mardi 2 avril 2013

Ron Jeremy : une histoire triste qui finit bien

Vendredi dernier, Frédérique est venue à Montréal avec son amoureux pour venir chercher Ron Jeremy. Ils ont loué une voiture et ont fait l’aller-retour juste pour ça. Je les ai rejoints au métro Laurier, puis on s’est rendus chez Izzy, la gardienne de Ron. Elle l’a accueilli chez elle au début du mois de novembre et s’est occupé de lui comme si c’était son propre chat. Elle a pu me confirmer que c’est un chat doux et très affectueux, et on a vite trouvé quelqu’un pour l’adopter. La grand-maman de Fred adore les chats. Elle en a un, Bandit, et en voulait un autre. Fred lui a parlé de Ron Jeremy, et hop! c’était fait. Mais pas complètement : fallait bien l’envoyer à Québec. C’est ça qui a pris le plus de temps. Mais ça a fini par se faire, enfin. On n’a pas lâché.

Ron n’était pas enchanté d’entrer à nouveau dans une cage de transport. La dernière fois que c’est arrivé, on lui a quand même retiré ses testicules. Il résistait, mais il était pas paniqué. On a réussi. Frédérique a remis une enveloppe à Izzy. « Je sais combien ça coûte entretenir un chat… » Une fois dehors, c’était mon tour. « J’ai un cadeau pour toi aussi. » Aon, des muffins VÉGANS! Double chocolat! Quelle femme généreuse et attentionnée. Elle a fait ça le matin même, avant de quitter la région 03, pendant que moi je bavais sur un oreiller chez Mathieu. On s’est quittés au métro Laurier. On a placoté un peu, mais pas trop, Ron s’impatientait. Avec raison. Il savait pas pantoute où on l’envoyait encore, le pauvre chat brun. Si on avait pu lui dire, il aurait vite changé ses yeux de hibou pour une face de chat content. =^.^=

Des yeux semi-hibou. Ron commence à se détendre. (© Frédérique)


Une belle journée de promesses de printemps. Je longeais le parc Laurier et malgré l’odeur de caca réchauffé, je respirais bien. Me sentais plus légère. J’apprécie chaque bonne nouvelle. Ça en prend. De retour au Manoir deluxe, j’ai enterré mes muffins dans la cour pour pas que le Ringuette me les vole. Mmm, précieux muffins.

Quel beau museau! *o* (© Frédérique)

Ce matin, Fred m’a donné des nouvelles de Ron. La route s’est bien passé. Quelques miaulements inquiets au début, puis une sieste vers la fin du trajet. En arrivant chez elle, Fred lui a coupé les griffes et lui a posé des protège-griffes pour rassurer sa grand-maman qui aurait peut-être préféré qu’il soit dégriffé. Eh bien Ron était si détendu pendant la procédure qu’il s’est presque endormi dans ses bras. Et quand il est enfin arrivé dans sa nouvelle maison, il a fait la connaissance de son nouveau coloc félin sans feulement ni tapes sua yeule. Comment un chat si beau et si parfait a-t-il pu être abandonné? En partant, faut être con pour jeter son chat dehors comme si c’était une ordure.

Quand je me démenais pour trouver un foyer à ce chat-déchet, on m’a dit que que je pouvais pas tous les sauver. Qu’il faut accepter les choses tristes de la vie. Heille. Je le sais que la vie est injuste et cruelle. Pis je le sais que je pourrai pas éradiquer toutes les souffrances du monde. Mais quand je peux faire une toute petite différence positive, je le fais. Pis des fois, ça marche. Dans ta face, le cynique.

J’ai l’air de me vanter, mais cette happy end est due à un travail d’équipe. Merci à Robert, qui m’a beaucoup aidée et qui a payé les vaccins et la castration de Ron. Merci à Joanie, qui lui a trouvé un foyer d’accueil. Merci à Izzy, qui en a pris soin pendant cinq mois. Merci à Frédérique, qui a finalement trouvé un foyer permanent pour Ron, et merci à sa grand-maman, qui va l’aimer pour la vie. Nous, les folles aux chats, quand on se tient en meute, on peut être pas mal efficaces.

Ron Jeremy et Bandit font connaissance. Serait-ce le début d'une grande amitié? (© Frédérique)

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