Je venais tout juste de revenir de Québec-Vule, hier après-midi, quand Mathieu m’a tweetée pour me dire qu’un chat était entré chez lui pendant qu’il prenait sa douche. L’intrus s’est faufilé par un trou dans le moustiquaire, le même par lequel Linus est tombé dehors sur la galerie — un aventure qui l’avait bin gros traumatisé, mais qui avait surtout fait peur à Mathieu. Faque là Mathieu me teasait avec son histoire de beau petit chat noir tout gentil qui vient se coucher sur lui en ronronnant. Je me suis encore plus dépêchée de m’en venir, je voulais pas manquer le p’tit chat noir. J’ai même soupçonné Mathieu d’avoir inventé ça pour que j’arrive plus vite. Parce que Mathieu est triste depuis samedi soir. Et moi aussi. Des fois, c’est pas toujours ma fête. Des fois, il arrive de belles choses super essitantes, et l’instant d’après, c’est un truck de marde qui t’orcule dessus sans crier biiiip. Le p’tit chat noir, c’est un ange darque qui est allé voir Mathieu pour ronronner par-dessus sa tristesse, ça c’est sûr. Et je voulais le voir de mes propres zoeils (et le flatter de mes propres mains, ça c’est évident).
J’avais donc comme mission d’aller flatter Mathieu et Berlioz, parce qu’il s’appelle comme ça le p’tit chat noir, c’est écrit sur sa médaille. Sur sa médaille, il y avait aussi un numéro de téléphone, Mathieu a donc appelé là pour savoir si quelqu’un s’inquiétait de la disparition de Berlioz, mais non, c’est normal, il vit dans le quartier pis il aime bin ça chiller avec le monde. On en a-tu profité, tu penses? On le flattait, on trippait sur ses tactiques de chasseur de point rouge, je m’extasiais sur sa beauté, pis j’arrêtais pas de rire parce que sa queue battait l’air super vite quand je le flattait. C’était presque canin comme attitude. Mais le plus drôle, le plus quioute, c’est quand je lui faisais des compliments : il me répondait en plissant des yeux. Mgnnnnnnn aon le beau ti chat qui fait des beaux zieux!
J’avais donc comme mission d’aller flatter Mathieu et Berlioz, parce qu’il s’appelle comme ça le p’tit chat noir, c’est écrit sur sa médaille. Sur sa médaille, il y avait aussi un numéro de téléphone, Mathieu a donc appelé là pour savoir si quelqu’un s’inquiétait de la disparition de Berlioz, mais non, c’est normal, il vit dans le quartier pis il aime bin ça chiller avec le monde. On en a-tu profité, tu penses? On le flattait, on trippait sur ses tactiques de chasseur de point rouge, je m’extasiais sur sa beauté, pis j’arrêtais pas de rire parce que sa queue battait l’air super vite quand je le flattait. C’était presque canin comme attitude. Mais le plus drôle, le plus quioute, c’est quand je lui faisais des compliments : il me répondait en plissant des yeux. Mgnnnnnnn aon le beau ti chat qui fait des beaux zieux!
Notez le flou de mouvement au bout de la queue. |
Bien sûr, on l’a gâté un peu. Mathieu lui avait donné un bol de lait avant mon arrivée — « Faut pas faire ça, le lait pourrait lui donner la fouérasse! » « Pas grave, c’est pas chez moi qu’il va avoir la fouérasse! » — et moi je lui avait apporté les minouches deluxe que Po a reçues par la poste de ses admirateurs de Québec. C’est dommage, parce que Po ne pourra jamais y goûter, à cause de son régime strict de chatte hyperthyroïdienne. Mais ces petites gâteries vont finir entre de bonnes dents, car j’ai bien l’intention de gâter tous les mimis SDF que je vais croiser sur la route de ma vie de folle aux chats. Bon, je sais que Berlioz n’est pas un chat mal nourri, mais ces petites croquettes tendres ont tellement l’air délicieuses que je me suis dit qu’il méritait bien ça, notre petit ange noir. Heille, si j’avais pas été une végane radicale, j’y aurais goûté, c’est pas des farces.
Là, je me suis rendu compte que j’avais oublié mes penules chez moi. Mathieu m’a proposé qu’on aille les chercher, ça nous ferait prendre une bonne marche. Il a pris Berlioz dans ses bras, et je te jure qu’il avait vraiment l’air bien, il était tout en confiance, et là Mathieu l’a doucement déposé sur la galerie en lui disant « tu reviendras nous voir, han ».
Sur le chemin du retour, Mathieu a décidé d’aller à picerie, et moi je suis rentrée directement chez lui. J’ai fait le tour de l’appart pour voir si Berlioz n’était pas revenu en passant par la fenêtre invitante, mais non, que des pièces vides de vie, pas un ange. Quand il est revenu de la picerie, la première affaire que Mathieu a faite c’est d’aller vérifier si son p’tit rayon de soleil noir était pas revenu. Déception? Je pense que oui. Tchèque bin si le Mathieu va pas se mettre à recevoir des chats chez lui. Ils vont se passer le mot dans le quartier, pis ils vont tous aller se frotter sur les jambes de mononc Mathieu. Je devrais peut-être lui laisser un sachet de minouches deluxe.
Avant de s’endormir, on a regardé un documentaire sur les léopards.
— J’espère que le p’tit minou noir va revenir!
— Ha ha! Je SAVAIS que t’avais un kick sur lui.
— Bah, je dis ça juste pour te faire plaisir…
— Oué oué.
Moi je sais que si c’est pas son p’tit ange darque qui va revenir, ça va être un autre. Les chats sont les êtres les plus doués pour bien pétrir la tristesse.
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