lundi 28 février 2022

1 bonne nouvelle + 1 mauvaise nouvelle + 2 critiques cinéma

 Ce matin, j’ai enfin eu une réponse du Conseil des arts du Canada (CAC) : mon projet est refusé. Encore. J’ai bien essayé de pas me créer d’attentes, ça reste poche pareil, parce que cette bourse aurait changé ma vie. Bien essayé de pas trop me laisser affecter non plus, mais ce refus arrive comme une petite cerise sur le sundae de marde. Au moins, ça me permet de passer à autre chose et de réfléchir à un autre projet qui me stimulerait. J’aimerais ça dire que je vais écrire ce livre avec ou sans bourse, mais ça me demanderait trop de temps et d’énergie pour que je puisse le faire à temps perdu pendant que je travaille. Là, j’ai besoin d’un projet qui sera pas casse-tête au moins durant l’étape de création, quelque chose de gnéseux et le fonne. On verra.

Avec toutes les affaires qui me stressent et me pèsent en ce moment, j’ai pensé à faire un tableau des choses belles et des choses laides (au niveau personnel et mondial), me disant qu’avoir une vue d’ensemble m’aiderait à relativiser un peu, sauf que j’ai eu peur que le simple fait de voir la liste de choses laides me déprime davantage, alors j’ai laissé faire.

Je me suis dit : bon, qu’est-ce que je peux faire right now. Me maquiller. J’ai une nouvelle palette, je vais toute l’étaler dans ma face. M’entrainer. Je peux faire les exercices que j’ai pas faits hier. Faire du ménage sur mon bureau. Y’a tellement de fichiers que je sais pu ce qui est important, j’ai même des dossiers qui s’appelle « à classer » et « cossins ». Tchatter avec mon Boubeur. C’est un bon ami, il est empathique, il me fait rire. Je peux aussi rayer une chose de sur ma liste qui me pèse depuis un bout, soit appeler mon agent de Service Québec pour connaitre mon admissibilité à certains programmes de formation payés. Réponse : c’est pas clair, ça prend le rapport final de ma conseillère en orientation. Bon, ça fait quand même une chose de faite. Ensuite? Lire? Non, trop immobile, trop risqué pour partir dans mes pensées intrusives. Aller marcher! Trop frette, pas de motivation.

Ah oui, j’ai quand même eu une bonne nouvelle ce même matin : Métro m’a remboursé les billets de loterie que j’ai achetés mais jamais reçus lors de ma dernière commande. J’ai hâte de redonner cet argent à Loto-Québec!

Ce soir, Thieuse m’a montré plusieurs comptes qu’il suit sur Instragram qui n’ont rien à voir avec le militantisme ou l’actualité politique. Des artistes et des gnéseries. Et des comptes YouTube qui sont comme du Reader’s Digest mais de vidéos de l’internet. La vidéo du chevreuil, un classique, m’a rappelé un autre classique qui, à mon avis, est l’une des meilleures vidéos sur YouTube. Je l’ai partagée sur Facebook pour illuminer mon réseau social, et je vous recommande de la regarder aussi, ça dure exactement 10 secondes.

Okay, c’est l’heure d’aller me trouver un flim prédodo. Après avoir écouté The Wolf of Wall Street et Blow l’un après l’autre, cette nuit j’ai fait un rêve de party de millionnaires de cocaïne de sexe de bord de piscine creusée. La lettre du Conseil des arts m’a ramenée sur terre sur un estie de temps.

Bonus : deux critiques cinématographiques avant de quitter.

The Wolf of Wall Street : me demande combien de personnes ont décidé de devenir des crottés après avoir vu ce film.

Blow : bravo pour les perruques; j’ai un peu pleuré.

Le corps et l’esprit

 Aujourd’hui j’ai vu Evlyn. Ça faisait longtemps! On a marché un peu ensemble, alors j’ai pris l’air à la lumière du jour – ça m’arrive pas souvent. Ça m’a fait du bien de voir mon amie, et je vais essayer d’être un peu plus sociable prochainement pour me réhabituer à côtoyer une variété d’humains.

Après, je suis rentrée chez moi et j’ai fait mes exercices au sol, ceux qui me tentent le moins d’habitude. Ça aussi ça m’a fait du bien. Du bien dans le sens je prends soin de mon corps. Ce corps que j’arrive pas toujours à habiter. Et je sais que prendre soin de mon corps a un impact sur mon esprit, parce que mon esprit fait partie de mon corps. Je me suis jamais sentie aussi en forme que durant les deux ans où j’allais au gym régulièrement. Pas même quand j’avais 20 ans. Je me sens pas prête à retourner dans un gym, mais je voudrais que ça redevienne une habitude de faire mes exercices chez moi. Je me dis que je pourrais en faire un peu chaque jour, au lieu de planifier une grosse séance. Je regarde mes deux posters de Rocky dans mon salon-bureau-salle d’entrainement (c’est une grande pièce). Ma cliente pref m’a envoyé ça l’année passée pour me faire rire, parce que je lui parle souvent de l’image de Rocky pour me motiver, tant pour faire du sport que pour travailler. Elle voulait juste me faire rire, mais je les ai affichés pour vrai! C’est un peu des talismans.

