mardi 24 janvier 2012

Le soir où Mathieu et moi on est allés jouer chez Darnziak


On avait commencé Mario World chez moi, mais on n’a pas pu le finir parce qu’il y a eu une panne de courant, et puis il commençait à se faire tard, et Darnziak n’a pas l’habitude de veiller jusqu’à 5h du matin, alors on s’est dit qu’on le finirait chez lui devant sa nouvelle tévé hache-dé, avec Mathieu si ça lui tente. Mathieu, ça lui tentait.

Le jour de notre soirée de gaming, on est s’est levés tôt, parce que Darnziak n’habite pas dans le même quartier que nous. On savait que le trajet serait long, alors on a décidé de partir tôt, question de bien profiter de la soirée et de pouvoir rentrer avec le dernier métro. On s’est fait des provisions. Des barres de randonnée, des biscuits en forme d’animaux, du jus de dragon, de la bière. Darnziak m’a donné son adresse et m'a expliqué l’itinéraire à suivre. Je suis allée voir sur Google Maps, pour constater la longueur du tracé bleu. C’était intimidant, mais on était déterminés, braves : on voulait vivre cette soirée de gaming avec Darnziak. On a marché. On a pris le métro. On a attendu l’autobus — en file, pas en tas comme à Québec-Vile. En faisant la file, on a croisé des amis de Mathieu, dont un qui ressemble vaguement à Marc-Antoine K. Phaneuf mais avec des moins beaux souliers, puis le bus nous a ramassés. On n’a pas dormi dans le bus, pas une seconde. Je nous trouve toffes! Je dois dire que Mathieu pis moi on peut être des grosses pies sales, quand on part on n’est pus arrêtabes. On a parlé de plein plein d’affaires. « J’ai eu une nouvelle idée de t-shirt!
– Aon! Heille tu t’étais pas rasé avant de partir?
– Oui…
– Ah. Ça paraît pus. »

Au moment où je commençais à trouver le siège presque confortable, Mathieu a dit « c’est notre arrêt! » donc on s’est levés, on a débarqué du bus, ouf, j’avais les jambes ankylosées, on a dit « ouin c’est vrai qu’est laitte l’église », on a marché un peu et, deux ou trois salons de coiffure plus loin, on arrivait chez Darnziak. J’avais hâte de revoir le Chi! Pas vu depuis avril 2006. Et là, il me semblait géant! Un long calico un peu poffé. C’est rare, un calico mâle. Le Chi était un peu timide, il ne me reconnaissait sûrement pas, même si Patrick et moi on avait dormi avec lui la fois où on l’avait vu, et il connaissait pas du tout Mathieu. Mathieu peut facilement se faire aimer des chats. Il est touptit, tranquille, il a une voix douce. Mais le Chi se méfie. Il nous regarde de loin, avec ses zoeils tout ronds. Darnziak nous fait visiter son grand appart. J’ai perdu l’habitude de voir de grands apparts à Montréal, alors je suis impressionnée. Avoir un appart comme ça, je courrais partout. Je le sais parce que c’est ça que j’ai fait quand je suis déménagée de mon studio à mon 4 1/2 quand je vivais à Québec. Après quelques jours, je me suis rendue compte que je me déplaçais tout le temps en courant, même si j’étais pas pressée. C’est parce que tout cet espace me rendait fofolle telle la pouliche qui sort de son box au printemps. Je me suis quand même retenu de galoper dans l’appart de Darnziak, on a fait le tour comme des gens civilisés, puis on s’est installés au salon. Un salon! Avec un divan! Et une tévé! Une guerosse tévé! Oooh, ça va être magique! *_*

Notre hôte nous montre un extrait du dernier Zelda, Mathieu lui montre son Touhou, puis on se garoche sur le dessert : nos vieux jeux chéris de kek bits. On fait un bout de notre game de Secret of Mana, mais à trois. C’est donc bin l’fonne, un RPG à trois! C’est ça l’idée que je me fais d’un threesome intéressant. Oué.

