mardi 7 juin 2022

Enthousiasme et anxiété au Festival de BD de Montréal

 Comme il m’arrive pas gros des belles affaires ces temps-ci, quand ça arrive, il faut que j’en parle. Les beaux moments, même petits, je les prends dans ma main, doucement, je les flatte et je les chéris.

En fin de semaine dernière, j’ai fait un petit arrêt au Festival de BD de Montréal. Même si j’étais pas trop dedans pour ça, pour voir du monde, parler, regarder des affaires, dépenser, être parmi les vivants. Le samedi, j’ai fait un petit effort. Je devais anyway passer par là parce que j’avais une quête, je voulais faire un petit colis pour une amie chère, et tous les objets que je voulais lui envoyer étaient éparpillés sur la carte du monde. En pédalant vers chez Sophie sucrée, j’ai donc traversé le festival, et j’ai aperçu Alex dans un teeshirt orange violent. Je savais qu’Iris aussi serait en dédicace. J’ai donc choisi des petits gâteaux en extra. Sauf que toutes les personnes à qui j’ai offert des desserts avaient l’air gavées de beignes, le festival étant drette en face de La beignerie. Y’a juste Iris qui avait encore de la place pour un cupcake, et c’est probablement juste à cause du texto que je lui ai envoyé :



J’étais contente de jaser un peu avec mes ami·es, mais je trouvais la foule étouffante et anxiogène. J’ai quand même eu le temps d’acheter le merveilleux fanzine Mélange festif d’Iris et Cathon, et j’ai trouvé deux autres éléments de ma quête : Football-Fantaisie de Zviane et du chocolat au café (pas au Festival de BD, là, mais dans une chocolaterie), puis je suis rentrée chez moi.

Après coup, j’ai regretté de pas avoir pris la peine de chercher Sylvie Rancourt. Dans les semaines précédant le festival, trois de mes ami·es m’avaient dit que Sylvie voulait me voir, qu’elle avait récolté des fonds pour la Fondation Po. J’étais touchée, alors je voulais évidemment la remercier pour ça, mais j’avais aussi envie de voir ses livres et ses fanzines. J’ai donc décidé d’y retourner le dimanche, Thieuse et moi on s’est donné une heure de rendez-vous pis j’ai mis mon cadran.

J’ai entendu parler de Sylvie Rancourt pour la première fois en 2016, quand l’Académie de la vie littéraire lui avait remis un prix pour Mélody, mais c’est un an plus tard que j’ai pu la rencontrer, quand j’ai accompagné mon amie Isabelle au Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue. Sylvie y tenait une table remplie de fanzines, de livres, de macarons, d’aimants de frigo, de toiles, et elle m’a montré des photos de ses œuvres. Quand elle m’a dit qu’elle participait souvent à des collectes de fonds pour des organismes à but non lucratif, je lui ai naturellement parlé de la Fondation Po, et elle s’est tout de suite montrée enthousiaste.

Enthousiaste, c’est un bon mot pour la définir. Quand Thieuse et moi on est allés la voir au festival le dimanche après-midi, ça paraissait qu’il était aussi porté par l’enthousiasme de Sylvie Rancourt. « Elle est merveilleuse! » J’ai expliqué à Sylvie que la Fondation Po est sur pause, que je n’ai pas d’animaux sous mes soins présentement, et qu’elle pourrait soit remettre cet argent à un autre organisme qui aide les animaux, soit me le donner quand je reprendrai mes activités. Mais elle a préféré me donner tout de suite les 100 $ cash. Cet argent est donc en réserve pour les prochains animaux qui seront sous les soins de la Fondation Po. Et le jour où je serai prête à faire un évènement-bénéfice, c’est sûr que je contacte Sylvie.

Oh! J’ai pu avoir une copie d’un Mélody qui est épuisé! L’intégrale 1980, 1 à 7. Sylvie avait fait une dédicace pour quelqu’un qui n’est pas revenu l’acheter. Moi, j’étais doublement énarvée d’avoir la dernière copie ET la copie dédicacée pour quelqu’un d’autre! J’ai aussi acheté les macarons pour la Fondation Po, ceux pour un organisme LGBTQ+, et l’aimant de la toile que Sylvie a faite de l’Académie de la vie littéraire (l’originale trône dans la cuisine de Thieuse). Je vous suggère évidemment de lire tous ses livres (même si j’ai pas encore fini de le faire moi-même), mais je vous préviens : y’a des éditions qui ne sont plus trouvables. :(



Chose rare : Sylvie est down pour que d’autres artistes reprennent ses histoires. Elle me disait que Mélody est un personnage qui appartient à tout le monde, un peu comme le petit chaperon rouge, qui existe en différentes versions.


Faire des fanzines + récolter de l’argent pour des causes = le rêve. Quand je vais être grande, je vais faire comme Sylvie Rancourt.

Aucun commentaire: