J’étais dans un petit resto avec ma mère et Francis, et je
leur proposais de commander pendant que j’irais faire un tour au marché aux
puces d’à-côté. Le resto avait un comptoir de soupes, salades et burritos,
surtout des burritos, pis c’est évident que j’ai rêvé à ça à cause de la vidéo que j’ai vue la veille, alors pendant que je les laissais choisir leur souper,
j’allais au marché aux puces parce que je savais que j’y trouverais des
pouliches. Alors je suis entrée, je me suis procuré une pouliche, et je suis
allée me cacher parce qu’il y avait un attentat terroriste. Alerte à la bombe.
Je voyais le décompte dans mon écran. Je me suis accroupie, sans lâcher ma pouliche, puis j’ai fermé les yeux. Tout ce que je voyais, c’était les
chiffres. 5, 4, 3, 2, 1... J’ai entendu deux détonations, puis tout est devenu
noir, et je ressentais plus rien, j’entendais rien, je pensais à rien.
J’ai vécu ma mort. Après, je la racontais. J’expliquais tout ça à ma mère et
Francis, puis on rejouait la scène, ils allaient se chercher des burritos, et
moi je retournais m’acheter une pouliche pour ensuite mourir dans l’explosion.
C’est comme ça que j’apprenais que la mort efface tout. Pourquoi étais-je
en mesure d’en parler après? Aucune idée. Je sais même pas à partir de quand la
mort cesse pour devenir l’après-mort. Ça n’avait pas de sens, et dans mon rêve,
ça ne m’affectait aucunement. Je le prends comme une leçon de vie.
mardi 16 décembre 2014
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