On enchaîne ensuite avec un autre jeu de Super Nin qu’on peut faire à trois (et avec L’Ordinateur) : Super Bomberman. J’ai jamais joué! Je sais qu’Angé aime ça, parce que c’était son avatar sur MSN pendant un bout de temps. Les gars connaissent le jeu et me jurent que c’est vraiment l’fonne. Eh bien je peux vous dire qu’il sont dignes de confiance, parce que ce jeu est maintenant certifié 100% fonne par moué. J’aime ça, mais j’arrive pas à éviter les bombes et je meurs tout le temps. Mais c’est pas grave, j’ai déjà assez de fonne de même, et puis je suis un peu fatiguée, alors je me force moyennement. C’est donc bin drôle! Oh, il faut que je fasse attention de pas trop avoir de fonne sinon je mets à crier, surtout quand une bombe me pète en pleine face. Concentration, Sophy. Concentration. Espérant me donner une chance de mieux performer, je me garoche sur tous les items. Hum, ça marche pas toujours… « Sophy, non, faut pas que tu touches aux squelettes. Quand tu vois un symbole de tête de mort, ça veut dire qu’il faut pas toucher. Tu savais pas? » Eh, hé hé, ouin… Pas fou. Darnziak pis la logique, tsé. Quand Mathieu devient trop bon, il vire fou raide et finit par se faire exploser accidentellement. Ça l’amène à cette énorme réflexion : avoir trop de pouvoir nous fait perdre la tête et on en meurt. C'est jamais à off, ce ti cerveau-là. Darnziak trouve que je suis pas un grand défi : « Je peux même pas aller tuer Sophy, elle se tue elle-même! » Le jeu me fait déjà rire, mais le pire est à venir… On essaie un autre tableau, où il y a des warp zones qui permettent à ton bomberman d’apparaître à d’autres endroits de façon aléatoire. Des genres de tourbillons. Je regarde ça aller, en jouant, pis je me mets à rire. Nos ti bonhommes ont juste l’air de se faire flusher dans des toilettes. Au ralenti. En regardant en l’air. Et là, je trouve ça vraiment boucoup super drôle. Et je sens que je suis en train d’atteindre un point de débilité riante parce que je pleurs, je sens mon mascara fond sous mes larmes. Bon, ça prendra moins de temps me démaquiller avant de me coucher. « Sophy? Voyons, tu ris donc bin! » Je sais que c’est pas aussi drôle pour eux, mais dans ma tête, la chose la plus drôle du monde se trouve sur l’écran de 38 pieds devant moi. Et je peux pas m’arrêter de rire. Mais quoi de plus inefficace que d’essayer d’être sérieux quand on rit aux larmes? En tout cas, les endorphines m’auront laissée sur un bon mood jusqu’à ce qu’on quitte pour attraper le dernier métro.


Les items sont pas faciles à comprendre, gnnn.


Dans le bus du retour, on est passés devant la caisse populaire Desjardins ukrainienne Keca. Petite pensée pour Fredoune. Après on a vu des coquerelles à la station Beaubien, et j’étais vraiment émerveillée, je dirais même un peu attendrie parce que j’avais jamais vu de coquerelles IRL. Touptites! Avec des antennes bulubulubulu! Aon. Elles se tenaient tout près des bancs, occupées à siphonner une substance non identifiée. J’aurais voulu les observer plus longtemps mais le métro est arrivé. Mathieu m’a dit que je pourrais organiser des expéditions d’observation entomologique dans le métro.

Plus loin, on passe devant la caisse populaire du Plateau Mont-Royal. Tchèque, regarde ça. « Oui? » Ça c’est une caisse plate.

En arrivant, on s’est installés au lit pis on a regardé les meilleures vidéos de minous du monde. Ce fut une journée parfaite.


FIN

2 commentaires:

Darnziak a dit...

Expédition périlleuse à l'autre bout du monde, la très sauvage 24e avenue...

Lora Zepam a dit...

On la voyait même pas sua map! Fallait l'imaginer!