lundi 30 novembre 2020

ERRATUM?

[Originalement publié sur mon Patreon le 5 novembre 2020.]

 

Hier, dans mon bulletin de notes du film Nobody Sleeps in the Woods Tonight, j’aurais apparemment fait une erreur, et si vous avez vu le film, vous l’avez surement remarqué et vous avez alors pensé de moi que mes trois années d’études collégiales en cinéma n’auront servi à fuck all. Doune m’a fait remarquer que sporto et le fourreux, c’était en fait le même personnage. Comme j’ai donné B- au premier et 5/10 au deuxième, ça semble insensé. 

 

L’affaire, c’est que j’ai attribué deux notes différentes à deux facettes différentes d’un même personnage. C’est qu’il ne faut pas se leurrer, les personnages de Nobody Sleeps in the Woods Tonight sont complexes et sortent largement des tropes de films d’horreur que vous connaissez toutes même si vous n’avez pas fait, vous, d’études cinématographiques. 

 

Voilà. J’ai pas fait d’erreur.

 

Bonne nuit!

Personne dort dans le bois à soir [SPOILER]


 [Originalement publié sur mon Patreon le 4 novembre 2020.]

 

 

« Si Trump est réélu je tombe en dépression majeure direct. Genre dépression 10000/10. » — Doune, vers 21 h

 

Ouin c’est stressant les élections étatsuniennes. Boubeur m’a dit d’écouter ça en direct sur RDI. C’est mon coach de dépression, alors je l’écoute quand il me dit quoi faire. Mais quand Doune m’a proposé d’écouter un film, j’ai dit oui parce que hey, je suis déjà assez déprimée, je peux pas regarder RDI live durant 6 h d’affilée, ça fait qu’on s’est fait un Netflix Party (l’app s’appelle maintenant Teleparty). 

 

On a décidé d’écouter une nouveauté Netflix : Nobody Sleeps in the Woods Tonight. Yes, un autre film polonais, ça veut dire qu’on va encore voir des graines!

 

On l’a écouté doublé en français. En gros, des jeunes addicts aux technologies font une cure de désintox dans le bois, dans ce qui ressemble à un camp militaire, et ça va mal se passer.

 

Ça commence en grand, avec un dude animateur/général/bully qui parle fort avec une voix nasillarde et zézayante (mon deuxième bout préféré dans le film). Mais au lieu d’en faire une critique ou une analyse comme on m’a appris à le faire au CÉGEP, je vais plutôt partager avec vous le bulletin de notes qu’on remet au film. Attention aux DIVULGÂCHEURS. C’est pas super pertinent si vous avez pas vu le film, mais j’ai pas le temps de réfléchir à la pertinence de ce que j’écris ici, alors voilà :

 

·      la musique est quand même nice : 6,5/10

·      Sarah Connor : 7/10

·      le geek : 7/10 itou

·      la blonde : 8/10, c’est une honte qu’elle meure si tôt dans le film

·      l’adulte responsable : 3/10

·      le vieux fou : 2/10 (en plus c’est un narrateur omniscient? wtf?)

·      sporto : B-

·      le monologue du flic : 10/10

·      les deux nazis : -10/10

·      le p’tit chien : 10/10; mention d’honneur : bon pitou

·      le fourreux : 5/10

·      le gay dans le placard : :((((

 

Note globale selon Doune : 10 000/10, « Wrong Turn mais en Pologne. »

 

Bonne nuit! xx


Spoiler : Ses pustules vont jamais éclater.



Tartes

[Originalement publié sur mon Patreon le 3 novembre 2020.]


Ça fait maintenant deux mois que je suis dans mon nouvel appart, je pense que je l’aime, c’est grand, j’ai une cuisine très convenable qui me permet de « cuisiner » (sauf pour le four qui marche pas, je dois m’en trouver un autre pis je regrette un peu d’avoir donné le mien), et j’ai suffisamment d’armoires pour avoir des accessoires de cuisine de base. Ça m’a pris 11 jours pour récupérer ma table de cuisine, que j’avais prêtée à une amie, et quand je l’ai reprise je me sentais comme une grosse bourge de pouvoir manger à une VRAIE TABLE au lieu de juste pogner un coin de table de chevet.

 

Je dois quand même reprendre mes démarches pour trouver une place en coop. C’est moins urgent que cet été, parce que là j’ai une place décente où vivre, mais la vie en coop c’est pas mal devenu mon seul espoir d’avoir un niveau de vie acceptable, parce que je pense pas que je vais augmenter mes revenus significativement ni devenir subitement riche (quoique j’achète encore parfois des Gagnant à vie, coucou Nicoucou!). 

