J’ai soupiré bruyamment, et ça m’est passée par la tête de
brailler un coup, non pas parce que je suis triste – je ressens rien – mais
parce que je suis exaspérée, et que les larmes pourraient peut-être avoir un
quelconque effet thérapeutique, comme m’aider à m’endormir plus rapidement,
mais j’ai seulement soupiré, ce qui a eu pour effet de faire tourner leurs
têtes. Quatre petits félins se sont tournés vers moi. J’ai figé. J’ai laissé la
troupe se rendormir. Je pourrai pas hiberner cet hiver, c’est pas avec des
marmottes que je vis.
Je suis bien en leur compagnie. Ils ont détruit mon chargeur
de portable, amoché mon fil d’appareil photo, cassé ma belle tasse – sur le
coup, j’ai eu peur que ce soit ma tasse de Blais, mais fiou, c’était juste une
tasse antique – envahi mon espace vital EN ENTIER, mais ils ne me déçoivent
jamais. Contrairement à toi. Pis toi, pis toi itou. Bin non, je partirai pas
sur buzz misanthrope. Je suis pas déçue de l’humanité – je n’ai plus trop
d’attentes –, je suis déçue par des dividus.
J’ai flatté Frédéric-Démon, qui s’est mis à ronronner, ce
qui a provoqué le ronronnement de Whitney, couchée contre lui, puis l’effet
domino s’est rendu jusqu’aux roux. La troupe ronronne, je file bin. J’haïs ma
vie, mais pas tout le temps.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire