lundi 30 novembre 2020

Texte de commande : mon expérience Canadian Tire de la journée (et autres gnéseries)

[Originalement publié sur mon Patreon le 20 septembre 2020.] 



Mes abonné·es sur Instagram sont UNANIMES, c’est juste Mélopée qui s’est trompée de bouton. (Ça donne une idée du nombre de répondant·es, héhé.)


C’est toujours super dur pour moi de sortir du lit, ça me prend du temps et me demande beaucoup d’efforts, mais ce matin j’ai pas eu le choix de me dépêcher : Alexandre m’a textée à 13 h pour me dire qu’il avait réussi à nous réserver de la bouffe au café Dei Campi et qu’il fallait aller la chercher vers 14 h — ça ferme à 15 h, alors pas de niaisage.


Claudine devait nous y rejoindre aussi, mais je sais pas trop ce qui s’est passé, je pense que son cadran a sonné dans ses rêves sous forme de berceuse qui l’a encouragée à rester endormie. Pauvre Claudine, est trop fatiguée. Plein de petits becs à Claudine.


Je pouvais pas être en retard, pis j’avais aussi hâte de manger une bonne PIZZETTE pis un cornetto. Fait que je me suis levée, hop! même mes chats en revenaient pas, je les ai nourris, je me suis fait une face en vitesse, j’ai mis mes bottes pis mon manteau d’hiver et je suis partie. J’ai hâte d’aller chercher le reste de mon stock chez Thieuse, mon manteau d’automne/printemps est là.


Quand je suis trop énarvée pour écrire lisiblement.


Alexandre était déjà arrivé devant le Dei Campi (dehors), alors j’étais en retard, finalement. On a mangé (dehors) sur un banc, à distance, c’était full bon, on a remis nos masques pis on a embarqué dans son petit char pas de toit. 




Tout naturellement, j’ai dit : « On va-tu su Canadian Tire? » Je prévoyais y aller dans les prochains jours pour m’acheter une autre poche de 40 lb de litière, ça rentre tout juste dans mon caddy. J’avais aussi besoin de pots à plantes en terre cuite pour mes NOUVELLES PLANTES, de masques lavables, et d’époxy pour réparer mon bain. Tant qu’à être sur une lancée de faire des choses, tsé. En gros, Alexandre pis moi on fréquente deux places : le Dei Campi, pis le Canadian Tire. On est un peu des chats castrés. 




On entre. On marche. Alexandre dit : « J’ai déjà oublié ce qu’on est venus chercher ici. » C’est un peu ça que ça fait les magasins, han. En tout cas, moi je suis facilement éblouie quand j’entre dans une quincaillerie, surtout les grandes surfaces comme Canadian Tire qui veulent nous vendre tellement de choses, des trucs pour la maison, des belles plantes — ayoye je devrais faire une note de blogue juste sur mes plantes pis mes problèmes de plantes, c’est fou —, des outils pour construire ou réparer des choses, de la peinture, pis même du stock pour les animaux. Je voulais aussi acheter un jouet pour les chats, parce que la veille, Whitney a fait plein de gnéseries parce qu’elle s’ennuie. Je veux passer plus de temps à jouer avec les chats, ça me fait autant de bien qu’à eux je pense.


Là, je pensais écrire tout un texte sur notre expérience de magasinage au Canadian Tire, mais j’ai un peu oublié ce qui s’est passé. J’oublie tout au fur et à mesure. Une fois, Boubeur m’a dit que j’avais une grande mémoire parce que je pouvais raconter en détail des évènements qu’on vivait. Sauf que ça marche juste si je le fais rapidement, et quand je suis pas en dépression I guess. Hi hi. Je ris mais c’est pas si drôle que ça de te rendre compte que ton cerveau se détériore. J’espère que c’est réversible. 