 

La nuit dernière, j’ai rêvé à Vickie. J’ai oublié les détails parce que le livreur de Home Depot est arrivé tôt le matin, mais je sais qu’elle voulait m’aider à trouver un appart. Martine, sa mère, allait quitter le sien, et elle voulait me céder la place. En plus, dans la vraie vie (enfin, la vie éveillée? les rêves c’est aussi la vraie vie…), Martine habite DANS UNE COOP. Malade.

 

Je suis quand même un peu fatiguée que ma vie soit un RPG où je refais toujours la même quête, ça finit jamais, et le boss gagne toujours pis je trouve pas les roupies, mais au moins les graphiques sont pas pires. C’est quoi le hack, donc?

 

je dois me trouver des choses

un autre appart

de l’argent

un nouveau médecin

un traitement contre l’acné

 

Ayoye c’est fou à quel point j’ai des BOUTONS. J’ai eu de l’acné assez sévère au début de la vingtaine, et on dirait que ça revient en force. J’ai un volcan qui me fait mal, je sens mon cœur battre sur mon menton. Est-ce que j’ai un problème hormonal? J’ai aussi lu que l’acné adulte peut être causée ou aggravée par le stress. Personnellement, quand j’apprends qu’un de mes problèmes de santé est causé par le stress, bin ça me stresse encore plus. C’est comme la fois où mon médecin m’avait dit, sans même chercher, que ma chute de cheveux était due au stress. L’idée même de savoir que mon stress est assez aigu pour que j’en perde la moitié de mes cheveux me rendait encore plus stressée. 

 

Anyway. C’est pas non plus un problème super grave. J’espère surtout que ça me laissera pas davantage de cicatrices et que je trouverai une solution (évidemment, les meilleures étant les plus chères). 

 

Le mieux c’est de faire comme d’habitude pis me concentrer sur ce qui va bien, ou pas trop mal. J’ai quand même eu la chance d’avoir beaucoup d’aide depuis le printemps dernier. Mes super ami·es m’ont donné un coup de main lors de mes nombreux déménagements (je pourrais en compter quatre, mais c’est relatif). M’ont aussi aidée à trouver des choses. 

 

La première semaine, Doune m’a aidée à m’installer tranquillement. On est même allés faire des courses sur Mont-Royal en après-midi. C’était plein de monde d’un trottoir à l’autre, ça donnait envie de garder son masque à l’extérieur. On a même vu un chat en laisse. Il avait l’air comme Doune : tanné, surstimulé, hâte d’être sul divan dans le salon. Notre dernier arrêt c’était la picerie, et Doune m’a attendue dehors. J’ai trouvé une tarte aux cerises, la même qu’on avait découverte su Provigo à Varennes. Je l’ai déposée doucement sur le top de nos achats dans le caddy, et une fois à la maison, elle était déjà en mille mardes. Ça fait toujours ça. Je sais pas transporter des tartes adéquatement. 

 

D’ailleurs, un peu déçue de pas trouver de tarte aux cerises quand je fais mon épicerie en ligne. :((( J’ai presque fini de manger mes grands-pères dans le sirop, faut vite que je trouve une autre solution dessert. 

 

Pour finir : journée un peu plate où rien ne marche, la première neige qui déprime, je suis pas sortie marcher, mon salon est encombré parce que je fais encore du rangement, pis mes vis sont trop petites pour les grosses équerres qui vont servir à fixer mes tablettes à chats. Chu fru. Mais bon, je vais quand même pouvoir poser les autres, alors ma gueule.

 

C’est drôle, je viens d’expliquer à Régis que Whitney est vraiment bonne pour trouver des parcours efficaces quand on joue à la corde (on fait ça drette là, pendant que j’écris), pis elle a dit : « C’est pas une tarte. » What’s up les tartes? C’est pas comme si je parlais souvent de tartes. Me semble? 

 

Okay, je vais aller rêver à des tartes, ou à Vickie. Le best ce serait les deux en même temps. Bonne nuit!

Ma lenteur; la vélocité de Whitney

[Originalement publié sur mon Patreon le 2 novembre 2020.]


Aujourd’hui j’ai pas cuisiné alors j’ai eu beaucoup de temps pour rien faire et pour parler 1 h 30 au téléphone avec ma squish Claudine.