Tantôt j’ai pensé que je devrais aussi avoir un poster d’Hélène pour me motiver et m’inspirer. Hélène la lutteuse. J’aime sa vision du sport, elle en parle de manière positive, sans mettre l’accent sur l’hyperperformance ou la compétition. Le sport comme un cadeau qu’on se fait. C’est ça que je veux faire. Je deviendrai pas lutteuse, parce que les sports de contact me font peur, mais je veux me sentir en forme, et même dépasser mes capacités. Je veux recommencer à mettre du glitter sur mes muscles.

Ces jours-ci je pense beaucoup à tout ce que je peux faire pour apaiser et prévenir l’anxiété aigüe apocalyptique (merci encore pour les trucs!). J’ai même essayé de cuisiner pour me sentir mieux. Ça m’a occupé l’esprit et les mains, et ça m’a donné des bons muffins (et des carrés aux dattes tellement durs que ça m’aurait pris une foreuse pour les découper; je vous rappelle de pas les cuire plus de 45 minutes).

Après le souper, j’ai pris un bain. Une autre affaire que je fais pas assez souvent. Huit ans sans avoir de bain, et maintenant que j’en ai un, je me gâte pas plus que ça. WTF. Pour réussir mon bain, je dois préchauffer la salle de bain un peu, ajouter une lampe de chevet (pas à côté du bain, je suis pas si dangereuse que ça) si je veux lire (la lumière de base est trop vive et le ventilateur, trop bruyant), allumer des chandelles, ajouter une pochette d’avoine dans l’eau, un petit canard, et garder une serviette sèche à proximité pour pas mouiller mon livre. Ce soir, j’ai décidé de relire Notes 5 : quelques minutes avant la fin du monde de Boulet. Comme ça fait plus de 10 ans que je l’ai lu, j’ai tout oublié alors c’est comme si je le découvrais encore une fois. J’ai oublié le canard de bain, mais j’ai laissé entrer les chats quand Whit a commencé à pleurer de l’autre côté de la porte.

Les chats, ça peut autant agrémenter l’expérience du bain que la gâcher un peu. D’abord, si je prends un bain, c’est pour me détendre. Mais si j’ai tout le temps peur qu’un chat pogne en feu en frôlant une chandelle, je suis un peu moins détendue. Ensuite, je dois dire qu’à chaque fois qu’un chat vient se balader sur le rebord du bain, j’ai toujours en tête des images du chat en question qui glisse et tombe dans le bain, se débat et me lacère le corps en essayant de sortir de là. Pas super relaxant non plus. En plus, en ouvrant la porte ils font entrer un courant d’air froid. L’été, c’est correct, mais l’hiver il fait à peu près 18 degrés chez moi (16 la nuit). Moins le fonne. Et ce soir, Frédéric-Démon a décidé de faire une bouse pendant que j’étais dans le bain. Je me suis dépêchée de refermer la porte avant que l’odeur n’entre (fiou), mais quand même. Maudits trolls.

Mais regardez comme elle est magnifique :


Je peux pas être stressée longtemps en leur compagnie. Les petites tensions ou irritations durent jamais.

Là, je suis au lit, Démon est couchée en boule sur moi et il sent full bon, et je suis en train de me demander si j’écoute un film ou si je donne une chance à une nouvelle série. Mais quelle série? J’essaie Communitypour une deuxième fois – je suis à l’épisode 10 de la première saison — mais je suis pas sure d’aimer ça. C’est vraiment toffe de trouver de quoi de pas du tout anxiogène en ce moment. Même les documentaires nature de la BBC, avec les images superbes d’animaux et la voix apaisante de David Attenborough, ça finit toujours par trigger l’écoanxiété. Et les comédies me gossent 9 fois sur 10. J’aime les films d’horreur, mais sont pourris la plupart du temps. Au fond, j’aurais juste voulu que The Office finisse jamais. Faudrait que je fasse une note de blogue sur les séries que j’ai aimées et pas aimées sur les sites de streaming, et j’aimerais ça avoir vos suggestions. Mais là, pour ce soir je vais bien me trouver de quoi pour shut down mon esprit jusqu’à l’endormissement, pour bien finir cette journée de congé réussie. Bonne nuit!

samedi 26 février 2022

Rêve dystopique du 26 février

 Pour la troisième saison d’une série populaire, Netflix avait décidé de faire une série « participative », pour que son public se sente plus impliqué. Sauf que ça marchait tellement bien qu’en l’écoutant, on finissait par se retrouver à jouer un rôle dans la série.

