J’ai commencé ma journée en affrontant l’extérieur pour aller m’acheter de quoi déjeuner. En sortant du Manoir deluxe, la première affaire que je vois c’est l’ossetie de poubelle qui sort de j’sais pas où et qui s’est fait remplir de vidanges par la ville entière au cours des six derniers mois. Depuis que la température extérieur est supportable, le contenu de la poubelle mystérieuse s’est transformé en une grosse soupe de marde de vidanges vraiment dégueulasse. Je sais pas encore comment je vais me débarrasser de ça, alors j’en glisse un mot à Mathieu. Sa suggestion : « T’as juste à prendre une paille et en boire une touptite gorgée à chaque jour. Tu vas finir par la vider. » Ew. J’avais pas encore déjeuné, c’était brutal comme image. Tant qu’à parler de mes problèmes du quotidien, je lui dis qu’à moins de bientôt recevoir une paye, je vais devoir toffer les deux prochaines semaines avec 40 $. Étrangement, ça me stresse pas outre mesure. Mathieu dit que j’ai pas à m’en faire avec ça, qu’à chaque fois que je suis dans la marde, il se passe quelque chose, je reçois de l’aide, parce que je fais le bien. Parce que je fais le bien, les gens m’aiment et m’offrent leur aide. De la bouffe pour Po. De l’argent pour faire réparer Po. « Si t’as pus d’argent, t’as juste à sortir et faire le bien. Ou encore là, par exemple, t’as juste à écrire sur Facebook que t’as une grosse soupière de marde dans ta ruelle, pis les gens vont te répondre "Oh, formons une chaîne humaine et allons vider la grosse soupière de marde chez Sophy!" »
Po ronronne sur moi. Comment on va s’y prendre aujourd’hui pour faire le bien, Po?
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