lundi 30 novembre 2020

J'ai fait un petit meme de dépression

[Originalement publié sur mon Patreon le 26 octobre 2020.]


J’ai été fru presque toute la journée. Ça avait pourtant bien commencé : je me suis levée tôt, quand Alexandre m’a appelée pour me dire qu’il était devant ma porte avec mes pizzettes et mon beigne. C’était pas une visite surprise, là, c’était planifié. Il me livre quand même souvent du Dei Campi, il m’en a même amené jusqu’à Varennes. C’est un bon ami.

J’avais pas mangé de beigne depuis l’hiver dernier, alors c’était un peu ma fête pour déjeuner. Après, j’ai reçu un email stressant, et ça m’a fait chier pour toute le reste de la journée.


Chantal et moi on a zoomé pendant 2 h 30, et ça m’a fait du bien même si on a parlé de sujets difficiles. Lydia est venue parader devant sa caméra, Démon a fait pareil. Je m’ennuie de mon amie, et je sais pas quand je la reverrai. 2020 pis on n’a toujours pas de warp zones, PFF.


J’ai hâte d’aller voir Patrick à Louiseville, aussi. Je m’inquiète pour lui, même si je sais qu’il est solide, résilient. Il a quand même beaucoup d’expérience avec la solitude et l’isolement, qu’il a d’ailleurs bien rentabilisés dans Le modèle de Nice, que je considère comme son meilleur livre (ou presque).


Si j’étais capable de lire je le relirais drette là au lieu d’écouter des séries que j’oublie au fur et à mesure. Une amie m’a demandé de lire son manuscrit. Je sais pas si c’est un secret alors je la nommerai pas, mais j’aime toujours ça la lire, je reçois même des notifications quand elle publie un nouveau statut sur Facebook, et j’avais hâte de lire ce qu’elle m’a envoyé, mais j’y arrive pas. Je suis pas capable de lire. Je vois des mots, des phrases, je lis une phrase, je comprends la phrase, je lis une autre phrase, j’oublie la phrase d’avant, après je vois juste des mots, des petits groupes de lettres.


Ouais, comptez pas trop sur moi pour me relire quand j’écris, lol. Je sais même plus de quoi je voulais parler.

Hé hé.


Ça va pas si mal que ça, là. La première vague a été plus toffe sur le moral, je pleurais tout le temps et j’ai vu personne d’autre que mes chats durant deux mois consécutifs, je me suis même demandé si les lapins de Varennes étaient vraiment là ou si j’étais pas la seule à les voir, jusqu’à ce que l’un d’eux me dise sur le boulevard René-Gauthier « bin voyons, tout le monde nous connait ici », puis ma sœur m’a dit qu’en huit ans elle a jamais vu un seul lapin à Varennes, mais je sais qu’ils étaient là pour vrai parce que je les ai comptés (27 vivants, 2 morts, du 4 mai au 18 juin).


Bon, je suis fatiguée, je vais aller écouter une série quelconque jusqu’à l’endormissement. Bonne nuit!

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