Synopsis de la saison : Une compagnie qui fabrique des bonbons populaires cache en fait une entreprise qui exploite des zombies-esclaves. Pour atteindre cet état, ses « employé·es » doivent passer par un processus de lavage de cerveau, d’où iels en ressortent dociles, les yeux vitreux. Les bonbons se vendent dans les dépanneurs et les enfants qui les achètent semble devenir accros.

Parce que c’est dans mon rêve qu’on se retrouve, j’ai évidemment un rôle dans la série. Et dès que je me rends compte de ce qui se passe, je cherche absolument un moyen de m’échapper de cet endroit badtripant. Chaque fois que ça devient trop anxiogène, je dois me rappeler que je suis dans une série fictive. Sauf que plus ça va et moins il y a de différences entre la fiction et la réalité.

On est une grosse gang, et parmi les gens je reconnais Laurie Bédard et du monde avec qui je suis allée à l’école, du primaire au cégep. On se fait déplacer tranquillement en groupe, comme du bétail, vers l’endroit où on sera transformé·es en zombies, et je me rends compte qu’à ce stade, à peu près personne réalise ce qui se passe. Sauf que ça devient de plus en plus dur à cacher qu’on est dans un endroit violent et dangereux, où nos vies ne comptent pas. Par exemple, deux personnes utilisent un ascenseur sans murs, mais celui-ci bogue et écrase la tête de quelqu’un qui se trouvait en dessous. Cette scène est censée être drôle, mais des gens autour commencent à trouver ça inquiétant (lol).

À la tête de cette entreprise maléfique se trouve une femme qui prétend avoir des pouvoirs psychiques. Elle est censée pouvoir lire dans l’esprit des gens et connaitre leur passé. Les traits de son visage ont légèrement changé au fil des saisons : c’est parce qu’elle s’approprie les traits des personnes qu’elle tue.

Je fais la file pour mon évaluation physique, juste devant Laurie. Je sais pas pourquoi, mais tout le monde doit être évalué par la patronne. Dans son bureau, elle me regarde de la tête aux pieds, me dit que mon derrière (!) est pas assez gros, que c’est malheureux (okay?). Vient le temps de « lire dans mon passé ». L’air profond, elle me demande : « As-tu déjà eu une infection urinaire? ». Je me dis wow elle se trouve maligne, je réponds poliment : « Oui, comme la plupart des femmes… ». Et elle réplique : « C’est parce que je connais bien ton arêtre. » Et là je me dis ayoye elle sait même pas dire URÈTRE, elle invente des termes anatomiques, elle est pas mal plus conne qu’elle s’imagine.

C’est peu après que je réussis à m’enfuir. Je cours dehors sur le bord de la rue, et une limousine ralentit en s’approchant de moi. Une portière s’ouvre et un homme m’ordonne d’entrer. Je refuse et je continue de courir. Je le vois revenir souvent vers moi, je lui échappe chaque fois, puis j’emprunte une rue pour essayer de le semer. Je suis dans mon quartier d’enfance à Beauport et je me concentre pour courir vite et sur quatre pattes. Je me concentre assez pour en venir à courir comme un lévrier. Je deviens un lévrier. Sauf que je suis tellement concentrée à courir comme un lévrier que je regarde pas trop où je cours et je me retrouve à sauter dans une falaise. C’est si haut que je peux voir la ville de Québec devant moi, et pendant que je tombe dans le vide, je me dis okay, cette chute est assez haute pour me tuer, c’est ici que je meurs.

Comme de fait, je meurs, puis je me retrouve à flotter « dans les limbes » jusque dans la tour d’appartements où j’habite avec mon chum. Rendue dans l’appart, je me réincarne en chiot. Sauf que je vois le petit chiot, je le prends (avec mes mains d’humaine?) et je le dépose dans un ziploc (WTF). L’instant d’après, je suis comme vivante et revenue, mais sous ma forme humaine. Mon chum est là et me parle comme si de rien n’était. Je dis « t’es pas fâché que je me sois absentée durant des mois sans donner de nouvelles? ça t’a pas inquiété? », mais il dit que nenon, il comprend ça. J’essaie de lui expliquer rapidement que je suis en grand danger et que je suis recherchée par « la compagnie ». Je regrette subitement de pas être allée me cacher dans un endroit moins évident pour me trouver que chez moi pis mon chum (duh). Je décide donc de fuir par la porte patio du balcon, et j’entre chez le voisin en passant par sa porte patio ouverte, que je referme et verrouille derrière moi. Son appart est sombre et silencieux, je me dis qu’il doit dormir ou être absent, et je me cache dans un placard. Puis j’entends un coup de feu qui provient de mon appart.

