent d’être livrés à ma porte aujourd'hui, je vais bientôt faire plaisir aux nostalgiques du 16-bits.

Une fois terminé notre première journée au Salon, on décide de nos plans de la soirée. Mathieu veut aller rejoindre Erika et Catherine, moi j’ai gravement besoin d’une sieste réparatrice avant de décider quoi que ce soit, faque je descends chez Litchi en crazy carpet. J’ai un peu failli me perdre, mais je me suis retrouvée un peu par hasard. Ma mère dirait que c’est mon ange gardien qui m’a guidée. Oué.

J’étais pas mal contente de m’écraser sur un divan confortable. Litchi m’a offert d’aller faire une sieste dans la chambre conjugale, mais j’ai dit nenon, je risque de m’endormir en boule sul divan pendant que vous jouez à Mario 2. Je la regardais essayer de bombarder un mur, pis réessayer, pis sacrer. J’étais si fatiguée, ça faisait mal comme durant mes années de cégep, mais j’étais bien et heureuse, pis j’ai finalement passé le reste de la soirée à placoter comme une grosse pie sale avec Litchi pis Jérémy. Heille, Jérémy, yé fin comme un chat. Litchi m’avait déjà dit plusieurs fois que son chum était fin, pis j’ai pu le constater par moi-même. Ces deux-là se méritent mutuellement, pis sont beaux à voir. En tout cas, on a tellement parlé de tussortes d’affaires que je leur ai même raconté la fois où j’ai lâché une job après seulement une journée, entre autres parce que ma superviseur parlait sans arrêt
— SANS ARRÊT— pis là je me sentais vraiment poche d’être aussi mémère, pis je m’imaginais devenir moi aussi une vieille crisse de radoteuse qui fait juste parler sans jamais écouter personne, pis ça m’a donné envie de me plaquer un tape sua yeule pour le reste de la soirée, mais Mathieu est arrivé pis on a continué de jaser un peu, jusqu’à ce qu’on se couche à une heure quand même raisonnable. Mathieu s’est endormi la face dans un épisode de Star Trek, la mienne dans La nuit des morts-vivants.

3 commentaires:

Symnd a dit...

La fille qui fait les pouliches, j'ai déjà su son nom. Je vais le retrouver et t'en reparler.

DOU.

François (Maphto) a dit...

J'avais vu Mathieu l'année dernière, puisque je lui avais acheté un t-shirt. Il m'avait montré une carte littéraire de Patrick en me disant, en riant : « Il te ressemble ! » Je vois qu'il n'a pas changé d'idée cette année. Je ressemble toujours à Patrick.

Je ne sais pas si tu le sais, mais il y a des pouliches un peu partout dans le quartier Saint-Jean-Baptiste. Il suffit de lever la tête et de regarder les fils électriques d'Hydro. Il y en a souvent qui sont suspendues au-dessus des intersections. Le journal Le Soleil en a même fait un article : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201108/18/01-4427068-intrigantes-pouliches-dans-les-rues-de-quebec.php

Lora Zepam a dit...

SimonDou : Meh. Je pensais que c'était un gros secret!

Maphto : Han, ça veut dire qu'on s'était vus sans le savoir, j'étais avec lui en mai!
J'avais lu cet article l'an passé, mais j'ai encore jamais vu de pouliches 3D. Je vais essayer d'être plus attentive lors de mon prochain séjour à Québec-Vile.