jeudi 27 décembre 2012

Comment sécher Noël en une étape facile

Après ma courte marche au frette — le 25 décembre à 21 heures, l’avenue du Mont-Royal a l’air d’un film de zombie — je rentre pis je demande au Ringuette s’il est prêt à voir La classe américaine. Il dit que oui, mais moi je tiens à me laver avant de m’écraser pour de bon — pis fuck mes cheveux gras, je suis déjà tannée.

On reste dans sa chambre, où on est installés depuis la veille parce que la température est vraiment plus confortable, pis Po vient se mettre à l’aise sur le lit. Le Ringuette est un peu allergique aux chats, mais il tolère Po. Pis elle est bin trop adorabe, il peut pas la rejeter, voyons donc. On regarde La classe américaine, il trouve ça « un peu drôle, mais pas tant » (pff), pis après il veut que je trouve un autre film. Je suis trop lâche pour fouiller dans mes boîtes de DVD pis sur mon disque dur, pis ça commence à me prendre du temps à trouver un film pas pire sur Youtube faque le Ringuette décide de s’abonner à Netflix. Je réussis à le convaincre de choisir le film sur les tortues marines (je me souviens pas du titre, mais c’est sur les caouannes (Caretta caretta) qui, comme toutes les tortues marines, ont un début de vie beaucoup trop intense et dramatique), ensuite il a vu qu’on pouvait regarder des vieux épisodes de Degrassi faque je dis OUI OUI OH OUI et on se tape trois Degrassi de suite pis c’est sûr qu’on va regarder tous les autres bientôt.

Qui c'est qui était plus cool que Joey Jeremiah, han? Qui c'est?

Là, le Ringuette veut dormir, il trouve que quatre heures du matin c’est pas une heure pour glander devant la tévé, mais moi je m’endors pas encore, alors je retourne sur Youtube, où j’avais trouvé un peu plus tôt un vieux film que j’avais reçu en VHS quand j’étais touptite, accompagné d’un cahier à couleurer. C’est La forêt enchantée (Sekai Meisaku Dowa - Mori wa ikite iru, Japon, 1980), que je regardais régulièrement quand j’étais très jeune, seule ou avec ma soeur (la petite). L’histoire d’une pauvre orpheline maltraitée par sa tante et sa cousine, qui finira par enseigner la gentillesse à une jeune reine égocentrique et caractérielle et, par la même occasion, enseignera aux jeunes enfants comment c’est que ça marche les saisons dans la nature. Si tu l’as déjà vu, ou que tu comptes le voir, je te préviens quand même d’une chose : même si tu retrouves ton coeur d’enfant, fais-toi pas d’idée, c’est pas possible de trouver des galantusias dans la forêt en décembre. D’ailleurs, j’aimerais bien savoir d’où vient le nom galantusia, parce qu’il paraît que ces fleurs sont des narcisses, et le terme « galantusia » ne semble lié qu’à La forêt enchantée.

Envoyer une jeune orpheline bûcher du bois tusseule au coeur de la forêt pendant une tempête? Certainement!

Après ça, l’idée me pogne d’essayer de retrouver les vieux dessins animés de Walt Disney que ma mère avait enregistrés sur cassette Beta, ceux que je lui réclamais à tous les jours et que j’ai dû écouter jusqu’à ce que le ruban pète. Eh bien je dois remercier chaudement Youtube, encore une fois, parce que je les retrouve tous, et ils sont dans une bien meilleure condition que sur ma Beta (surtout qu’il me manquait le début à l’un d’eux, pis je suis pas mal contente de pouvoir enfin apaiser une frustration d’enfant). Pis heille, je me doutais pas que ces films était si vieux! 1939, wow! C’est pour ça que je les trouve si beaux. Les Disney d’aujourd’hui, je les trouve insupportables. Je dis aujourd’hui, mais ça date pas d’hier, le début de la dégradation…

En tant que vieille ossetie qui trippe sur les vieilles affaires, je me fais plaisir pis je partage ça ici avec toi, si tu le veux bien.

Cette vidéo, dans laquelle on voit clairement que Donald Duck est un gros ass, m’avait un peu troublée à l'époque. Je trouvais ça tellement cruel et injuste. Mais ça me fascinait, je pouvais pas m’empêcher de le voir et le revoir (pis y’a quand même des p’tits bouts farfelus). Quand je la regarde aujourd'hui, je trouve ça encore plus choquant.


L’exploitation animale expliquée aux enfants (1953)



Celle-ci, toujours avec le nours malchanceux qui veut juste rester vivant, était incomplète sur ma cassette. Donald Duck est toujours aussi désagréable, égoïste, méprisant (et méprisable), mais la violence est un peu moins flagrante.


Tute là! Au COMPLET!


Mais mon préféré, c’était celui de Goofy avec son ami le criquet-appât. C’est d'ailleurs comme ça que je décrivais ces dessins animés : je disais à ma mère « je veux voir ma cassette de Goofy! » pis elle comprenait tussuite de quoi je parlais. Une fois rendue à l’école primaire, je comprenais pas c’était qui Dingo. Manne, de quoi tu parles? Il s’appelle Goofy. Querisse.


OK, la fin est discutable, mais quand même, le reste est très cool!


Quand je regarde ce film de Goofy aujourd’hui, je comprends pas, mais vraiment pas, comment j’ai pu développer une phobie des criquets. Des petits Wilbur! Ce ne sont que des Wilbur! Ah, des fois j'aimerais ça aller parler à Jeune Sophy pour lui faire comprendre des affaires.


J’espère, mes chers lecteurs, que tu as passé un beau Noël. Le mien était magique.

2 commentaires:

Symnd a dit...

Joey Jeremiah c'est comme un wet dream perpetuel.

Lora Zepam a dit...

Si un jour j'accroche un portrait de Joey Jeremiah dans mon Manoir deluxe, je vais inscrire cette citation juste en-dessous, OK?