Je me suis réveillée pas mal là. Mon chum est vivant, personne veut ma peau, mais je me sens encore un peu en état d’urgence.

Autre avis important

 L’autre soir, j’ai surpris un autre poisson d’argent qui se promenait parmi mes crèmes de soin, sur la petite tablette au-dessus du lavabo de salle de bain (vous aurez compris que ma salle de bain c’est le royaume des lépismes argentés). J’ai pensé qu’il était probablement en train de patrouiller pour trouver de la nourriture, alors je suis allée lui chercher quelques flocons d’avoine. À mon retour, il avait déjà descendu d’un étage.

Regardez comme il est mignon, en train de manger son avoine :


Ça peut pas être Gruau Argento, il est pas aussi gros

Tantôt, Whit a fait caca et ça l’a rendue folle de joie, alors elle galopait partout, et en passant sous le divan, elle a spotté un poisson d’argent de grosseur moyenne. C’était peut-être le même! J’ai dû jouer avec elle pour la distraire afin que le poisson puisse fuir. Je peux protéger les poissons d’argent de mes chats en tout temps, mais je le fais quand c’est possible.

Plus tard, j’ai vu Whitney mâchouiller quelque chose. J’ai rien trouvé. J’espère qu’elle a pas mangé notre coloc. :(

vendredi 25 février 2022

J’ai rêvé que Frédéric-Démon mourait

 J’ai rêvé que Frédéric-Démon mourait. Son petit corps était tout mou, il ne respirait plus. Je flattais, je le tenais dans mes bras et je sentais sa fourrure pour fixer son odeur dans mon cerveau. J’avais peur d’oublier son odeur. Je pleurais tant que je pensais : mon chum ne m’a surement jamais vue dans un tel état de tristesse. J’implorais ma mère de me laisser l’enterrer près de Po, Janine Suppo et Tui. C’était important pour moi qu’il ait ses funérailles, et sa petite tombe près de mes autres êtres chers.

Et puis, revirement soudain : Démon se réveille! Il n’était pas mort! Oh my god mon petit chat brun est vivant! Je le prends dans mes bras et je lui donne plein de becs, c’est le plus beau jour de ma vie, je suis la personne la plus chanceuse sur Terre.

Je me suis réveillée bouleversée par mon rêve, mais soulagée. Et super comprimée entre Whitney et Frédéric-Démon. Mes chats ont dormi blottis contre moi toute la nuit, sous et sur les draps en alternance. C’est des mégablottes et je les aime sans limites.


Frédéric-Démon qui attend que je me lève pour avoir son deuxième déjeuner de la journée.


Toute la journée je l’ai appelé mon chat vivant et je l’ai remercié d’être encore parmi les vivants.

mercredi 23 février 2022

Des trucs contre l'anxiété

 L’autre soir sur Mont-Royal j’ai vu passer un bonhomme dans son pickup avec des ti-drapeaux. Il klaxonnait. Avançait très lentement. Tusseul. Je me suis demandé : « C’est-tu un nazi? »

Mon état mental s’est détérioré dans les dernières semaines. En plus de la dépression qui sape mon énergie, j’ai la crise d’anxiété dans ma p’tite poche, toujours prête à se pointer quand ça lui tente. Faut que je réapprenne comment gérer ça.

Aussi, j’ai des nouvelles pilules! Je m’appelle maintenant


LORA ZOLAM.


Étant donné qu’on est pas mal laissé·es à nous-mêmes pour la gestion de notre santé mentale, j’ai demandé conseil à mes ami·es et connaissances sur Instagram, en vue de partager ça ici anonymement. Voici les trucs qu’on m’a généreusement proposés :

·  « Je fais de la pâtisserie. Trois gâteaux/biscuits back à back si y faut. Jusqu’à ce que mes respires de panique switch aux respires de focus. Microdosage de champignon aussi, mais parfois, rarement, ça empire. Juste regarder les animaux de mes amiEs en sachant que j’ai pas à performer socialement. Sleep it off with Seroquel. Envoyer des p’tits dessins aux amiEs par la poste. » Wow, ça fait plusieurs bons conseils! J’ai souvent des cravings de gâteau au chocolat de Sophie sucrée ces jours(semaines)-ci, je devrais peut-être essayer d’en faire un semblable, ça ferait comme un 2-en-1, genre shampoing-revitalisant pour les papilles et l’esprit. Jamais essayé la psilocybine. Très envie, mais je vais attendre d’être dans un meilleur état. Pis oui, les ami·es, continuez de partager des photos et vidéos de vos animaux, c’est pas quétaine, c’est beau et ça fait du bien. Oh, pis moi j’aime full ça envoyer des cartes postales! Qui en veut?