Ça a été looooong faire mon magasinage en ligne su Home Depot. Il était question de prendre des décisions de dimensions de vis et d’équerres, et je me rends compte que j’aurais jamais pu faire ça la nuit dernière. J’ai longuement hésité entre les équerres de trois pouces et celles de quatre pouces. Ensuite, il a fallu que je comprenne c’est quoi une vis no 8, que je compte ce qui me reste de vis, que je prenne des DÉCISIONS, oh my god c’était épuisant. Je me suis trouvée pas mal inadéquate, mais une fois que ma commande fut passée, j’étais quand même satisfaite. Après, j’ai ressenti de la culpabilité pour avoir dépensé 25 $ de frais de livraison, puis je me suis dit que je me serais sentie coupable également si je m’étais rendue sur place pour prendre ma commande, culpabilité agrémentée d’anxiété face à une plus grande probabilité d’exposition au virus.


En tout cas, ça fera avancer mon projet de poser des tablettes partout pour ranger mes livres et pour le plus grand plaisir de mes chats, surtout Whitney. À l’instant même, on joue avec sa corde préférée sur la tablette que j’ai fixée au-dessus de la tête de lit, elle arrête pas de couiner, roucouler, miauler, ça la rend vraiment fofolle ce jeu-là et on n’avait pas joué depuis qu’on a quitté à contrecœur le Manoir Po en mai dernier. Elle va capoter en s’il vous plait quand j’aurai installé toutes les tablettes!


Bonne nuit!


Hiiiii, le petit cordon dégueux!


Pure vélocité de Whitney









J'ai testé les pizzettes du Café Dei Campi et le résultat fut incroyable CLIQUEZ POUR EN SAVOIR PLUS!!!1

[Originalement publié le 1er novembre 2020 sur mon Patreon.]


J’ai pas pu continuer ma frénésie de rangement aujourd’hui parce que j’ai décidé de cuisiner.

 

Il était environ 21 h quand je me suis levée de ma chaise pour commencer à me faire à manger. Le temps que je prépare la bouffe, que ça cuise, que je mange, que je fasse la vaisselle, que je lave la cuisine toute collante, et que je me brosse les dents, il était rendu 23 h 47. Là, j’ai une question pour les gens qui cuisinent chaque jour :

 

Comment vous faites?

 

Comment je pourrais faire d’autres activités si je cuisinais chaque jour? En plus, j’ai juste fait des grands-pères dans le sirop (ma première fois!) et des légumes et edamames sautés qui étaient surgelés (sauf les ognons; j’ai coupé moi-même des ognons). 

 

En tout cas, c’était bon, mais salissant : ma cuisine était toute collée. Le sirop a débordé pas mal, et j’en ai mis partout. 

 

Je sais pas si j’en ai déjà parlé ici, mais quand j’ai connu Thieuse, il m’a dit qu’une de ses « phobies » c’était les textures collantes. Il aime pas ça avoir les mains collantes après avoir mangé une clémentine, par exemple. Pour lui, c’est pire que du jus de marde, faut qu’il se lave les mains tout de suite. Et même quand il voit quelqu’un avoir les mains collantes, ça le met mal à l’aise. Vickie s’était pas gênée pour le troller avec ça quand je lui avais apporté une mousse aux framboises à l’hôpital lors de son dernier séjour. C’est pas une grosse phobie qui fait paniquer, ça fait qu’on se permet un peu de le taquiner avec ça des fois. Pour rire. Alors oui, j’ai tagué Thieuse sur Instagram quand j’ai parlé de ma cuisine collante. Il a dit que c’était « plus épeurant que The Shining ».

 

J’ai un peu trop mangé alors la marche de petit monsieur était pas de trop. Encore une fois, j’ai manqué de timing : si j’étais sortie plus tôt, j’aurais pu voir les kids déguisés pour l’Halloween. :(

 

Sinon, moi je me suis quand même déguisée aujourd’hui. En Carl Ling. Ça lui apprendra à faire une imitation de moi live dans ma face, pis à laisser son hoodie orange chez moi. J’ai fait jouer sa playlist de marde (c’est pas une manière de parler, il a réellement fait une playlist sur Spotify avec juste des tounes qui parlent de caca et de pipi) et j’ai fait des selfies et vidéos. KIN TOÉ.

 

Wow, j’ai été doublement bully aujourd’hui. Mais le sort s’est bien chargé de mon cas : le panier que j’avais minutieusement rempli sur le site de Home Depot s’est mystérieusement vidé, et je dois reprendre les mesures de mes tablettes pis toute, aaaaah. En plus ça coute 25 $ la livraison. Ça fait que j’essaie de rentabiliser ça et de commander toutes les choses dont j’ai besoin dans une quincaillerie, tout en restant raisonnable. Mais ossetie que c’est plate, ouf. Pis pourquoi j’ai déjà faim?