Ah oui! Vu qu’aucun jouet pour chats n’était satisfaisant su Canadian Tire, Alexandre a suggéré d’aller su Mondou, drette à côté. Il voulait regarder les distributrices à croquettes programmables. C’est un grand Moudou, c’est pas loin d’être un Mondou-Dépôt, alors j’étais pas mal sure qu’on en trouverait au moins un modèle. Même pas! Mais j’ai acheté deux choses : un jouet qui va certainement intéresser mes chats (une baguette avec un gugusse au bout), et des bâtonnets de matatabi. Ça faisait longtemps que je voulais faire essayer ça à mes chats. Apparemment, c’est populaire au Japon, peut-être autant que la cataire ici. La plante (Actinidia polygama) est de la même famille que les kiwis qu’on mange, et ses fruits ont un effet euphorisant chez la plupart des chats domestiques (cette étude dit que 80 % des sujets ont réagi, ce qui est un meilleur score que la très connue catnip). Sauf que chez Mondou, c’est du bois que j’ai trouvé. De très petites branches bien découpées et présentées dans un bel emballage « écolo » (« ça c’est du beau greenwashing! », a dit Alexandre en riant). Il semblerait que le bois soit un peu moins buzzant que les fruits séchés, sauf qu’il a l’avantage d’améliorer la santé buccodentaire des chats qui le mâchouillent. 


Ah oui, pis sur l’emballage, c’est écrit que ce produit « ne manquera pas d’émoustiller votre chat ». Émoustiller? On trouvait que c’était un drôle de choix de mot…




Alexandre a transporté les deux sacs de litière du char jusque chez moi, je lui ai prêté ma distributrice à croquettes, pis j’ai vite caché le jouet pour chats avant que Whitney se sauve avec pour le détruire (elle a fait ça la semaine passée quand je suis revenue du Douleurama avec un jouet). 


Là, c’était l’heure du p’tit buzz de matatabi!


Je présente un bâtonnet à Whitney : elle le sent, se frotte les dents dessus, les joues, toute, et se met à baver. Mais pas de la grosse écume de chat qui va pas bien, là. De la bave fluide de chat qui tripe. Whitney et Démon bavent souvent quand ils sont contents, détendus, extatiques. Et là, je vous confirme que ma chatte était très émoustillée. J’ai dû laver le plancher pour ramasser son fleuve de bave.


Frédéric-Démon : beaucoup de tortillage par terre, très rapidement. Ça semblait plus euphorisant-stimulant, dans son cas. Beaucoup de plaisir en tout cas. Je vous le recommande. Mais c’est cher en estie : 13 $ pour 4-5 bâtonnets. Mais peut-être qu’ils sont durables. Whitney vient d’ailleurs de se refaire un p’tit trip pendant que j’écris ceci, environ 10 heures plus tard. Si ça les occupe souvent, que ça les détend ou les buzze, je dirai que ça vaut la dépense.


Après, j’ai essayé de faire une sieste, j’ai échoué, j’ai soupé, puis j’ai décidé d’essayer une nouvelle épicerie : le Super C sur Atateken. Mes attentes étaient élevées, parce que le Super C de Varennes est spacieux et peu fréquenté à mes heures normales d’épicerie. Sans surprise, celui-ci est plus petit, les allées sont plus étroites, mais il n’était pas bondé de monde et j’ai pu trouver tout ce qui était écrit sur ma liste, chose qui m’arrive pas souvent. Mais c’était une liste conservatrice, là : lait de soya, essuietouts, sauce soya, légumes surgelés, Quick, tofu, riz ou orge pour faire un sac magique, confiture, pâtes.


Boubeur aime mon caddy, il m'a demandé de lui envoyer une photo.


J’ai visité trois commerces en une journée, c’est too much pour moi. Je devrais recommencer à me faire livrer l’épicerie. Avoir du cash, je me ferais une épicerie de survivaliste. 


Après tout ça, je suis allée faire une longue marche, parce que j’ai beaucoup de stress à évacuer et marcher me fait du bien. Mont-Royal et Saint-Laurent un samedi soir, c’était plein de monde qui veillent tard, dans la rue, sur les trottoirs, les terrasses et dans les bars, et j’ai vu beaucoup de gens faire la fête comme si on était encore dans les années 10. J’ai pas de fonne à juger le monde, j’ai juste pas vraiment eu le temps de me remettre de la première vague et j’ai un peu beaucoup envie de mâchouiller du matatabi. Merci de m’avoir lue.





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