·  « Casse-têtes et mots croisés. [émoji de nerd] » Ça me rappelle que j’aimais ça faire des casse-têtes! C’est relaxant, pas trop exigeant (dépend du casse-tête, ouais). La première fois que j’avais rendu visite à Boubeur quand il habitait à Montréal, j’avais amené un casse-tête de vaches. Je filerais pour faire des casse-têtes de vaches avec Boubeur.

·  « Malheureusement l’alcool. [émoji triste] » Ouais, ça reste un anxiolytique accessible, même si c’est pas l’idéal. Je comprends tout à fait et je juge pas.

·  « Écrire mes pensées pis me dire “Estie c’est ben cave”. » C’est vrai que ça marche! Et c’est une raison de plus pour que je me remette à écrire quotidiennement. Y compris ici. Et quand je relis mon blogue, je me dis souvent « estie c’est bin cave »!

·  « Je me couche et je fais jouer en audio sur mon téléphone une série télé que je connais par cœur. » OUI! J’ai souvent fait jouer des séries la nuit pour chasser mes pensées envahissantes : Les Simpson, Kaamelott, The Office. C’est d’ailleurs dans ce but que je viens de réécouter The Office pour la quatrième fois, sauf que j’étais trop captivée et je l’écoutais trop attentivement pour dormir. Faudrait que j’en fasse des fichiers audios. Pour ma cinquième écoute. Ça me rappelle une installation que Thieuse avait faite dans une chambre d’hôtel de Québec il y a quelques années dans le cadre d’un évènement artistique, il avait recréé une chambre hommage à Vickie. De sous l’oreiller, on entendait Seinfeld et ses rires en canne. Durant des mois, chaque fois que je dormais avec Thieuse, j’entendais ces rires de sitcom comme un doux ronflement. On avait perdu l’insouciance et c’était devenu difficile de dormir. Les dialogues d’une série drôle ou légère qu’on connait bien, ça aide à distraire le cerveau des pensées intrusives.



·  « Jouer à des jeux vidéos, jaser avec quelqu’un de trucs légers, écouter mon émission antianxiété (Friends). » Mes jeux vidéos antianxiété : Zelda: A Link to the Past, Zelda: The Minish Cap, Final Fantasy IVet Mario 2 quand j’ai un peu de temps libre, sinon, Dr. Mario (ou, comme mon chum appelle ça, Mario Pélules) et Tetris (Tengen!). Je jouerais bien à Dr. Marioright now mais mon émulateur marche pu pis j’ai pas la force de gosser sur ça. [émoji fru]

·  Nicoucou* qui fait son p’tit drôle : « Je roule lentement dans mon truck din parcs avec des ti drapeaux. » EH LA LA. Plus sérieusement, les ami·es qui me font rire c’est très bon contre mon anxiété. Merci Nicolol!

·  « Le. Printemps. [émojis de taper des mains] » Ah crisse que j’ai hâte d’ouvrir les fenêtres pis marcher dehors et sentir un petit vent tiède. Et je m’ennuie d’entendre les engoulevents la nuit. Ils devraient revenir en mai.

·  J’ai aussi reçu comme réponse un émoji qui, je crois, représente un sourire concupiscent. Peut-être que la personne voulait sous-entendre que son truc contre l’anxiété c’est de fourrer ou se taponner. C’est des hypothèses plausibles parce que c’est vrai que ça libère des tensions. Ça me rappelle aussi que ça fait plusieurs mois que je suis censée m’acheter un Womanizer mais je trouve jamais le cash pour ça. (J’ai d’ailleurs une wishlist sexu au cas où des mécènes coquin·es oseraient m’offrir des jouets.) L’argent c’est vraiment bon contre l’anxiété. C’est malheureusement pas ce que je pourrais qualifier de « truc », étant donné que c’est pas à la portée de tout le monde.

·  « C’est cucu mais le “tapping” aussi appelé EFT. » Je suis intriguée. Je vois que c’est un genre d’acupression, il faudra que je lise un peu plus là-dessus pour comprendre comment ça marche.

·  « Surplanifier toute. » Oh oui. C’est tout récemment que j’ai commencé à décomposer mes tâches en sous-tâches, mais je sais pas si c’est de ça qu’on parle ici. J’avoue que je planifie pas tant que ça, et mes listes quotidiennes de choses à faire sont souvent flexibles. Par contre, à la fin de la journée elles me permettent de voir que j’ai fait des choses même quand je pensais avoir rien fait.