 

Ça doit être à cause de la discussion que je viens d’avoir avec Alexandre. Il m’a dit : « Chaque personne devrait manger au moins un cornetto avant de mourir. » On s’est donc mis à parler du bon manger du café Dei Campi, je l’ai cité sur Facebook, on a échangé sous la publication, et on a bien sûr fini par parler des incontournables pizzettes.


Les fameuses pizzettes du Café Dei Campi (1360, boul. Rosemont, Montréal).


 

Des fois, je fais des rêves de pizzettes. Le café Dei Campi a trois saveurs de pizzettes, qu’ils désignent par leurs couleurs : la verte (rapinis et pesto), la blanche (bébés tomates et olives) et la rouge (tomates et basilic). On capotait un peu parce qu’en fin de semaine, ils servaient des pizzettes géantes (des « pizzas », qu’ils disent), mais on les a ratées.

 

OK je vais retranscrire notre discussion ici, ça va être plus simple :

 

 

Moi — Imagine si on était des influenceurs. Dei Campi serait obligé d’acheter de nouveaux locaux pour grossir.


Alexandre — Ou de nous faire une batch de pizzettes géantes. C’est ce que je comprends de la job d’influenceur. Tu reçois des produits gratuits, ensuite tu influences en disant qu’ils sont incroyables. Faut respecter la chronologie. On attend nos pizzettes géantes, Café Dei Campi.


— Je sais pas pourquoi mais quand t’as parlé de recevoir une batch de pizzettes géantes, je me voyais couchée sur mon lit recouvert de grosses pizzettes.

 

— Ça ferait du bon contenu pour ton Instagram.

 

— Je vais me mettre à faire des selfies quotidiens le jour où j’aurai des couvartes en pizzettes géantes.

Une blanche.

Une rouge.

Une verte.

...

AYOYE C’EST LES COULEURS DE L’ITALIE?

 

— Tu viens juste de catcher ça?

 

— Ouf. Big brain. J’ai honte. Je me disais qu’ils les désignaient par leurs couleurs parce que c’était plus pratique.

 Et je trouvais aussi que la pizzette blanche était « pas si blanche que ça ».

 

— J’irais me coucher mais j’ai peur de te laisser seule après un si grand choc.

 

— OK, tapeu. Peut-être que je l’avais déjà réalisé à manné, pis que j’ai oublié, et que là je le « réalise pour une deuxième fois ». Je sais pas ce qui est pire entre les deux. 

Ayoye, mon cerveau. Peut-être que je vais en parler su mon blogue pour mieux digérer ça.




 

MISSION ACCOMPLIE, BONNE NUIT! XX 

 

PS : Si j’étais influenceuse, j’aurais peut-être plus besoin de cuisiner. C’est un pensez-y-bien.

 

PPS : Si j’étais influenceuse, je ferais moi-même mes photos au lieu de les piocher effrontément sur la page Facebook de l’entreprise que je veux vanter.

Pour Alexandre

[Originalement publié sur mon Patreon le 31 octobre 2020.]





 

À sa demande, une photo de mon nouveau classeur. Il est solide, lourd, froid, spacieux. C’est écrit Commodore dessus, et ça me fait penser au Commodore 64 de mon cousin Robi. Il avait des tonnes de jeux, dont plein de jeux piratés bizarres — je viens juste d’apprendre que The Great Giana Sisters c’est pas un hack de Super Mario Bros. — et toutes les fois où j’ai joué au Commodore dans sa chambre avec Janie ont contribué à rendre mon enfance plus belle et magique. Mon cousin a fini par me léguer tout ça, mais la console marche pas. Faudrait que j’en trouve une autre, et que j’aille chercher les jeux chez Patrick. Mais dans combien d’années pourrai-je aller visiter Patrick à Louiseville? 



 

Cette nuit j’ai pas beaucoup dormi, mais j’ai voulu me lever en même temps (presque) que Doune parce qu’il s’en allait à Varennes pour la fin de semaine. J’ai dit que c’était difficile pour moi de me lever, surement parce que je m’endors tard et que je me réveille mille fois jusqu’au matin, mais il dit que c’est à cause de ma petite dépression. Si tu le dis, Dr Carl Ling. Avoir un mauvais sommeil m’aide surement pas à combattre ma petite dépression non plus. Eh lala.

 

J’ai lutté contre l’envie de me recoucher après son départ, à la place j’ai passé l’aspirateur pis j’ai lavé mon beau classeur. J’ai commencé à le remplir, mais demain je veux vider mon garde-robe de salon pour trouver le stock parfait à ranger dans mon beau classeur. Chu un peu tannée de vider et remplir mon garde-robe, ça doit faire 10 fois que je fais ça depuis que je vis ici. Sans exagérer. Au moins, je me dis que je développe mes compétences en rangement, gestion des stocks et organisation de l’espace. Ou je perds mon temps. Je sais pas. 


