Vickie,
(Ton nom en lettres
d’or.)
Tu m’as montré tes
boules souvent, je trouvais que c’était un peu unfair que t’aies jamais vu les
miennes. J’avais décidé que je te les montrerais. Je montre jamais mes boules à
personne, mais là je voulais le faire. Je regrette de pas avoir eu l’idée de te
faire un flashboob à’ pital. Je sais que t’aurais ri. Je regrette aussi d’avoir
recousu la bretelle fragile de mon top rouge à paillettes. Je sais que t’aurais
trouvé ça drôle en crisse que je montre accidentellement mon boutte lors de tes
funérailles. Je regrette aussi de pas avoir eu le temps de fabriquer la pelle à
marde qui porte mon nom. En tout cas, sache que tu pourras toujours venir me
voir les boules quand je suis tounue, mon fantôme d’amour. Anytime.
Mais tu vois, c’est
pas des gros regrets. C’est touptit. Comme mes boules.
C’est surtout des
remerciements que je veux te faire. Merci d’avoir entretenu ma petite mongole
intérieure. De m’avoir rendu encore plus folle dans’ plotte. D’avoir mis une
grosse dose de fantaisie dans ma vie. De m’avoir permis de vivre le privilège
immense d’être près de toi jusqu’à la fin. D’avoir fait de moi une personne
plus forte. Et merci pour ce que tu nous lègues. C’est grand et beau.
Les sparkles, les
papillons, les flamants roses. C’est pas un emballage. C’est important.
Tu danses avec la mort
sur le dancefloor, et c’est toi que tout le monde regarde.
Je t’aime tout le temps,
Vickie.[1]
[1]
Je sais que t’haïs l’italique, mais
je cite mes propres mots que j’ai écrits dans ton livre d’or funéraire. Tu m’en
veux pas, hein?
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