·  « Le clonazépam. [émoji rire aux larmes] » Hello beubé!

·  « Jouer avec mon ti chien. » TELLEMENT. Ça fait vraiment du bien de jouer avec mes chats. J’ai récemment chassé une crise d’anxiété solide avec ça. Ironiquement, je pense moins à jouer avec eux quand je suis anxieuse. C’est niaiseux. Pourtant, ça leur fait tellement de bien à eux aussi!


·  Comme mon questionnaire était suivi d’une photo de ma lava lamp, quelqu’un m’a répondu « Une lava lamp! », suivi de l’anecdote suivante : « Une fois j’étais battée avec mon ami et on faisait la narration du mouvement des bulles pendant genre 20 minutes. Je pense que c’est un bon exercice parce que ça fait décrocher d’une affaire x pour te concentrer sur de quoi de concret et d’apaisant. » Très bonne suggestion. Et tant qu’à avoir une lampe de chevet, aussi bien que ce soit une lampe de lave. Personnellement, j’en voudrais au moins une par pièce, et je dirais même que mon niveau d’anxiété mérite cette lava lamp.



·  « MÉDITATION CENTRÉE SUR LE SOUFFLE ET LA PRATIQUE ÉMOTIONNELLE. » J’avoue que j’ai peur de la méditation. J’ai peur d’échouer. Mais je devrais au moins essayer. AU MOINS.

·  « Laisser la dépression gagner. Mais sans rejoindre le territoire des ombres. Devenir une ombre sous le soleil, parmi les vivants. » Oh. Poétique, et assez équilibriste comme posture. Okay, je dois méditer là-dessus (hé hé).


D’autres trucs que j’applique et recommande :

·  Recess Therapy. Quand j’ai découvert cette chaine, j’ai regardé toutes les capsules. C’est beau, drôle, quioute, et l’animateur est toujours bienveillant avec les enfants. Mon pref c’est évidemment le kid qui tripe sur les dragons de Komodo



·  Des techniques de respiration. J’avais appris ça au cégep dans mon cours Yoga et relaxation, et je m’en suis souvent servi. Super aidant. J’en ai pas de particulières à proposer, je pense qu’il faut chercher et tester pour voir ce qui marche pour soi.

·  Bruler l’adrénaline inutile. Je fais des squats, je lève des poids. Un step ça pourrait être cool aussi, pour quand tu te sens pas capable de sortir marcher (ou parce qu’il y a un fucking couvre-feu, ou que tu te trouves dans un endroit où c’est difficile de faire des marches dehors). C’est un des trucs qui marche le mieux pour moi en cas de grosse crise d’anxiété.

·  Marcher dehors en écoutant de la musique. Meilleur encore si j’ai une nouvelle playlist motivante. Ça me fait un bien réel pour le corps et l’esprit. Des fois je prends des détours parce que la musique est trop bonne.

·  SNIFER MES CHATS. L’odeur de mes chats c’est l’une des odeurs les plus rassurantes que je connais. Et je suis pas seule à penser ça. Hélène m’a dit « des fois je me rappelle de son odeur pour me rassurer ». Moi je dis regarde une photo ou une vidéo du chaton d’Hélène, c’est déjà un crisse de gros baume sur le cœur et l’âme. Tellement quioute que ça me fâche! [émoji de colère] 

·  Bob Ross. Sa voix est des plus apaisantes, ses tableaux sont à peu près jamais perturbants : The Joy of Painting est surement l’émission la plus safe à regarder la nuit quand tu files pas. Toutes les saisons se trouvent sur YouTube, et Prime Video semble en avoir pas mal. Si tu cliques sur le lien, tu verras que j’ai fait exprès pour proposer un des épisodes où l’on voit Pea Pod, l’écureuil orphelin rescapé puis relâché par Bob. C’est normal si tu pleures. Parlant de pleurer, Mathieu et moi on avait été très émus en regardant le marathon Bob Ross sur Twitch en 2015, soit le moment où Bob Ross a été plus grand que l’ironie de l’internet.



·  La médication. J’en parle un peu pour contribuer à la déstigmatiser. J’ai moi-même un rapport ambivalent avec les médicaments. C’est complexe, compliqué et ça mériterait un texte à part, mais en gros, je me rends compte que je sous-utilise ma médication et que je devrais pas me gêner pour prendre une tite pilule quand j’en ai besoin. Faut y aller molo avec les benzo, mais dans mon cas je suis pas proche d’abuser.

·  Voyager sur Google Street View. Si t’as accès à internet, c’est gratuit et facile d’utilisation. J’aime ça aller revisiter des quartiers que j’ai connus ou habités, et bientôt je vais peut-être me risquer à voyager dans des villes du monde que je ne connais pas, comme dans le premier livre de François Blais que j’ai lu, Document 1.