J’ai HÂTE de ranger des choses là-dedans, hiiiiii! J’ai peut-être même envie d’une AUTRE classeur.



À défaut d’avoir le Commodore 64 de Robi, j’ai un NES, un Super NES, un N64, un GameCube et un Sega Master System. J’étais full contente que Ringuette ma lègue sa grosse tévé cathodique en bois, celle-là même qu’on utilisait pour jouer au SNES dans le sous-sol chez ses parents à Val-Bélair, et j’ai attendu plusieurs semaines avant de me décider à la brancher. J’attendais d’avoir fini mes choses urgentes avant de m’écraser pour jouer. LOL.

 

Grosse déception : la télé de Ringuette marche pu. :(((( Ça fait bien un son quand je pèse su power, mais rien de plus. J’ose pas essayer de la réparer, parce que Dr Carl Ling m’a bien mise en garde contre les risques de grosse décharge électrique en ouvrant une télé cathodique, et parce que je sais pas pantoute comment réparer une télé. J’ai bien essayé de brancher ma console sur mon écran plat, mais fuck it, j’arrive jamais à utiliser le menu, j’étais fâchée contre moi parce que je me trouvais trop boomer et impatiente, j’entendais la voix de Thieuse dans ma tête qui dit « check sué forums », mais j’étais trop fatiguée et marabout pour faire une telle chose. En guise de punition, j’ai fini la soirée devant Netflix. 

 

Je voulais juste partager des photos de mon beau classeur, je suis trop fatiguée pour écrire, je sais pas pourquoi je suis encore là. BYYYYYE! xx

L'art de ne pas marcher

[Originalement publié sur mon Patreon le 30 octobre 2020.]


[EDIT : J’avais écrit « ver solidaire » accidentellement, c’était même pas une autre de mes jokes pourries!]


Mardi, j’ai marché gros. Mon cell dit 20 289 pas. Je me suis rendue dans Rosemont, où NADZ m’a rejointe pour m’aider à transporter un beau classeur. J’avais une idée fixe de classeur depuis au moins deux semaines, pour moi c’était devenu la meilleure solution de rangement avec style, et quand je dis idée fixe je veux dire par là mini obsession, genre j’écoute une série et dans une scène qui se passe dans un garage, je vois un classeur et je pense : Hum, ça c’est un beau classeur. 

 

En tout cas, le classeur, je l’ai enfin, il est rentré de justesse dans le char et je suis super contente. Tout de suite après, je me suis rendue chez Doune, j’ai dormi là, et le lendemain on est revenus ensemble chez moi. Donc hier, 7 157 pas. Je me sens un peu raquée aujourd’hui, signe que j’ai perdu tous mes beaux muscles durement gagnés en deux ans d’entrainement au gym. Ça doit faire trois fois que j’essaie de reprendre mon programme d’exercices à la maison. J’ai hâte de réussir.

 

Doune et moi on est à une distance de marche d’environ une heure. Avant de partir, je lui ai dit que si jamais il était trop anxieux pour parler durant le trajet, on pourrait juste écouter de la musique pis c’est correct. Il avait pris une canette de boisson au THC pis il était pas mal énarvé. En fin de compte, on a parlé tout le long et j’ai pas pu découvrir les 1500 tounes du iPod qu’il m’a prêté. 

 

— J’étais super gênée quand j’étais enfant. Pas capable d’aborder des inconnu·es, ça me terrifiait. Et quand je voyais d’autres kids de mon âge parler facilement avec les autres enfants, ou pire, avec des ADULTES, ça me faisait capoter. Je comprenais pas comment y faisaient, et je les enviais un peu. 

— Y’avaient toutes la toxoplasmose.

 

Dr Carl Ling a émis un diagnostic éclair. J’aime ça! Je compte ça dans les petites choses qui m’aident à garder ma dépression pas trop grosse. 

 

— Mais je suis pas restée gênée tout le temps, là. À manné j’ai fini par être capable d’aller vers les autres sans me sentir trop intimidée. Vers l’âge de 7 ans, je dirais. Quand j’ai eu mon premier chat, Neuneu.

— Toxoplasmose.

— Bin non je te niaise. C’est plus vers secondaire 2, je dirais.

— Quand t’as commencé à faire la litière de ton chat.

— Hé hé.

 

Doune peut bin parler de la toxoplasmose des autres, lui il a un ver solitaire. C’est mon diagnostic. C’est rendu que des fois je lui demande « ton ver solitaire aime-tu ça les grands-pères dans le sirop? » pis il répond juste oui ou non sans trouver ça drôle.

 

Vers 20 h, quand Doune est allé se coucher (wtf se coucher à 20 h?), je me suis retrouvée devant un dilemme : je bleache et teins mes cheveux ou je sors faire une marche de petit monsieur? Quand je suis devant un dilemme, j’ai souvent le réflexe de penser « je dois choisir l’option la plus difficile », c’est à cause d’un livre de croissance personnelle toxique que j’ai lu quand j’étais ado, ça s’appelle L’art de ne pas travailler, et le titre est vraiment trompeur parce que ça parle pas pantoute de pas de travailler, ça dit plutôt que si tu travailles fort et que tu prends toujours le chemin le plus difficile, ta vie sera ensuite plus facile. LOL. Ça m’a pris des années pour comprendre que c’était pas vrai pantoute, sauf que, comme bien des niaiseries qu’on apprend en grandissant, ça a quand même fait son chemin dans ma tête et je dois travailler fort (hihi) pour désapprendre ça.

 

J’ai pas obtenu la couleur que je visais parce que j’ai pas assez bleaché mes cheveux, mais l’important c’est qu’ils n’aient pas fondu. Demain, la lumière du jour me dira si j’aime ça ou pas. Sinon, too bad. 

 

J’ai pas marché aujourd’hui, mais j’ai CUISINÉ. Ça faisait longtemps que Doune et moi on planifiait de faire le tofu au beurre de Jean-Philippe, j’ai même acheté des épices juste pour ça, et on l’a enfin fait tantôt. Aucune blessure, aucun incendie. C’est full bon, le ver solidaire de Doune est surement content, pis la prochaine fois on va doubler la recette pour se congeler des ptites portions.

 

Quand Doune s’est levé, on a regardé The Stoned Age, le film de party culte à ma cousine Janie pis moi, mais juste avant je lui ai montré le sketch de la cowbell vu que la toune de Blue Oyster Cult est un peu un personnage du film. Ah, chu trop fatiguée pour détailler, je continuerai demain.

 

C’était overall une bonne journée, je dis au moins 7,5/10. Bonne nuit les ami·es!

Notre plus belle épicerie

[Originalement publié le 27 octobre 2020 sur mon Patreon.]  

Tantôt, avant d’aller faire ma marche de petit monsieur, j’ai demandé à Régis si elle voulait que je passe lui donner son dessin de Doune qu’on lui doit depuis des mois — c’était sa paye pour son travail de révision sur notre fanzine Pèse su play pis meurs. Payer en dessins, c’est ça notre système économique, OUÉ. Comme elle s’en allait au dep, je lui ai proposé qu’on marche un peu ensemble. 

 

Les marches entre ami·es, c’est ça ma vie sociale maintenant, et je sais jamais si je dois m’estimer chanceuse d’avoir ça ou si c’est un signe que tout s’écroule, mais en tout cas je les apprécie pour vrai. Samedi, j’ai marché un peu avec Thieuse, et ce soir, c’était mon bon Régis, et ça m’a fait du bien de la voir et de jaser avec elle. 

 

On arrive au dep et je lui demande de me pogner une bouteille de savon à vaisselle parce que j’en ai pu pantoute et je sais que ma pile de vaisselle travaille fort pour toujours se dépasser. J’attends et je check mes messages, en souriant niaiseusement parce que Régis vient de me faire rire.

 

Un dude arrive vers moi, je me tasse pour le laisser passer. Mais il veut pas entrer dans le dep, il veut juste « se réchauffer » — moi j’entends plutôt qu’il veut « socialiser ». Il me regarde, je vois qu’il veut engager la conversation. 

 

— Wow, tes yeux, y’a beaucoup de travail là-dessus. Un bon 2-3 heures?

— Hein? Bin là non. 

— Une demi-heure?

— Ça c’est si je fais autre chose en même temps. [Ayoye, pourquoi j’embarque?]

— Multitasking, hé hé!

— J’appelle plutôt ça un déficit d’attention. [Je devrais pas répondre…]

— Ah. Qu’est-ce que tu fais de bon? 

— J’attends mon amie. [Pis j’ai hâte qu’elle sorte.]

— Pis vous faites quoi ce soir?

— On fait l’épicerie! [Non, on va pas t’inclure dans nos plans…]

— Han! Yé pas un peu tard pour ça?

— Y’a pas d’heure pour faire l’épicerie, c’est pour ça que c’est toujours ouvert.

— Pis vous faites quoi après, vous allez vous faire une bouffe? [Chu tannée…]

— J’sais pas. On socialise dehors. C’est comme ça que ça se passe maintenant han? [Non mais j’va-tu la farmer ma yeeeeeule!]

— Vous habitez où? 