MERCI FULL de m’avoir transmis vos trucs pour que je les partage avec le MONDE ENTIER (le monde entier peut lire mon Patreon). J’espère que ça pourra être utile, et je vais certainement essayer ceux qui me parlent. N’hésitez pas à en partager d’autres en commentaires, et prenez soin de vous, bisous!


*Je sais que j’ai dit anonymement, mais il m’a permis de le nommer.

mardi 22 février 2022

Ce fut une belle journée

 Finalement, ma journée vierge s’est dessinée assez tôt : je dormais quand mon ami José m’a écrit pour me dire qu’il avait trouvé un rendez-vous pour Frédéric-Démon à sa clinique avec la meilleure vétérinaire en ville. Alors ma journée ce serait ça, consulter pour m’assurer que mon chat n’a pas une tumeur cancéreuse.

C’est que vendredi soir, en rentrant de Varennes, j’ai trouvé une toute petite masse sur la fesse gauche de Démon. J’étais en train de lui faire un gros massage, il ronronnait fort, et j’ai senti comme un petit pois sous sa peau. Aucune rougeur, aucune lésion. Ça semblait pas lui faire mal.

AYOYE, ÇA DOIT ÊTRE UN SARCOME FÉLIN POST-INJECTION.

Bon, pas tout à fait. J’ai pas paniqué. Mais j’ai quand même pensé : si je dois le faire amputer, c’est sûr que je vais voir le Dr Jaramillo. Après, est-ce que j’ai les moyens de payer une radiothérapie ou une chimiothérapie? Combien ça couterait? Surtout, c’est quoi le pronostic pour ce type de tumeur rare? Aaaah, pourquoi j’ai pas pris d’assurances pour mes chats. Ou plutôt : pourquoi j’ai toujours pas les moyens de leur payer ça. Je pourrais peut-être en prendre juste une? Pour être à moitié moins stressée par la santé de mes chats? Maudit stress.

Mais j’ai pas paniqué, que je dis! J’ai juste voulu me préparer à toute éventualité. Je me disais : c’est surement une boule de graisse. Ou un petit kyste. Une niaiserie. Mais je peux pas rester dans le doute, et je peux pas risquer que ça s’aggrave.

Mais là tu me vois venir, tu le sais que ça finit bien cette histoire-là. Ça parait dans le ton, han.

MON CHAT N’A PAS LE CANCER. Et ça m’a rendu presque euphorique pour le reste de la journée. Dre Lemay a aspiré un peu de liquide de la masse avec une seringue fine, m’a montré le petit jus sur la lame, puis est allée examiner ça au microscope. Durant les quelques minutes d’attente, je flattais Démon et je le massais doucement en lui disant qu’il était le meilleur, et je m’excusais de lui faire vivre ce stress. « Au moins, on sait que t’as pas besoin de soins dentaires, c’est déjà une bonne nouvelle mon chat brun. » Il s’en crissait, il voulait juste pas être là.

Frédéric-Démon ou Frédéric Dumont????


C’est juste un kyste sébacé. Ça arrive des fois. Ça fait pas mal, c’est inoffensif, et il va vivre avec ça peut-être toute sa vie sans problème, sauf si un jour ça s’infecte. Mais c’est pas cancéreux. OUF.

Après un évènement anxiogène comme ça, Frédéric-Démon relâche son stress en se tortillant pis en ronronnant. Je l’ai longuement félicité pour son beau kyste et pour sa belle attitude. Très bon chat, 1000/10, viens que je te gratte les fesses et le cou.

Pour le reste de la soirée, il a été super tannant. Il me grimpait dessus en miaulant, se frottait les dents sur mes doigts pendant que j’essayais d’écrire, il voulait pas tellement jouer, je pense qu’il était plus dans un mood « j’ai pas le cancer alors donne-moi tout le bon manger ». J’ai donné des croquettes bonus à tout le monde, parce que bravo d’être de si bons chats.

Là, je suis évachée dans mon lit, je porte mon chandail de Po, Whitney me ronronne et me bave dessus, et son frère est couché en boule contre mes fesses. La belle vie.


lundi 21 février 2022

Le congé

L’autre jour je pensais au fait que ça fait super longtemps que je me suis pas fait une manucure, avec le vernis pis toute, pour la simple raison que ça exige deux choses : avoir envie de coquetterie, et avoir au moins 2-3 heures de lousse. Parce que tu peux rien faire pendant que le vernis sèche, sinon tes ongles sont tout bosselés et ça gâche tout. Ça demande donc le luxe du temps libre.