— On est dispersées.

— Non mais là, vous allez où?

— [outrée] Tu veux que je te donne mon adresse? [Je suis vraiment la meilleure pour me défendre.]

— Han bin non. Pas besoin, je vais vous suivre, hé hé.

— Viens-tu de me faire une joke de stalker à 1 h du matin? [Quelle répartie! etc., etc.]

 

Régis sort avec sa boite de sacs poubelle, me tend ma bouteille de savon à vaisselle. Wow, c’est la plus belle et la plus désirée bouteille de savon à vaisselle que j’ai jamais vue. Régis a dû le voir dans mes yeux :

 

— Old Dutch, ça c’est bon!

— Citron, en plus. Un classique!

— Oué!

— C’est la plus belle épicerie de toute notre vie.

 

On s’éloigne, le dude nous regarde, avec un air un peu what the fuck. Je résume à Régis notre discussion, discrètement, pour qu’on se méfie toutes les deux. Le monde appartient aux dudes, et ça laisse peu de place à l’insouciance pour les autres.

 

Il nous a quand même suivies de loin sur deux coins de rue. Régis a proposé d’aller chercher sa batte de baseball cloutée, mais j’ai dit nenon, je veux pas qu’il sache où tu vis, anyway j’ai du poivre pis on a marché vite toutes les deux, Régis m’a montré son passage secret, on a fait un détour, et hop! on a semé le gentil stalker.

 

Toujours en marchant, on a parlé de rouge à lèvres, de notre usage de Facebook, de sexe (je lui ai demandé si je pouvais être son p’tit génie sexuel; je vais essayer d’en reparler ici prochainement), de nos émotions, de santé mentale, DE NOS CHATS, de nos ex, de son amie Josianne, de la pièce qu’elle écrit, et de plein d’autres affaires, et je pense que je lui ai coupé la parole plusieurs fois (je m’excuse Régis), faudrait que j’apprenne à me calmer un peu quand je vois du monde.

 

J’ai testé le savon à vaisselle, ouh la la, ça sent le bon vieux produit ménager d’antan qui tue les virus et les bactéries.

 

Bonne nuit!

 

J'ai fait un petit meme de dépression

[Originalement publié sur mon Patreon le 26 octobre 2020.]


J’ai été fru presque toute la journée. Ça avait pourtant bien commencé : je me suis levée tôt, quand Alexandre m’a appelée pour me dire qu’il était devant ma porte avec mes pizzettes et mon beigne. C’était pas une visite surprise, là, c’était planifié. Il me livre quand même souvent du Dei Campi, il m’en a même amené jusqu’à Varennes. C’est un bon ami.

J’avais pas mangé de beigne depuis l’hiver dernier, alors c’était un peu ma fête pour déjeuner. Après, j’ai reçu un email stressant, et ça m’a fait chier pour toute le reste de la journée.


Chantal et moi on a zoomé pendant 2 h 30, et ça m’a fait du bien même si on a parlé de sujets difficiles. Lydia est venue parader devant sa caméra, Démon a fait pareil. Je m’ennuie de mon amie, et je sais pas quand je la reverrai. 2020 pis on n’a toujours pas de warp zones, PFF.


J’ai hâte d’aller voir Patrick à Louiseville, aussi. Je m’inquiète pour lui, même si je sais qu’il est solide, résilient. Il a quand même beaucoup d’expérience avec la solitude et l’isolement, qu’il a d’ailleurs bien rentabilisés dans Le modèle de Nice, que je considère comme son meilleur livre (ou presque).


Si j’étais capable de lire je le relirais drette là au lieu d’écouter des séries que j’oublie au fur et à mesure. Une amie m’a demandé de lire son manuscrit. Je sais pas si c’est un secret alors je la nommerai pas, mais j’aime toujours ça la lire, je reçois même des notifications quand elle publie un nouveau statut sur Facebook, et j’avais hâte de lire ce qu’elle m’a envoyé, mais j’y arrive pas. Je suis pas capable de lire. Je vois des mots, des phrases, je lis une phrase, je comprends la phrase, je lis une autre phrase, j’oublie la phrase d’avant, après je vois juste des mots, des petits groupes de lettres.


Ouais, comptez pas trop sur moi pour me relire quand j’écris, lol. Je sais même plus de quoi je voulais parler.

Hé hé.


Ça va pas si mal que ça, là. La première vague a été plus toffe sur le moral, je pleurais tout le temps et j’ai vu personne d’autre que mes chats durant deux mois consécutifs, je me suis même demandé si les lapins de Varennes étaient vraiment là ou si j’étais pas la seule à les voir, jusqu’à ce que l’un d’eux me dise sur le boulevard René-Gauthier « bin voyons, tout le monde nous connait ici », puis ma sœur m’a dit qu’en huit ans elle a jamais vu un seul lapin à Varennes, mais je sais qu’ils étaient là pour vrai parce que je les ai comptés (27 vivants, 2 morts, du 4 mai au 18 juin).