Je suis en congé de maladie depuis cinq jours. J’ai décidé de prendre un mois, en espérant que ce sera suffisant pour que je me sente plus reposée et que l’anxiété redescende à un niveau acceptable. Pas sure que je puisse guérir de cette dépression en un mois, mais j’ose croire que ce sera un pas vers la guérison. Eh boboy.

Ça m’a pris du temps pour me décider à faire ça. Un mois sans revenu quand t’es déjà précaire, c’est stressant. Ça fait que j’ai attendu d’atteindre un tel niveau de pu capable que ça me force à prendre un break. C’est pas que ma job est si stressante que ça, c’est juste que c’est la seule chose que je peux mettre sur la glace temporairement. Alors ça me fait ça de moins.

Demain, j’ai rien de prévu. Aucune obligation, sauf celle de m’occuper de mes chats décemment, et de moi-même itou. Je vais peut-être arroser mes plantes. Je vais peut-être aller marcher. Peut-être commander de la bouffe. Peut-être me faire une manucure. Je déciderai demain.

Bonne nuit!

lundi 7 février 2022

Caco

 Aujourd’hui, j’ai vu ces dessins de Cathon : Les perroquets que j’ai vus dans ma vie (antichronologiquement). J’ai trouvé ça beau, tragique, drôle, et ça m’a rappelé un perroquet marquant de ma vie.

Quand j’étais enfant, j’adorais aller dans les magasins. Toutes les sortes de magasins : les magasins de jouets bien sûr, mais aussi les boutiques de linge, les pharmacies, les magasins à rayons, et je tripais surtout à faire l’épicerie avec ma mère. Ou trainer dans un mail.

On allait souvent au Carrefour Beauport, et dans le mail, juste à côté de la sortie du Jean Coutu, il y avait une machine distributrice spéciale : c’était un PERROQUET!

Le perroquet s’appelait apparemment Caco, et quand tu lui donnais 25 ¢, il parlait et pondait un œuf de plastique dans lequel il y avait une surprise.

Une fois, ma sœur et moi on attendait notre mère qui payait à la caisse de la pharmacie, et on trainait juste devant Caco. Ma grande sœur a voulu être smat avec moi, elle m’a offert un œuf de Caco. C’était nouveau, on n’avait encore jamais vu ce que ça donnait. J’ai moi-même mis le 25 ¢ dans la fente, j’ai tourné la clé, et le perroquet s’est mis à bouger vaguement, avec un bruit mécanique, en disant : « CACO, CACO. DIS BONJOUR À CACO. CACO, CACO. »

Reproduction de mémoire


On trouvait ça super niaiseux, mais quand même drôle, et j’étais contente d’avoir mon petit cadeau. Je me souviens pas du tout de ce qu’il y avait dedans, mais cette anecdote demeure un beau souvenir avec ma sœur à un âge où on se chamaillait souvent.

Par contre, je me souviens d’une autre fois où on trainait au même endroit. Deux monsieurs passaient et se sont arrêtés. L’un d’eux a pointé son chapeau de fourrure et s’est penché en nous disant : « Ça, les filles, savez-vous c’est quoi? C’est du CHAT SAUVAGE. » Puis ils sont repartis sans rien dire.

On n’avait rien fait, on les avait même pas regardés d’un drôle d’air, rien. Le bonhomme a juste voulu se vanter, j’imagine. Réflexe d’enfant de 7 ans : ayoye, c’est même pas du chat sauvage, c’est un raton laveurqu’il a sur la tête. Dans le temps, je savais pas que les bonhommes appelaient ça des chats sauvages (et aujourd’hui encore, je trouve ça un peu niaiseux).

Plus tard, le perroquet Caco a été remplacé par une poule qui pond des œufs. Mais la poule, on savait pas son nom, parce qu’elle parlait pas, elle faisait juste caqueter quand on lui donnait 25 ¢ (ou peut-être que c’était déjà rendu 50 ¢, l’inflation ça va vite).

En tout cas, le perroquet Caco m’a assez marquée pour que j’appelle un de mes hamsters Caco. Caco a été, avec Gina, l’un de mes hamsters préférés. Voici une photo de moi avec Caco le hamster :


mercredi 2 février 2022

Update importante

 La nuit dernière, j’ai aperçu dans le lavabo de la salle de bain un très beau poisson d’argent de grande taille. Peut-être était-ce GRUAU ARGENTO? Dur à dire, mais on le salue bien bas.

Photo piochée sur internet d’un gros plan de lépisme argenté tout plumeux


PS : Bien sûr, je l’ai doucement sorti du trouble. J’essaie d’être attentive car j’ai très peur de noyer des lépismes, et c’est plus difficile d’être attentive quand je me lève la nuit pour faire un petit peupi.