Bon, je suis fatiguée, je vais aller écouter une série quelconque jusqu’à l’endormissement. Bonne nuit!

Pas facile

[Originalement publié le 19 octobre 2020 sur mon Patreon.]


 

Je vais bientôt (à manné) finir ma semaine de travail.



Comment vous allez?

Le plan de ma journée + une photo de mon beau chat brun

[Originalement publié le 6 octobre 2020 sur mon Patreon.]


Le plan de ma journée c’était de commencer par le travail mental, c’est-à-dire la demande de bourse au Conseil des arts du Canada (j’ai l’doua de rêver), puis terminer par le travail manuel : une deuxième et dernière couche d’apprêt dans la cuisine, ramasser le chantier, faire du lavage, etc. J’ai évidemment fait le contraire, et je suis contente parce que j’ai une belle cuisine peurope et lumineuse, mais il est passé 3 h du matin et j’ai pas full avancé dans ma demande. J’ai au moins mis à jour mon « CV artistique » (querisse que c’est niaiseux mon CV artistique), et j’ai aussi écrit à ma clinique vétérinaire comme je devais le faire, et fait la commande d’épicerie et prenant soin cette fois d’acheter les ingrédients de la PROCHAINE RECETTE, j’ai même joué avec Démon et sorti le recyclage, mais l’affaire que je dois faire avant le 7 octobre? HÉ HÉ. 

Je prends aussi le temps de bloguer parce que j’essaie de documenter ma vie vu que j’oublie tout à cause de mon cerveau qui a pris des vacances sans moi. Et pour vous dire, à vous mes cher·es mécènes, merci de me lire ici et de continuer de me soutenir même si je suis pas toujours constante ni intéressante.


En bonus, voici une photo de Frédéric-Démon, mon brave collègue durant mon stage de cinq semaines chez Doctorak.co :


Je comprends même pas sa face, il a jamais cette expression! 




Recette de nouilles aux légumes volée à Doune

  [Originalement publié sur mon Patreon le 4 octobre 2020.]


Mon sondage sur Instagram m’indique que 100 % des répondant·es souhaitent connaitre la recette de nouilles aux légumes que j’ai piquée à Doune, alors la voici sans plus tarder, je sais que vous avez faim et êtes impatient·es parce que toute va mal tout le temps :


·  des edamames surgelés

·  des légumes surgelés au choix

·  des haricots verts fins surgelés c’est nice

·  des nouilles au choix (oui, je vous laisse beaucoup de liberté dans cette recette)

·  de l’huile végétale (j’ai choisi de l’huile d’olive)

·  des sauces au choix (soya, mirin, huile de sésame — ÇA COMPTE POUR DE LA SAUCE)

·  du sel

·  facultatif (tout est facultatif anyway) : des pinotes ou des graines de sésame


Les outils nécessaires :


·  une source de chaleur, genre un four qui marche

·  une poêle

·  un chaudron

·  une passoire

·  au moins une cuillère

·  une spatule ou une grosse cuillère pour brasser les légumes


OK j’ai commencé par faire bouillir de l’eau avec une pincée de sel dans le chaudron, et j’ai querissé les légumes dans la poêle sur un petit fond d’huile d’olive. Je mets tout au maximum tout le temps mais je sais pas si j’ai rapport de faire ça.


Aux légumes j’ai ajouté de la sauce soya et du mirin, et j’ai remué avec une spatule pour pas que ça brule au fond.


Quand l’eau a commencé à bouillir, j’ai ajouté mes nouilles — j’aime bien les fusillis, c’est l’fonne dans bouche. Quand les légumes ont eu l’air un peu cuits et que toute la sauce fut évaporée, je les ai retirés du feu le temps que les nouilles soient cuites.


Après, j’ai égoutté les nouilles et je les ai ajoutées aux légumes. J’ai fait cuire encore un peu, après avoir ajouté encore de la sauce soya et du mirin, et une petite quantité d’huile de sésame. Je sais pas trop doser les sauces, alors allez-y au gout, sachant qu’il vaut mieux commencer par moins parce que ça s’enlève pas hein.


Vous pouvez manger ça direct dans la poêle, ou verser votre repas dans un bol pour faire plus chic. C’est un repas complet, et si vous choisissez des nouilles de grains entiers, ça fera encore plus de fibres pour faire des belles selles.